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Le 28 février 2016, nous sommes appelés à voter sur l’initiative dite «de mise en œuvre». L’objectif des initiants, c’est de donner du poids à l’initiative «sur le renvoi» acceptée par le peuple le 28 novembre 2010, d’élargir la liste des délits conduisant à un renvoi1 et d’exclure toute dérogation pour les cas de rigueur.

D’un point de vue chrétien, ce projet est inacceptable, tant pour son contenu que pour sa forme.

Ne pas regarder l’apparence

L’initiative de mise en œuvre renforce le présupposé de base déjà présent dans l’initiative sur le renvoi qui veut que les étrangers soient punis plus sévèrement que les Suisses. La Bible, au contraire, souligne que tous les humains doivent être traités équitablement par les tribunaux; il ne faut pas les juger selon des critères externes, tel que leur nationalité. C’est ce que fait le roi Josaphat, quand il réorganise la jurisprudence: «Maintenant, que la crainte de l’Eternel soit sur vous. Veillez sur vos actes, car il n’y a chez l’Eternel, notre Dieu, ni injustice, ni favoritisme, ni acceptation de pots-de-vin» (2 Chroniques 19,7).

Les livres de sagesse confirment cette pensée: «Il n’est pas bien d’être partial dans un jugement.» (Proverbes 24,23). La situation spécifique des étrangers est traitée de manière extrêmement claire dans la loi de Moïse: «Il y aura une seule loi et une seule règle pour vous et pour l’étranger en séjour parmi vous» (Nombres 15,16). Il apparaît donc clairement que le contenu de l’initiative de mise en œuvre, tout comme sa sœur ainée, l’initiative sur le renvoi, est en contradiction avec une des valeurs bibliques fondamentales.

Être soumis aux autorités

C’est aussi formellement que l’initiative présente un problème d’un point de vue chrétien. Les initiants ont lancé leur initiative avant même la fin du processus législatif au parlement, lui reprochant de ne pas respecter la volonté du peuple. Ils auraient eu la possibilité d’attaquer le projet de loi par un référendum afin d’obtenir un nouveau projet. Ils mettent ainsi de côté le Parlement élu par le peuple. En outre, le texte de l’initiative prive les tribunaux de toute marge d’appréciation, en imposant une sévérité inconditionnelle sans aucune exception pour les cas de rigueur. Par là, les initiants dédaignent l’interaction salutaire entre les trois pouvoirs publics (le Conseil fédéral, le parlement et les tribunaux) et tentent d’imposer de manière absolue leur façon de voir à toutes les institutions.

La Bible nous met en garde contre une telle attitude de méfiance et de mépris envers les autorités. Paul écrit par exemple: «Que chacun se soumette aux autorités qui nous gouvernent, car toute autorité vient de Dieu, et celles qui existent ont été établies par Dieu» (Romains 13,1). Ce verset doit bien sûr être utilisé avec prudence, car on en a souvent abusé pour justifier l’oppression du peuple. Dans notre système politique actuel, nous pouvons interpréter cette soumission aux autorités comme un respect des institutions, ce qui implique la séparation existante des pouvoirs.

Un tel respect n’exclut pas une attitude critique envers les institutions, surtout quand elles servent à l’oppression des plus faibles, ni de faire pression pour produire des changements. En affaiblissant de manière détournée la séparation des pouvoirs, on ne sait pas quelle oppression l’initiative de mise en œuvre cherche à combattre. Elle crée plutôt de nouvelles injustices pour nos contemporains étrangers.

Vaincre le mal par le bien

Les commentaires des lecteurs des quotidiens en ligne montrent que cette initiative séduit en raison d’un sentiment largement répandu selon lequel «ceux qui sont vraiment coupables» ne sont pas punis et qu’ils tirent profit de notre système pénal pour vivre à nos dépens («tourisme criminel»2 ).

Il est vrai que notre système juridique, comme tout système humain, n’est pas parfait et qu’il y aurait beaucoup de choses à améliorer. Mais l’initiative ne change rien aux injustices existantes, elle en génère au contraire de nouvelles. Ainsi, par exemple, elle met le génocide et l’abus des prestations sociales sur un pied d’égalité et accepte qu’un père de famille qui a grandi ici soit renvoyé. A l’inverse, Paul nous exhorte: «Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien» (Romains 12,21). En tant que chrétiens, nous sommes appelés à discuter ouvertement des injustices de notre système et à apporter des propositions d’amélioration constructives.

