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Récemment, j’ai rencontré un chrétien qui m’a parlé ouvertement de ses expériences avec l’argent et la Suisse. Sa vision spirituelle m’a impressionné. Autrefois, il travaillait dans le monde bancaire, mais ne s’y sentait pas bien. Suite à ma demande, il a été d’accord d’écrire deux texts pour ChristNet : « Calì ou Medellin… » décrit une situation qu’il a vécue il y a un peu plus de 10 ans. Dans « Papa, je veux… » il adresse quelques réflexions critiques à son fils sur l’accumulation des biens. Pour des raisons de sécurité, son nom doit rester anonyme.

Calì ou Medellin plus blancs que neige

Nous sommes quelque part en Occident. Imaginez un bureau, où s’affairent une quinzaine d’employés de banque. Il y en a de tous les âges, mais surtout des jeunes qui travaillent avec un contrat temporaire. L’ambiance est bonne, surtout décontractée. C’est plutôt agréable, la maison offre les boissons, très appréciées.

Tout d’un coup, un des comptables s’exclame : «Hé, les gars, si vous voyez ce que je vois, j’ai sous les yeux un compte de 3 millions de dollars, mais la détentrice est une femme de ménage de 20 ans domiciliée à Medellin. C’est fou ce que cela rapporte d’être technicienne de surface en Colombie ».

Alors un autre renchérit : «C’est marrant, moi, j’ai un inspecteur de police de Cali qui est possesseur de 4 millions et demi de dollars, je pensais plutôt que le salaire des flics de part le monde était assez chiche. Il y eut un long silence où

chacun se replongea dans ses comptes respectifs, puis le doyen de l’équipe fit la remarque suivante : «Eh bien ! Figurez-vous que j’ai observé que plusieurs étudiants de 18 à 20 ans de Cali ou de Medellin détenaient des comptes de montants similaires, mais n’allez pas formuler une demande d?immigration pour aller en Colombie, vous êtes ici en présence d’écrans de couverture pour ces messieurs des cartels de Cali et de Medellin. .L’établissement qui nous emploie fait office de blanchisserie, nos dirigeants auraient dû s’assurer de la provenance de ces fonds d’origine réellement douteuse.

Papa, je veux être millionnaire avant d’avoir atteint mes 40 ans.

Tel est le projet de mon fils aîné Kevin, 33 ans, homme d’affaires belge, résidant au Cameroun. Son désir n’est pas si innocent que cela, selon les principes de notre société post-chrétienne, cela sonne bien, puisque tout y est basé sur l’optimisation du profit, mais alors qu’y a-t-il de mal ?

L’écriture nous avertit : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.» Luc 16 :13. lisons encore : «Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.» Matthieu 6:33

Jésus lui-même a vécu avec le minimum vital au cours de son ministère terrestre. Les disciples aussi, ne se sont pas enrichis par leur ministère, ils n’ont jamais

monnayé leur interventions salvifiques. Etre riche n’est pas irrépréhensible en soi, mais vouloir le devenir à tout prix, pourrait constituer un piège. Ce n’est pas l’argent qui fait ici problème, l’argent serait neutre en lui-même, mais c’est l’amour de l’argent qui pourrait bien constituer une occasion de chute.

Le désir de devenir riche (à bien distinguer du fait d’être riche) est positivement mauvais (1 Tim. 6:9-11).

9 Mais ceux qui veulent devenir riches, tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.

10 Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs.

11 Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur.

Statistiquement, 80% des gens qui gagnent des fortes sommes à la loterie, n’ont plus rien, trois ans après. Pourquoi ? Parce que se retrouver millionnaire du jour au lendemain, ça doit s’apprendre, se gérer. Nous sommes soumis à la loi des correspondances qui dit que notre être extérieur est le reflet de notre être intérieur. Le surgissement de cette fortune a brusquement changé le monde extérieur des heureux gagnants, qui n’ont pas su apporter les corrections nécessaires à leur monde intérieur, dans leur esprit ils sont restés «pauvres» et

n’ont su ou pu s’adapter à leur nouvelle situation.

Mon fils si par un heureux concours de circonstances, tu devais te retrouver à la tête d’un ou plusieurs millions, apprends vite à te compter en millionnaire, pour éviter les erreurs des heureux gagnants ci-dessus. Devenir millionnaire, en effet, est très différent de posséder des millions, cela fait appel à être un intendant fidèle, créateur de richesses, alors de ne considérer le problème que sous son aspect quantitatif, t’entraîneras à la ruine dénoncée par 1 Timothée 6 :10. Mais, nous sommes enfants d’un Dieu immensément riche, donc si nous avons à disposition d’immenses moyens financiers, ce n’est pas pour que nous devenions avares, mais pour redistribuer ces richesses à nos frères dans le besoin en retrouvant la joie de donner, telle que nous le lisons dans Jacques 2 :15-16 OST.

« Et si un frère ou une soeur sont nus, et qu’ils manquent de la nourriture de chaque jour, et que quelqu’un de vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez, et que vous ne leur donniez point ce qui leur est nécessaire pour le corps, à quoi cela sert-il?

Certes, la course au fric comporte des compromissions éthiques, des pratiques peu recommandables, des alliances avec l’enfer, des fréquentations douteuses. Si vous voulez devenir un prédateur, vous allez devoir adopter ses m’urs, pour vous imposer dans le milieu de la finance, il va vous falloir mettre à contribution

vos canines et vos griffes. C’est un monde de fauves, où pour survivre, il faudra

plutôt suivre les lois du Far West que les préceptes de l’Evangile. Mammon est une pompe à finances difficile à «traire».