Il convient aussi de se rappeler que Jésus s’identifie aux marginaux et aux exclus, par exemple dans la parabole du jugement dernier (les boucs et les brebis): «j’étais étranger et vous m’avez accueilli;… j’étais en prison et vous êtes venus vers moi» (Matthieu 25,35–36). Cette affirmation prend une signification toute nouvelle en relation avec l’initiative de mise en œuvre: Jésus ne nous rencontre pas seulement dans l’étranger, mais aussi dans l’étranger criminel (emprisonné). Pouvons-nous, qui sommes chrétiens, dans ces circonstances vraiment exiger que de telles personnes soient renvoyées, et en plus sans condition?

Aimer la vérité

Ce sentiment très répandu d’injustice repose souvent aussi sur de fausses informations. Ainsi, un sondage non représentatif sur le blog3 de Newsnet.ch montre que les participants surévaluent nettement la criminalité générale (Suisses et étrangers) par rapport à la réalité.4 Cela montre combien la peur est grande et à quel point ce problème est surestimé; la discussion se déroule trop souvent sur des bases éloignées des faits réels. En tant que chrétiens, «enfants de lumière», nous sommes chargés d’aimer la vérité et d’accepter les faits, même s’ils nous dérangent et ne correspondent pas à nos préjugés idéologiques.


1. L’initiative impose le même renvoi pour des délits aussi différents que le génocide, le viol, l’effraction, la possession de drogues et l’abus des prestations sociales.

2. Malheureusement, l’initiative n’offre justement aucun recours pour lutter contre le tourisme criminel. Celui qui n’habite pas ici et entre illégalement en Suisse pour commettre un délit n’a évidemment pas peur d’un renvoi.

3. «So kriminell sind Ausländer wirklich» (en allemand), blog.derbund.ch/datenblog/index.php/11293/so-kriminell-sind-auslaender-wirklich; consulté le 5.2.2016.

4. Proportion de Suisses et d’étrangers dénoncés: estimés par les lecteurs (Ø): 10,9% (Suisses), 16,4% (étrangers); valeur réelle: 0,7% (Suisses), 2,2% (étrangers); consulté le 5.2.2016.

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L’initiative populaire «Pas de spéculation sur les denrées alimentaires!» des Jeunesses socialistes veut limiter les spéculations boursières avec les matières premières agricoles et les denrées alimentaires. Seuls les acteurs travaillant directement avec les matières premières (producteurs, transformateurs, etc.), doivent pouvoir utiliser des produits financiers afin d’assurer les prix et les délais sur les matières premières et les denrées alimentaires. Dès 2013, ChristNet a promu ce sujet lors de la publication du livre «La Suisse, Dieu et l’argent»1 .

Les crises de la faim entre 2007 et 2008, ainsi que la flambée consécutive des prix des denrées alimentaires on plongé plus de 100 millions de personnes dans la faim. Beaucoup en sont morts. Un pourcentage considérable de la spéculation alimentaire est effectué depuis la Suisse, en particulier à Genève.

Même s’il n’est pas clairement établi à quel point ces mouvements spéculatifs ont contribué au déclenchement des crises alimentaires de ces dernières années, cette initiative populaire nous donne l’occasion de réduire ce pourcentage. Car une chose est claire: les personnes prévalent toujours sur le profit.

Ne nous laissons pas contaminer par la peur qui redoute la perte d’emplois ou de profits en cas d’acceptation de l’initiative.

Les raisons pour dire oui

  • Lutter contre la faim: les fluctuations des prix sur les marchés des matières premières ont des conséquences dramatiques sur les pays en voie de développement. Les personnes qui doivent utiliser entre 50 et 90% de leur salaire pour la nourriture tombent dans la famine. Chez les enfants, la malnutrition n’est pas un problème passager, mais engendre des dommages à vie. Une régulation plus stricte de la spéculation peut briser ces fluctuations excessives des prix.
  • Adéquat: de nombreuses études démontrent que les spéculations ont des effets négatifs sur la stabilité des prix des denrées alimentaires.
  • Comportement moutonnier: les spéculateurs boursiers ont tendance à un comportement moutonnier, ce qui renforce les fluctuations des prix. Dans le cas des denrées alimentaires, cela a, selon les circonstances, des conséquences particulièrement dramatiques dans les pays en voie de développement. C’est pourquoi les régulations pour les denrées alimentaires doivent être plus strictes que pour d’autres biens.
  • En cas de doute, favoriser les personnes: Lorsque les méthodes scientifiques ne peuvent répondre à la question de savoir dans quelle mesure la spéculation sur les denrées alimentaires affecte les prix, les intérêts de toutes les personnes concernées doivent être évalués. Il va alors de soi que les personnes souffrant de la faim prévalent sur les spéculateurs boursiers devant renoncer à des gains en capitaux.
  • Application réaliste: L’initiative est facilement applicable en n’engendre pas de bureaucratie. La différenciation entre la spéculation et le «hedging» (qui garantit les prix) est déjà aujourd’hui appliquée dans différents marchés.

1 Notamment au chap. 1.7 «On ne joue pas avec la nourriture!» (Pain pour le prochain) et chap. 1.6 «Les matières premières, un commerce juteux» (Benjamin Gräub). In: La Suisse, Dieu et l’argent. Dossier Vivre n° 36, Edititons Je Sème, St. Prex, 2013.

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Seev Levy, un travailleur social à la retraite, un juif très lié à Jésus, a parlé du conflit entre Israéliens et Palestiniens au Séminaire théologique-diaconal (TDS) d’Aarau le 23 janvier 2015. Une journée avec un homme de réconciliation – sur le mur de la méfiance.

« Ensuite, nous parlerons du travail pour la paix… » A plusieurs reprises, Seev Levy a repoussé les 16 participants au séminaire à la deuxième partie thématique. Il est particulièrement impatient, a dit M. Levy au début, de présenter les initiatives de paix d’Israël et de la Palestine, l’autre, le côté optimiste du conflit épuisant entre les deux peuples. Seule la matinée du séminaire devait être consacrée aux causes des conflits et des guerres et à l’histoire de la « Terre promise ».

Mais la matinée s’est prolongée dans l’après-midi : il a fallu poser des questions et y répondre, les sensibilités respectives des parties en conflit se sont également reflétées chez les participants au séminaire, cela est devenu controversé, voire émotionnel. Seev Levy a d’abord dû montrer sur place comment fonctionne la paix. Qui, sinon lui ?

Le dilemme d’Israël

Levy préfère se dire un homme « d’origine juive, pour qui Jésus est très important ». Pendant 27 ans, il a été responsable de l’aide aux « passants » de l’église à Berne et s’est fait un nom en tant qu’assistant social pastoral. La Terre Sainte lui a toujours tenu à cœur et, depuis sa retraite, il s’implique de plus en plus dans la perspective palestinienne. Levy n’a laissé aucun doute sur le fait que les Palestiniens ont subi de nombreuses souffrances autour de la colonie juive de Palestine au 20e siècle, et surtout après la fondation de l’État israélien en 1948, qui continue à avoir un impact à ce jour.

En même temps, Levy compatit avec tous les Juifs qui ont cherché un foyer sûr après l’Holocauste et jusqu’à aujourd’hui. « Je suis heureux qu’Israël occupe les hauteurs du Golan », a admis Lévy, par exemple, en ce qui concerne certaines parties des territoires occupés. « Les zones frontalières montagneuses sont trop bien adaptées pour qu’Israël soit attaqué. » Besoin de sécurité ici, désir de paix là-bas – le dilemme d’Israël se reflète également dans l’attitude de Seev Levy.

Les Palestiniens comme frères

Le matin, un interlocuteur a voulu savoir comment Lévy comprenait l’histoire biblique du livre de Josué, dans laquelle Dieu dit au seigneur de la guerre de détruire les indigènes de la Terre Promise afin qu’ils ne puissent jamais se soulever contre le peuple d’Israël. La question a suscité le mécontentement, Lévy est resté calme et s’est clairement positionné : « Nous vivons à une époque complètement différente, une époque après Jésus. Il a enseigné comment traiter avec les « ennemis » : Pour leur faire du bien, pour leur souhaiter du bien. Je suis convaincu qu’aujourd’hui les Israéliens sont également appelés à considérer les Palestiniens comme leurs frères.