Mon fils, tu pourras devenir millionnaire avant 40 ans, mais que sous la supervision du Seigneur, qui te maintiendra dans la juste et ‘étroite voie.

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Bâle, 30.9.05 : Des milliards de francs d’argent sale provenant de l’étranger sont encore stockés sur des comptes suisses, la plupart étant le fruit de la fraude fiscale. Nos banques ne sont-elles pas assez exigeantes ? Et la population ?

ChristNet l’a mis à l’épreuve : hier, une délégation d' »hommes d’affaires » a visité la Paradeplatz à Zurich, le centre bancaire suisse, et a offert de l’argent aux passants. De l’argent sale, bien sûr, malodorant et souillé.

Conclusion : les passants se sont jetés dessus, mais la plupart ont décliné avec des remerciements, certains rétorquant « Non, je ne prends pas d’argent sale ! Félicitations, cher Suisse, c’est ainsi que cela doit être.

Interrogés plus spécifiquement sur le secret bancaire, certains ont répondu qu’il n’y avait rien à faire à ce sujet. D’autres, en revanche, ne veulent pas que le secret bancaire soit ébranlé : « Notre richesse vient de quelque part » ou « Il faut bien vivre de quelque chose » sont les arguments les plus fréquemment entendus. La conscience de l’injustice semble être généralement présente, même si elle est en partie couverte par des justifications venteuses. Mais la crainte pour son propre bien-être est plus grande. Que pouvons-nous faire ?

Le 5 novembre, ChristNet tiendra une conférence sur le thème de l’argent en Suisse à la Nägeligasse 9 à Berne. Sous le titre « L’argent ou la vie », différents domaines seront mis en évidence où la Suisse semble s’accrocher davantage à l’argent au lieu de faire confiance à Dieu. Ensemble, nous voulons trouver de nouvelles voies.

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La Bible nous enseigne que tous les hommes doivent être traités sur un pied d’égalité : nous ne devons pas faire preuve de plus d’égards envers les riches qu’envers les pauvres (Jc 2:2). Pourtant, dès lors que nous avons quelque chose à y gagner, la réalité se révèle vite différente. La Suisse pourrait à présent mettre fin à sa « danse autour du veau d’or ». Le 3 octobre, le Conseil national examinera l’initiative parlementaire sur la suppression de l’imposition forfaitaire.

L’imposition forfaitaire

En Suisse (dans d’autres pays aussi, certes), il existe une loi autorisant les cantons et les communes à accueillir de riches ressortissants étrangers qui n’y exercent pas de vie active, sans que ceux-ci doivent s’acquitter des mêmes impôts que les contribuables Suisses. Le canton conclut avec eux un accord d’imposition forfaitaire, qui ne prend pas en compte le revenu réel et la fortune en tant que base d’imposition, mais seulement les « dépenses vitales ». Ils déboursent ainsi une toute petite partie de ce qu’ils devraient payer à l’étranger ou de ce qu’un Suisse possédant une fortune comparable paierait. C’est pourquoi, plus de 3000 personnes soumises à cette imposition forfaitaire vivent actuellement en Suisse. Un nombre qui ne fait qu’augmenter. Différents cantons attirent sciemment les étrangers fortunés et ont développé des stratégies à cet effet. Certains les sollicitent pendant leurs vacances en Suisse (le Valais est particulièrement actif), d’autres approchent les réfugiés fiscaux par l’intermédiaire de bureaux d’information à l’étranger.

En automne 2004, le journal « Der Beobachter » a fait un test : un très riche étranger fictif a adressé un courrier écrit à une bonne trentaine de communes suisses, leur demandant si elles étaient disposées à lui accorder un domicile avec imposition forfaitaire, une piste d’atterrissage pour hélicoptère et une aide pour trouver un terrain constructible. Près de la moitié des communes contactées ont répondu par l’affirmative et ont même proposé généreusement leur aide. Quel pauvre hère serait traité avec tant d’égards ?

Schumacher et Cie

L’exemple le plus connu est bien sûr celui du pilote de Formule 1 Michael Schumacher. Son revenu annuel atteint 100 millions de francs et sa fortune avoisine le milliard. Malgré cela, il ne paie à Vufflens-le-Château (VD) que la somme dérisoire de 2 millions de francs d’impôts par an. Il l’a dit ouvertement : « Ce qui m’a attiré en Suisse, c’est que je pouvais avoir un arrangement fiscal raisonnable. En Allemagne, ils sont bien bêtes de ne pas faire de proposition et de renoncer ainsi complètement à l’argent de mes impôts. » L’égalité devant la loi est en pareil cas annihilée par le pouvoir de l’argent. Michael Schumacher considère manifestement qu’il serait « déraisonnable » de n’avoir à sa disposition que 60 millions de francs, contre 98 actuellement. L’avidité perd ici tout sens des proportions. Certains politiciens pensent en effet qu’une hausse d’impôts entraverait la « volonté de travailler ». A cet égard, nous devons, premièrement, nous demander sincèrement si nous sommes à ce point insatiables, et deuxièmement, constater que de tels salaires n’ont plus rien à voir avec le travail fourni, mais seulement avec la valeur marchande. Bien sûr, la performance doit être récompensée, mais nous partons également du principe que les impôts doivent être calculés en fonction de ce qu’un invidivu PEUT payer. Avec de telles rémunérations, le contribuable a encore largement de quoi vivre.

Supprimer, maintenant !

En 2003, Susanne Leutenegger (PS) a déposé une initiative parlementaire auprès du Conseil national. Elle réclame la suppression de cette loi sur l’imposition forfaitaire. Cette intervention va être examinée par le Conseil national à la fin du mois de septembre. Nous soutenons cette initiative par une lettre adressée à un certain nombre de conseillers nationaux. Une opposition s’est naturellement déjà formée contre cette initiative, en l’occurrence un lobby de représentants des cantons abritant un nombre particulièrement important de réfugiés fiscaux, à savoir Vaud, le Valais, le Tessin, Genève et les Grisons. Ils veulent faire comprendre aux conseillers nationaux que la Suisse tire profit de cette pratique d’imposition forfaitaire et qu’elle perdrait de nombreux contribuables très riches en abrogeant cette loi.
Mais voulons-nous vraiment abandonner l’égalité devant la loi pour gagner davantage ? Dans d’autres pays, ce procédé serait qualifié de corruption. Afin d’attirer les riches, la Suisse se rend tout simplement coupable de complicité à l’évasion et à la fraude fiscale, et ce de manière ouverte et éhontée. Pendant combien de temps encore devrons-nous tolérer cette misérable « danse autour du veau d’or » ‘ N’est-il pas préférable de nous débarrasser enfin de cette honte devant Dieu ? En effet, cette loi n’a pas d’autre raison d’être que de servir d’appât aux réfugiés fiscaux. Le critère ne doit pas être de savoir si l’on y gagne ou non. Car nous ne profitons qu’au détriment des autres pays, en leur faisant du tort.
Prions pour que les parlementaires votent ici en faveur de la Justice et non pas pour Mammon.
Traduction : Céline Boisson, novembre 2005

Notre lettre aux conseillers nationaux de différents partis

Objet: L’initiative parlementaire sur la suppression de l’imposition forfaitaire

Madame la Conseillère nationale, Monsieur le Conseiller national,
Dans quelques jours, vous allez vous prononcer sur la suppression de l’impôt forfaitaire. ChristNet, un forum chrétien traitant de questions de société, souhaiterait vous soumettre les réflexions suivantes :
. Selon nous, il serait judicieux de nous préoccuper en premier lieu de savoir si la façon d’agir de la Suisse est défendable ou non d’un point de vue éthique, et ensuite seulement de considérer les avantages matériels.
. L’impôt forfaitaire pour les étrangers fortunés va à l’encontre du principe d’égalité devant la loi. Même si « la Suisse » en profite pour l’instant, à long terme la confiance en la justice et la morale des contribuables vont s’en trouver minées.
. La Suisse y gagne certes, mais au détriment des pays d’origine des réfugiés fiscaux. Peut-on faire du tort aux autres pays sous prétexte qu’on en profite?
. Fondamentalement, par le biais de l’imposition forfaitaire, nous nous rendons coupable de complicité à la fraude fiscale. Est-ce vraiment ce que nous voulons ?
. Même sans l’imposition forfaitaire, les personnes concernées paieraient en règle générale moins d’impôts en Suisse qu’à l’étranger, mais bien plus que ce qu’ils paient pour le moment. Même si une petite partie de ces personnes quitterait la Suisse à cause de la suppression de l’imposition forfaitaire, il n’en reste pas moins que les recettes fiscales restantes seraient plus élevées qu’auparavant. Nous sommes convaincus que la Suisse a tout à gagner à jouer la carte de l’honnêteté !
. Il ne nous paraît pas non plus justifié d’affirmer qu’une hausse des impôts constitue un frein aux performances ; car auprès des revenus élevés et des grosses fortunes concernés, il s’agit davantage de valeur marchande du travail que de performance.
Nous vous prions de bien vouloir prendre en compte ces remarques dans votre décision. Que Dieu vous bénisse.
Veuillez agréer, Madame la Conseillère nationale, Monsieur le Conseiller national, nos salutations les meilleures.

Markus Meury
ChristNet

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Ma femme et moi étions à Cuba pendant deux semaines l’année dernière. Nous étions avec l’ouragan Ivan, qui avait la même force que Katrine maintenant. Un ouragan s’annonce 10 jours à l’avance, est ensuite suivi par les satellites météorologiques et sa trajectoire peut désormais être calculée de plus en plus précisément par les ordinateurs météorologiques. Dix jours avant l’arrivée d' »Ivan », les premiers rapports ont été diffusés, une semaine avant que les premières mesures ne soient prescrites et quelques jours avant que l’évacuation de centaines de milliers de personnes ne soit préparée. Nous avons été témoins de tout ce qui y a été mis en œuvre pour éviter les pertes de vies humaines. Tout le monde a bénéficié d’un endroit sûr, y compris le transport.

Aux États-Unis, il semble que ce soit tout le contraire : il semble qu’on ait simplement dit aux gens « fuyez maintenant », mais personne ne s’est soucié de savoir si les pauvres avaient même un moyen de transport ou un endroit où aller. Des centaines de milliers de personnes restent donc dans leurs misérables Mobile Homes (que j’ai pu voir par moi-même dans le sud des États-Unis il y a quelques années) et dans des logements urbains en espérant qu’elles survivront….