Dans l’affaire Martin Buber, Levy a apporté un témoin clé à ce poste. De 1900 jusqu’à la fondation de l’État israélien, le philosophe a défendu l’égalité des droits pour les deux peuples qui considéraient le même pays comme leur foyer. Buber a proposé un État binational qui mettrait fin au « fratricide ». « Le test décisif de la juiverie en tant que race humaine est ses relations avec les Arabes. … Leur hostilité devrait être une raison pour que nous nous comportions de manière d’autant plus humaine », Buber cite Aharon Gordon, un autre philosophe juif.

Tout au long du conflit

Puis, dans le courant de l’après-midi, le discours a finalement porté sur le travail de paix que Seev Levy affectionne tant : il a été question de « Neve Shalom », le village en Israël où Juifs et Arabes vivent ensemble, apprennent ensemble et se disputent ensemble. Ou le projet scolaire « Main dans la main », entre-temps six écoles bilingues en Israël pour les enfants des deux nations. Ou les « Rabbins pour les droits de l’homme » : les rabbins défendent courageusement les droits des Palestiniens dans les territoires occupés. Lors de la fête de Tu biSchevat, qui a été célébrée lundi dernier et au cours de laquelle les Juifs plantent classiquement un arbre, les rabbins pratiquent la même chose dans les territoires palestiniens, pour les agriculteurs dont les arbres ont été déracinés par les colons.

Certains visages parmi les participants du cours TDS se sont à nouveau illuminés dans l’après-midi, quand, en plus de toute l’obscurité du conflit, quelques rayons d’espoir sont apparus. Mais la matinée avait été tout aussi claire : la paix tant attendue entre Palestiniens et Israéliens ne peut être obtenue que par ceux qui s’engagent dans le conflit et le traversent. La route vers la Terre promise ne mène pas au-delà du conflit.

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Un « petit groupe sur mesure » 1 du Vignoble de Berne a traité le thème des réfugiés lors de six réunions sous le titre « A Happy Bo(o)tschaft – Die Flüchtlinge und wir Christen ». Un rapport (13.11.2015)

Remarques préliminaires

Au cours de l’été 2015, les rapports sur les flux de réfugiés du Moyen-Orient et de l’Afrique vers l’Europe m’ont fait comprendre que je devais en faire un sujet pour notre congrégation. J’ai rencontré le responsable de l’aide aux réfugiés de l’Armée du Salut dans le canton de Berne. Il m’a donné de précieux conseils pour une approche significative du sujet avec des conclusions pratiques.

Ainsi, de septembre à novembre 2015, environ 8 personnes se sont réunies à six reprises pour se rapprocher des réfugiés et de leurs problèmes.

1. ChristNetForum sur la question des réfugiés

Lors du forum du 12 septembre 2015 « A happy Bo(o)tschaft ?! Les réfugiés, la Suisse et les chrétiens » 2 a été l’objet d’un rapprochement politique lors d’une table ronde avec le réfugié syrien Feras Shamas, le conseiller national de l’UDC Erich von Siebenthal, la conseillère nationale du PPE Maja Ingold et le pasteur Daniel Frei. « Il était controversé de savoir si les chrétiens devaient bénéficier d’un traitement préférentiel en Suisse. Il y a eu un accord sur le fait que l’aide humanitaire au Moyen-Orient devrait être augmentée et que les obstacles bureaucratiques pour les réfugiés désireux de travailler devraient être réduits » 3.

Le père Frei a précisé que la « fuite » et la rencontre avec des étrangers ont toujours été un thème dans la Bible. Jésus lui-même a quitté sa position privilégiée auprès du Père céleste, s’est humilié jusqu’à la mort et s’est élevé au-dessus de toutes les masses (cf. Ph. 2, 5-11). Shamas, un chrétien réformé, s’est montré extrêmement disposé à s’intégrer : « Je veux servir la Suisse », a-t-il déclaré.

Erich von Siebenthal, conseiller national de l’UDC, a reconnu en Shamas un de ces réfugiés chrétiens auquel il veut accorder un traitement prioritaire, comme il l’a demandé dans un postulat au Conseil fédéral. « C’est un fait que les chrétiens peuvent être mieux intégrés », a déclaré von Siebenthal. Il a également déclaré que l’accès aux camps de réfugiés au Moyen-Orient était plus difficile pour les chrétiens.