Je suis étonné quand on parle de la « taille inattendue » d’une catastrophe, où rien n’aurait pu être fait. Il aurait été possible de sauver la plupart des vies. Cuba subit chaque année des ouragans de catégorie 4 à 5, qui font à chaque fois entre zéro et 20 morts, avec le même nombre d’habitants que les trois Etats touchés aux Etats-Unis réunis. Ce qui se passe aux États-Unis aujourd’hui est une expression de « chacun pour soi », qui peut évidemment être mortelle pour les personnes vulnérables…. Au lieu de se contenter de prier pour que les ouragans passent, certains cercles feraient mieux d’examiner l’enseignement de Jésus sur la solidarité. Je pense qu’il est un peu effronté de refuser d’être solidaire d’une part, et d’autre part d’exiger de Dieu qu’il regarde ailleurs. Je ne suis pas surpris qu’il ne prenne pas tout à la légère…. Une nouvelle réflexion sera-t-elle menée ?

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  • Les femmes devraient exercer leurs droits politiques de manière plus cohérente et réclamer avec persistance une plus grande part du pouvoir.
  • Les hommes/parties civiques sont appelés à partager le pouvoir.
  • Les femmes politiques ont besoin d’être encouragées et de travailler en réseau.
  • Écrivez d’autres lettres au rédacteur en chef à ce sujet.
  • Faites constamment entrer les questions relatives aux femmes et à l’égalité des sexes dans la conversation.
  • Demandez aux parties civiles comment elles travaillent pour l’égalité.
  • Élire systématiquement des femmes.
  • Construire des réseaux.
  • Attendez-vous à une résistance. Partager le pouvoir fait mal, surtout aux puissants.
  • Demandez à l’UDC pourquoi les femmes ont tant de mal à les supporter.
  • Transmettre des connaissances politiques de base.
  • Motiver tous ceux qui vous entourent à voter.
  • Rendre publique l’histoire des femmes.
  • Les femmes devraient cesser d’être toujours modestes. Exigez plus de sièges et les meilleures positions sur la liste.
  • Communiquez le plaisir de la politique.
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Résumé de l’après-midi

Dans l’introduction de cet après-midi, Pierre-André Wagner a mentionné que l’égalité n’a pas encore été atteinte. La répartition des rôles entre hommes et femmes a perdu sa raison d’être. Des ressources qui ne doivent pas rester inutilisées. L’égalité entre les femmes et les hommes est inscrite dans la Constitution fédérale, mais elle ne correspond pas à la réalité. Les femmes ne jouissent pas de l’égalité des droits. Nous vivons dans le patriarcat. C’est une question de valeurs. Les hommes ont un certain rôle et un certain statut. Ils sont la norme.

Les femmes ont également fait l’objet de discriminations au sein de l’église. L’église est le reflet de la société dans laquelle elle vit. Cela contredit certaines affirmations importantes de la Bible. Deux des messages les plus importants de Jésus sont la liberté et l’amour. La liberté et l’amour sont contraires à l’inégalité. Notre foi est une foi individualiste. Il est aliénant de vouloir imposer des modèles à un groupe de personnes. Cela n’est pas conforme au commandement de l’amour. L’église a absorbé ce phénomène de l’environnement. a rendu cela à la société. Toutefois, son mandat est différent. Il s’agit de prendre un chemin différent. C’est notre chance.

Cette seule contribution a suscité quelques questions. D’où vient le patriarcat ? Pourquoi Dieu est-il masculin dans la langue vernaculaire ? Pouvons-nous nous passer de rôles ? Comment les rôles naissent-ils ? Les rôles sont-ils négociables ? Il ressort clairement de la discussion que de nombreuses personnes ne sont pas sensibles à l’évolution des rôles. Une loi ne change pas la réalité. Les rôles assurent également la sécurité.

Christian von Fellenberg a été le premier à prendre la parole et à s’intéresser aux femmes dans la Bible. Il a présenté quelques figures féminines et a souligné leur rôle important. Parmi les femmes citées, il mentionne Myriam et son rôle. Il a souligné qu’il était permis à Marie de devenir le vaisseau terrestre qui pouvait porter le salut du monde, le Christ. C’est à la croix que les femmes attendent le plus longtemps. Ils ont été les premiers sur la tombe. Ils ont été les premiers à parler de Jésus aux Juifs (Actes 1.14).

Il y a des aspects culturels dans la Bible. Qu’est-ce qui souligne à la pensée de l’égalité ? Pourquoi les hommes ont-ils peur des femmes ? L’une des choses mentionnées comme étant menaçantes est la capacité des femmes à faire des compromis.
Le dialogue est nécessaire. Façonner la société ensemble. Le thème de la réconciliation entre les hommes et les femmes est abordé.

Dans son intervention, Renate Wegmüller a mis en lumière la situation juridique et politique des femmes. Elle a expliqué le long cheminement vers le suffrage des femmes en Suisse (1918-1971) et a donné des informations sur la situation des femmes en Suisse aujourd’hui. Sa conclusion : l’amélioration de la situation des femmes stagne. Des progrès ont été réalisés, mais les partis bourgeois, en particulier, ne font pas leur travail en matière de partage du pouvoir entre les femmes et les hommes. Elle a distribué des propositions de mesures visant à améliorer cette situation insatisfaisante. Pour avoir une réelle influence en politique, une représentation de 35 à 40 % est nécessaire. Les préparatifs pour les élections du Conseil national en octobre 2007 sont déjà en cours. Les femmes doivent formuler leurs demandes avec clarté et insistance.