Maja Ingold, conseillère nationale du Parti populaire évangélique (PPE), a réagi à cette demande, qui est également populaire parmi de nombreux chrétiens protestants, en faisant part de ses expériences lors d’un voyage qui l’avait conduite au Liban. Les chrétiens ne se trouvaient pas dans les grands camps parce qu’ils étaient souvent mieux lotis matériellement que les musulmans. Ingold n’est pas favorable à un traitement inégal en Suisse : « Devant la loi, toutes les personnes doivent être traitées de la même manière, indépendamment de leur sexe, de leur race et de leur religion. Nous devons accepter les personnes qui sont menacées dans leur vie et leur intégrité physique et qui viennent en Europe » 4.

2. étude biblique et examen de nos problèmes

La parole de Jésus est devenue fondamentale pour nous : « Tout ce que vous voulez que les gens vous fassent, faites-le-leur ; c’est là que se résume le sens de toute la Bible » (Mat.7,12). En outre, il y a la parabole de la séparation dans le Jugement dernier entre « le bien et le mal » (Mat. 25, 31-46), avec le mot bien connu « Tout ce que vous avez fait à l’un des plus petits de ces frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (et le contraire). Nous sommes ici sensibilisés à l’attitude de Jésus-Christ envers les personnes dont la vie est menacée.

Nos problèmes : l’insécurité ; la question de savoir comment nous allons résoudre ce problème qui se pose avec les réfugiés (par exemple, les islamistes cachés, l’attitude de revendication, la mentalité arrogante, l’attitude de demande) ; la crainte de ne pas pouvoir faire face aux demandes à l’avenir et d’être envahis par les étrangers. Nous voulons contrecarrer cette tendance par une meilleure connaissance du contexte.

3. les questions juridiques concernant les réfugiés et les demandeurs d’asile

Elias et Nadine nous ont donné un aperçu intéressant du domaine juridique. En même temps, on nous a montré pourquoi le système des réfugiés dans notre pays semble si compliqué.

Voici un extrait de leurs explications :

Le statut de réfugié selon la Convention de Genève sur les réfugiés (GFK)

  1. Quitter le pays d’origine
  2. Citoyenneté étrangère
  3. Rupture des relations avec l’État persécuteur
  4. Poursuite :
    1. De graves inconvénients
    2. Pas de protection par le pays d’origine
    3. Des inconvénients ciblés
    4. Motif de la persécution
    5. La justification de la crainte de persécution
    6. Absence d’alternatives d’évasion ou de protection interne
  5. Aucun motif d’exclusion dans le cadre du CCA :
  6. Crimes de guerre
  7. les crimes de droit commun
  8. Actions contre les objectifs des Nations unies

= Protection selon la Convention sur les réfugiés

Octroi de l’asile

  1. Le statut de réfugié est rempli
  2. Aucun motif d’exclusion du droit d’asile
    1. L’indignité de l’asile
      1. Actions répréhensibles
      2. Menace pour la sécurité de la Suisse
  3. Raisons subjectives de l’après-vol
  4. Situation d’urgence

= octroi d’un statut juridique spécial par l’État

Source : Wikipedia, « Ausländerausweis », inspecté le 12.1.2016 (https://de.wikipedia.org/wiki/Ausl%C3%A4nderausweis).

4. exemple d’hospitalité vécue

Urs, Susi et Regula vivent dans une ancienne fromagerie. Ils accueillent deux demandeurs d’asile avec des enfants qui, après un certain temps, trouvent et emménagent dans leur propre appartement. À Meiers, les femmes d’Éthiopie et du Nigeria s’habituent à la mentalité suisse, apprennent l’allemand (dans des cours d’allemand à Köniz et à Berne respectivement) et apprennent à traiter avec les autorités responsables.

L’Office des migrations de la municipalité leur apporte un soutien optimal. Ils ont également des relations directes avec les centres d’asile des environs.

Pour eux, c’est un avantage qu’ils aient eux-mêmes vécu et travaillé en Afrique pendant quatre ans, ce qui leur permet de bien connaître la mentalité des Africains. Ils étaient très disposés à répondre à toutes nos questions, de sorte qu’une approche émotionnelle de la question des réfugiés a également été faite ici.