Elisabeth Geiser a parlé de son point de vue en tant que femme de famille. Elle a défendu le point de vue des enfants, qui n’ont pas beaucoup de lobby. Les enfants ont besoin de temps pour absorber et mettre en œuvre leurs impulsions. Les enfants apprennent beaucoup par le mouvement.

Après chaque contribution, des discussions ont été engagées. Cette journée impressionnante s’est terminée par une communauté de prière. Il faut espérer que le sujet continuera à se répandre.

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Depuis quelques mois, les médias se vantent que le nombre de demandes d?asile est en forte baisse. Parallèlement, les méthodes pour parvenir à cette baisse apparaissent au grand jour, ainsi que la valeur que nos autorités attribuent à l?être humain. Voici deux cas d?espèce et un appel à l?action.

Cas d’espèce n°1 : la mort comme faisant partie de la solution

Fin mars, le Tribunal fédéral a décidé dans un arrêt que des requérants d?asile déboutés ont droit à l?aide minimale d?urgence si, sans cette aide, leur vie et santé sont en danger. Car, argumente le TF, la Constitution protège le droit à la vie. Le chef du Département de la justice et police, Christoph Blocher, a réagi à cette décision en suggérant qu?il faudrait donc amender la Constitution : « Si la suppression de l?aide d?urgence contribue à résoudre un véritable problème, alors nous devrons nous réserver la possibilité de modifier la loi et, au cas échéant, la Constitution. »

La mort d?homme sera donc intégrée comme partie de la solution. Je crois qu?aujourd?hui, les Suisses doivent tirer la sonnette d?alarme et choisir dans leur c?ur quelle direction prendre. Est-ce que cela peut être la voie de Dieu ? Et ce d?autant plus que la procédure d?une partie des requérants d?asile déboutés n?avait aucune chance d?aboutir, car on considère automatiquement que les papiers qu?ils ne produisent pas (puisqu?ils ont dû s?en débarrasser pendant leur fuite) représentent une non-divulgation de leur identité et donc une raison de ne pas même entrer en matière?

Cas d?espèce n°2 : danger de mort comme cause de refus

Didim Teka, responsable de ChristNet Congo, voulait participer, en mars, au Forum alternatif mondial de l?eau à Genève. Or, l?ambassade suisse lui refusa l?octroi d?un visa en première instance. Cela fut justifié ouvertement par la situation politique de plus en plus incertaine en RDC ce qui augmenterait le risque que Didim Teka reste finalement en Suisse. Il ne s?agira probablement pas d?un cas isolé?

Qu?est-ce que cela révèle sur la politique d?asile suisse ? Rien d?autre que notre refus d?accueillir des personnes justement PARCE QU?elles sont en danger et pourraient se réfugier chez nous. Si on connaît les persécutions périodiques et les milliers de morts en RDC (et qui serait mieux placé que l?ambassade suisse à Kinshasa pour le savoir ?), on peut s?imaginer qu?un refus de visa peut signifier la mort. Nous fermons donc la porte aux personnes mêmes qui fuient la mort. N?avons-nous toujours rien appris de l?Histoire et de notre rejet d?accueillir les Juifs pendant la Seconde guerre mondiale ? A l?époque, les Suisses avaient comme prétexte la peur du voisin allemand et le risque de mettre en jeu sa bienveillance. Aujourd?hui, même une telle raison n?existe plus pour justifier le renvoi des gens potentiellement menacés par la mort.

Halte à la politique d?empêchement de l?asile !

Quelle hypocrisie ! Certains politiciens martèlent qu?ils veulent se débarrasser des « faux » réfugiés pour faire de la place pour les « vrais ». Les deux cas d?espèce cités nous montrent que, dans la pratique, il ne s?agit pas de privilégier les « vrais », mais bien d?empêcher tout le monde de venir chez nous ! A cette fin, nous allons jusqu?à accepter la possibilité que des gens meurent. L?argument de ces mêmes politiciens selon lequel un vrai réfugié obtiendra un visa (et que, partant, des immigrants sans papiers valables seraient de faux réfugiés) se trouve également invalidé par ces exemples. Nous-mêmes refusons le visa aux réfugiés. Ainsi, le seul chemin qui s?ouvre à eux est l?immigration illégale qui, pour le Département de justice et police, est une raison de ne pas entrer en matière pour une demande d?asile?

Il est grand temps que nous nous levions contre ces perversions. Il paraît évident que renvoyer des gens dans une situation de danger de mort est une abomination aux yeux de Dieu. Ne permettons pas que le dédain de la dignité humaine augmente en Suisse. Levons la voix pour rendre publics ces engrenages scandaleux. Ne laissons pas se reproduire les événements de la Seconde guerre mondiale avec les Juifs. Opposons à cette pratique, qui est également soutenue par certains chrétiens, les valeurs de la Bible et l?amour de Jésus. Aujourd?hui, le moment est venu !

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« Profiteurs du social, faux réfugiés, tricheurs AI? » Certains milieux traitent les questions de l?asile, du chômage et de l?AI principalement sous l?angle des abus potentiels. Evidemment, l?abus n?est pas bon et cette question devrait être considérée lors de l?élaboration des politiques sociales. Force est de constater que nombreux sont les politiciens qui s?appuient sur la crainte des abus afin de restreindre l?accès aux droits sociaux. Or, ceci provoque des trous toujours plus importants dans notre filet social et humanitaire.

La peur des abus est présente jusque dans nos Eglises évangéliques. Comment pouvons-nous gérer cette peur et l?éventualité que des gens abusent de notre générosité ? Les Evangiles nous permettront de comprendre quelle était l?attitude de Jésus, notre plus grand modèle, lorsque des gens ont abusé de sa générosité et sa confiance.1

Jésus et la peur de l?abus

Face à l?abus de confiance, Jésus adopte une attitude sereine, ce qui apparaît de la manière la plus impressionnante dans le fait qu?il nomme Judas Iscariot comme l?un des douze disciples. Il sait dès le début que Judas va le trahir.2  Or, la sérénité de Jésus ne concerne pas « seulement » sa propre vie, mais la vie de toute la communauté des disciples ; la trahison de Judas mettra en danger la vie de tous. Cette sérénité s?étend jusqu?au domaine pour nous si délicat des finances : Judas détournait des fonds de la caisse commune qui lui était confiée, pourtant Jésus en était tout à fait conscient.3

Il est important de constater que Jésus agit ainsi non pas par naïveté, ni parce qu?il aime et fait confiance aveuglément. Il est dit de lui qu?il « n?avait pas besoin qu?on lui rendît témoignage d?aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l?homme »4 . Il fait donc confiance en toute connaissance de cause.

Sortir de la peur de l?abus

Ce comportement n?était possible que grâce à sa confiance intime dans le Père : il recevait constamment de la plénitude du Père et n?avait donc pas besoin de gratitude, ni de respect de son entourage. Ce comportement fait apparaître quel amour Dieu a pour nous : Il nous aime et Il est prêt à payer le prix, même s?Il sait que beaucoup d?hommes et de femmes abuseront de sa générosité.5

C?est cette générosité divine qui nous permettra d?abandonner la peur de manquer, mais uniquement si nous sommes prêts à l?accepter. C?est son plus grand désir de faire cadeau de sa plénitude à tous ceux qui le lui demandent, qui le cherchent et qui frappent à sa porte.6  Sommes-nous prêts à recevoir ? Si nous sommes ouverts à sa bénédiction inconditionnelle, nous deviendrons prêts à agir selon le c?ur de notre Père céleste et de rendre sa générosité visible à tous ceux qui demandent, cherchent et frappent à notre porte, à savoir les personnes ayant besoin d?une aide sociale, les requérants d?asile et les bénéficiaires de l?AI.

Le fruit de la générosité

Lorsque nous abandonnons la fausse croyance selon laquelle nous allons manquer si nous sommes généreux, nous accomplirons le commandement de l?amour du prochain. Et ce n?est pas tout : Dieu nous promet une grande bénédiction. Car Sa logique à Lui défie notre logique de la peur :

« Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l?a résolu en son c?ur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne ?uvre, selon qu?il est écrit : Il a fait des largesses, il a donné aux indigents ; Sa justice subsiste à jamais. » 2 Corinthiens 9.6ss.

Prions afin que Sa justice apparaisse à nouveau dans notre pays dans les domaines du social et de l?asile ? et afin que les chrétien-ne-s suisses y jouent un rôle clé.


1. Mon analyse concerne uniquement l?abus de confiance qui peut être observé dans le social. Pour d?autres abus, en particulier l?abus de pouvoir, Jésus adoptera une attitude très différente.

2.  « Jésus leur répondit : N?est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l?un de vous est un démon ! Il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon ; car c?était lui qui devait le livrer, lui, l?un des douze. » Jean 6.70s.

3. « Un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit : Pourquoi n?a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ? Il disait cela, non qu?il se mît en peine des pauvres, mais parce qu?il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu?on y mettait. » Jean 12.4ss.

4. Jean 2.25

5. « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » Romains 5.8

6. Matthieu 7,7ff.

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Préface

Dans les temps anciens et bibliques, le patriarcat prédominait dans la plupart des cultures. L’Égypte, Babylone, l’Orient de l’Antiquité, la Mésopotamie, la ville d’Ur, d’où Abraham est venu (aujourd’hui l’Irak), pour ne citer que quelques-unes des civilisations avancées de cette époque. À mon avis, il s’agit donc de considérer avant tout les femmes dans le contexte biblique, qui indiquent des tournants, des points de bouleversement dans le flux de la tradition et ouvrent la voie à une nouvelle façon de voir les choses, qui est considérée comme allant de soi dans de nombreux endroits aujourd’hui.

Miriam, l’ambitieuse

Miriam est la sœur aînée de Moïse. Elle protège son petit frère qui est couché dans un panier dans les roseaux. (« Au loin, la sœur se tenait debout pour voir comment il allait s’en sortir. Genèse 2:4)

Dans l’Exode 2:7, on nous raconte comment Miriam offre immédiatement son attention à la fille du Pharaon, qui trouve le petit frère en pleurs se baignant dans le Nil : Je cite : « Dois-je aller te chercher une nourrice hébraïque pour qu’elle t’allaite ?

Dans l’Exode 12, 1 et suivants, nous lisons à propos de la soif de reconnaissance de Miriam : « Miriam et Aaron parlèrent contre Moïse à cause de la femme cushite qu’il avait prise pour épouse (…) : ‘L’Éternel n’a-t-il pas parlé à Moïse seul, mais aussi à nous ?