5. responsable de site d’un centre d’asile

Le responsable d’un centre d’asile de l’Armée du Salut nous a rendu visite. Il avait auparavant travaillé au centre d’asile de Riggisberg. Il s’est ensuite rendu au pied levé dans un centre qui a été ouvert pour 37 personnes. Il avait auparavant travaillé pendant cinq ans et demi dans le domaine du travail pour les enfants des rues à Brooklyn. Cela lui a permis d’acquérir une grande expérience des situations difficiles et de la manière d’y faire face, ce qui est très utile pour son travail actuel.

Il a notamment posé la question suivante : « Comment gérer les conflits ? Il a répondu : « D’abord, nous essayons de rétablir la paix, et nous prenons d’autres mesures si les choses deviennent collantes ». Les relations avec la communauté locale et l’église sont très bonnes. « Nous recevons beaucoup de soutien, y compris des bénévoles et d’autres personnes dans d’autres endroits. »

6. employé du Secrétariat d’État aux migrations

Lors de notre dernière soirée, nous rencontrerons un membre du personnel du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), l’autorité fédérale suisse pour les étrangers à Wabern.

Nous avons un simple dîner. Ensuite, nous prions une prière que ChristNet a publiée dans le cadre de la prière de 40 jours « Pray+Elect 2015 » 5 Exode 3:7 : « Et l’Éternel dit : J’ai vu l’affliction de mon peuple en Égypte… et je suis descendu pour le sauver… Et la prière : « Père céleste, lorsque nous parlons à des personnes de pays lointains, il est très clair pour nous que nous sommes égaux les uns aux autres… ».

L’entretien répond à nos questions et donne un aperçu intéressant sur le contexte d’un emploi chez SEM. Le SEM vérifie les antécédents linguistiques des demandeurs d’asile s’il existe un besoin interne et évalue les performances des candidats interprètes.

Enfin, le groupe envisage les engagements supplémentaires suivants :

  1. Centre fédéral pour les réfugiés à l’Hôpital Ziegler, Berne, dont l’ouverture est prévue au printemps 2016 :
    1. Marche de prière dans la région
    2. Le bénévolat
  2. Restaurant : à la recherche de contacts avec les réfugiés
  3. Invitez une famille de réfugiés de Syrie à dîner.
  4. Proposez une infirmière pour conseiller les réfugiés dans les cas médicaux mineurs.
  5. Proposer le programme du petit groupe dans une nouvelle édition.

Enfin, nous portons tout ce qui nous concerne devant notre Dieu dans la prière, car nous croyons qu’Il a la vue d’ensemble et que tout est sous contrôle.

En fin de compte

Tout au long du processus, la parole de Jésus nous a accompagnés : « Tout ce que vous voulez que les gens vous fassent, faites-le leur ; c’est là que se résume le sens de toute la Bible » (Mat.7,12).

Les paires de termes suivantes sont devenues importantes pour nous :

  1. Culture défensive/culture d’accueil
  2. Orienté vers les problèmes/solutions
  3. Vue du déficit/vue des ressources

Aujourd’hui, nous ne devons pas seulement dire : « Le système d’asile est compliqué » et ensuite continuer à nous défendre ou à chercher des solutions simples. Nous pouvons maintenant dire que nous comprenons mieux pourquoi le système d’asile est compliqué. Nous pouvons donc l’aborder de manière significative et contribuer à des solutions à petits pas.

Jésus nous a montré que tout ce qui est nouveau commence par de petits pas, comme le grain de moutarde qui pousse au-delà de toute idée. Là, nous voyons le royaume des cieux venir.

Aujourd’hui, notre motivation s’est accrue pour nous tourner plus activement vers les réfugiés.


1 : Le petit groupe fait sur mesure est un navire du Vignoble de Berne ; voir http://www.vineyard-bern.ch/angebote/kleingruppen/kleingruppen-nach-mass/.

2 : Voir ChristNet, http://www.christnet.ch/de/content/forum-eine-frohe-bootschaft-die-fl%C3%BCchtlinge-die-schweiz-und-die-christen.

3 : Ibid.

4 : Ibid.

5 : ChristNet, Beten+Wählen 2015, « Woche 6 – Flüchtlingspolitik » ; voir www.christnet.ch/de/content/betenw%C3%A4hlen-2015-0.