La prophétesse Miriam prit la timbale, et toutes les femmes la suivirent avec des timbales et des cocardes, et Miriam chanta pour elles : Chantez à l’Éternel, car il est très élevé ; il a jeté à la mer son cheval et son cavalier (forces égyptiennes en route vers le Sinaï) ?

Toujours dans le livre de Micah, le leadership de Miriam est confirmé rétrospectivement : T’ai-je fait sortir du pays d’Égypte, t’ai-je racheté de la maison de servitude, et t’ai-je envoyé Moïse, Aaron et Miryam pour te guider ?

Oui, elle prend presque la place de Moïse dans l’historiographie deutéronomiste : « Tu te souviens de ce que le Seigneur ton Dieu a fait à Miriam sur le chemin quand tu es sorti d’Égypte ? (Deut. 23:9)

Miriam se révèle également être une femme forte en matière de santé : elle est atteinte de la lèpre (Nombres 12:10) et retrouve la santé (12:5).

Enfin – et c’est inhabituel pour cette première époque – comme pour les hommes d’État après leur mort, le lieu et le moment exacts de l’enterrement sont décrits (Nb 20, 1)

Deborah = la femme patriotique

Deborah a exercé la fonction de juge sur Israël avec Barak aux alentours de 1200 av. Ce bureau comprend l’administration de la justice dans les litiges, mais aussi des fonctions de direction. Déborah, la femme de Lapidoth, était une prophétesse et rendait justice aux Israélites à cette époque ? (Ri. 4:4)

Nous poursuivons notre lecture : Deborah exhorte Barak à délivrer Israël (Ri. 4:6), en étant prêt à le suivre dans la bataille (Ri. 4:9).

Elle incite activement Barak à agir. Ri. 4,14 : « Déborah dit à Barak : « Lève-toi, car c’est le jour où le Seigneur a remis Sisera entre tes mains. Ainsi, le commandant Barak, qui est également devenu commandant grâce à Déborah, est victorieux au Mont Thabor contre le roi Sisera, qui était le chef d’une coalition de rois cananéens.

Dans Juges 5:1ff. nous lisons le Chant de Déborah, un chant de victoire que Déborah chante avec Barak après la victoire.

Enfin, après la victoire, Deborah procède à une évaluation du comportement de chacune des tribus de Ruben, Galaad, Dan, Asher, Zebulun, Naphtali, Meros, et de leurs forces, dans laquelle elle réprimande tout particulièrement l’indifférence de celles-ci. Ainsi, nous lisons en 5, 23 : « Maudit soit Meros, (…) qu’ils ne soient pas venus au secours du Seigneur …. ?

Ruth

…est beaucoup citée, mais à mon avis elle correspond plutôt à l’image classique de la femme à cette époque : femme fidèle qui suit son mari partout (Ruth 1:16), diligente dans la maison et la ferme (3:5), mais est connue parmi le peuple comme une « femme vaillante » (3:11).

Eve

Comme Ruth, Eve, la femme d’Adam est également très souvent citée. Elle a en effet reçu un grand titre avec son nom traduit mère de tous les vivants. Souvent, la lecture excessive est la fonction de rupture de la violence d’Eve. Tout le monde connaît l’histoire de Caïn et Abel et du fratricide. Dans la série sur la procréation de Caïn commence une histoire de violence qui atteint son apogée chez Lémec, lorsque le texte biblique lui fait chanter le premier hymne de guerre du monde : Genèse 4:23ff : « Et Lémec dit à ses femmes : Adah et Zillah, écoutez ma parole, femmes de Lémec, écoutez ma parole : un homme a été tué pour ma blessure, et un jeune homme pour mon bien. Car si Caïn est vengé sept fois, Lamek sera vengé soixante-dix fois sept fois.

La spirale de la violence est brisée, ce qui n’avait guère été remarqué auparavant :

25 : (…) Eve enfanta un fils qu’elle appela Seth, car Dieu m’a donné une autre descendance pour Abel (= « vapeur », « sans continuité »), parce que Caïn l’a tué. Un fils est également né de Seth, qu’il a appelé Enos. À cette époque, les gens ont commencé à appeler le nom de Yahvé ?

Abigail

… nous découvrons une figure féminine intéressante qui commence à briser l’image conservatrice de la société patriarcale : épouse de Nabal, puis de David, elle était « sage et belle ». (1 S 25, 3).

Le Syro-Phoenicien

… qui ne porte pas de nom parce qu’elle vient de Canaan, terre d’autres religions, est inscrite dans l’histoire comme une femme exemplaire de grande foi : « O femme, ta foi est grande, qu’il te soit fait comme tu le souhaites ! Et sa fille a été guérie à la même heure ?

La reine de Saba. « The Examiner »

Connue pour sa fabuleuse richesse, elle entend parler de la gloire de Salomon : 2 Chr. 9.1ss : ?et elle est venue éprouver Salomon à Jérusalem par des énigmes (…) et Salomon lui a donné des réponses à toutes ses questions (…). 5ff : Résultat : ?et elle dit au roi : ?la vérité absolue est ce que j’ai entendu dans mon pays à propos de toi et de ta sagesse. Je ne voulais pas le croire des gens avant de venir ici et de le voir de mes propres yeux ?

Jézabel : Là où il y a de la lumière, il y a aussi de l’ombre.

On attribue à Jézabel de nombreuses mauvaises qualités pour les oreilles de cette époque : Elle est mal vue pour son idolâtrie. Elle ordonne à 450 prêtres de Baal de sacrifier à Baal au Carmel, et devient dans l’histoire l’antagoniste du prophète Elie. (1 Rois 18:19)

Dans 1. Rois 19,2, on entend qu’elle veut se venger d’Elie à cause de l’échec du sacrifice de Baal au Carmel.

Oui, 1 Rois 21:5 – 13 la décrit comme une meurtrière.

Plus tard, elle séduit son mari pour qu’il pèche 1 Rois 21:25 et est elle-même très vaniteuse 2 Rois 9:30, et doit finalement mourir elle-même d’une mort terrible.

Ataliah

… ?la reine cruelle ? Fille du roi Achab d’Israël, mariée à Joram de Juda, elle tente d’introduire le culte du Baal tyrien à Jérusalem, et devient l’assassin de « toute la famille royale », après avoir appris la chute de son fils Ahaziah. Elle fait tuer tous les Davidids, dont un, le petit-fils qui s’échappe cependant, Joash, qui la renverse et la tue 6 ans plus tard en 840 av.

Observations générales dans la Bible :

Dans le long arbre généalogique de Jésus tel que nous le présente Matthieu au chapitre 1, en 2 étapes d’Abraham à David et de ce dernier à Jésus, on ne nomme presque que des hommes qui engendrent des fils, qui ont à leur tour des fils, etc. Jusqu’à Marie : ici, la longue file d’attente est soudainement interrompue par la naissance de la vierge, un événement très inhabituel qui ne concerne pas seulement les oreilles d’aujourd’hui. Joseph est là, mais sa possible paternité s’efface complètement au profit du miracle de cette naissance extraordinaire et miraculeuse. La naissance en tant qu’événement spécifiquement féminin se trouve au CENTRE des événements mondiaux ! Non seulement une nouvelle ère commence pour le christianisme, mais il est souligné que Marie peut devenir le seul « vase » terrestre et mortel qui peut porter et donner naissance au « salut du monde », le Christ.

Sur la croix, ce sont encore les femmes qui endurent le plus longtemps et qui accompagnent Jésus dans sa mort (Mc 15,40), et la première qui est venue au tombeau à Pâques (Jn 20,1). Ils furent en outre les premiers à parler de Jésus aux Juifs (Lc 2,37ss).

Lors de la première réunion de prière des apôtres, probablement après Pâques, les femmes étaient présentes, parmi lesquelles Marie, la mère de Jésus, est mentionnée. (Actes 1:14).

Les femmes ont en outre été les premières à recevoir des missionnaires chrétiennes dans les pays de mission européens. Nous avons lu l’histoire de Lydie, qui a accueilli Paul et Silas à Philippes et est devenue la première ( !) chrétienne européenne.

La liste de dénombrement pourrait être étendue, mais elle dépasserait le cadre temporel de cet événement.

 

La littérature :

Buchhorn-Maurer, D., éd., Sœurs, mères et prophétesses,

Schwabenverlag Ostfieldern, 2004.

Diezelbacher, M., Saints ou sorcières, Patmosverlag, Düsseldorf 2004.

Fischer, Irmtraud, Gottesstreiterinnen, Kohlhammer Stuttgart, 1995.

Kruse, Ingeborg, Sous le voile du rire, Stuttgart, 1999.

Meissner, Angelika, Und sie tanzen aus der Reihe, Stuttgart, 2002.

Motté, Magda, les larmes d’Esther, la bravoure de Judith, Darmstadt, 2003.

Richards, Sue et Lary, Toutes les femmes de la Bible,

Brunnenberlag, Giessen, 2003.

Sölle, Dorothee, God’s strong daughters, Schwabenverlag, Stuttgart, 2003.

Wind, Renate, Eva, Maria and Co, Neukirchener Verlag, Neukirchen, 2004.

 

Auteur : Christian c. Fellenberg, lic.theol., infirmière, Sandrainstr. 84, 3007 Berne

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Il dit alors à l?homme qui avait la main paralysée :

– Lève-toi et tiens-toi là, devant tout le monde.

L?homme se leva et se tint là.

Luc 6, 8

Il est une langue d?Europe Centrale dans laquelle « NEM » veut dire « NON ». Tout simplement « NON ». Impossible si l?on y pense de ne pas associer alors la mesure appliquée aux demandeurs d?asile refusés dans notre pays à la plus élémentaire – mais aussi à la plus terrible – des négations. Celle de la réalité. La réalité du monde d?abord, avec ses souffrances, ses violences et ses exils. La réalité de la détresse d?hommes et de femmes ensuite, touchés par ces fléaux, et venus chercher quelque chance d?un avenir ici. Celle, enfin, de leur présence parmi nous, qui ne dépend pas de notre capacité à l?ignorer.

A l?opposé de ce refus aveugle, il est un homme qui a su prendre en compte l?entier de la réalité des personnes dont il a croisé le chemin, le Christ. De lui, apprenons à défendre et à rétablir la dignité de tout être humain, sans considération de qualités. De lui, entendons l?appel à prendre en charge la pleine réalité du monde, aussi complexe et fuyante soit-elle. Et aujourd?hui, quand il se trouve parmi nous des personnes privées de la plus rudimentaire assistance, comprenons notre responsabilité à faire le nécessaire pour que cette réalité soit assumée par les autorités de notre pays.


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