Le thème de la solidarité avec les faibles compte de nombreuses facettes. Par souci de concision, je m’en tiendrai géographiquement à la Suisse et n’aborderai le sujet que dans certains de ses aspects. Je traiterai la question principalement du point de vue de mon expérience personnelle.
Je ne viens pas d?une famille engagée sur le plan social. Et pourtant, dans mes jeunes années déjà, j?ai été confronté à ce sujet, car en lisant la Bible je tombais fréquemment sur des passages où il était question de solidarité avec les faibles. Ce que je lisais me fascinait, surtout lorsque je comparais les postulats de la Bible au monde qui m?entourait. La question du « pourquoi » qui me taraudait m?a ensuite conduit à étudier la sociologie, puis en complément l?histoire, la géographie et, au cours d’un échange d?une année à Genève, les sciences politiques. Après mes études, j?ai travaillé pendant trois ans pour les GBU à Genève, tout en occupant un poste d?assistant en sociologie urbaine.
Expériences personnelles
Les années 1990 ont été une époque où les personnes à faible revenu et les groupes marginaux, en particulier, se sont trouvées en situation difficile. Dans le monde du travail, principalement, la baisse des salaires dans les catégories les plus basses a eu des conséquences désastreuses, tandis que la libéralisation des horaires de travail influait sur la vie des familles. J?avais également le sentiment qu?avec la concurrence internationale si souvent décrite, cette spirale descendante allait poursuivre son cours, à moins que les employés ne parviennent à défendre leurs intérêts par eux-mêmes. C?est la raison pour laquelle j?ai cherché à travailler au sein d?un syndicat et j’ai envoyé ma candidature, il y a tout juste quatre ans, à différentes institutions syndicales. J?ai finalement atterri au syndicat VHTL de Bâle, où je travaille aujourd?hui en tant que secrétaire régional. Les initiales VHTL signifient en allemand Vente, Commerce, Transport et Alimentation. J?étais vraiment heureux d?obtenir un emploi ici, puisque ce syndicat représente précisément les groupes qui me tiennent à c?ur. Il s?agit des personnes occupant des emplois dans le tertiaire qui perçoivent les plus bas salaires, telles que les caissières de la Migros, les femmes de ménage, les gardiens de nuit et le personnel de la fabrique de saucisses Bell.
Les quatre années écoulées m?ont permis de jeter un regard profond dans l’univers de ces gens avec lesquels vous et moi avons par ailleurs peu de chances d’entrer en contact. Voici quelques mots clés pour décrire la situation:
- Le salaire : effectivement, les années 90 ont vu apparaître un nombre croissant de « working poor » (travailleurs pauvres), avant tout dans les secteurs que je représente. Lorsque je suis entré en fonction, de nombreux vendeurs et vendeuses ou femmes de ménage touchaient un salaire inférieur à 2500 francs net. Une somme qui suffit à peine à vivre lorsqu’on est seul, mais dès qu’il faut également élever des enfants, cet argent ne suffit plus. Par ailleurs, il faut bien comprendre que cette situation ne concerne pas que des femmes, mais également des pères de famille. Il est dès lors évident que les deux parents doivent travailler afin de permettre à la famille de boucler les fins de mois. Le niveau du salaire du conjoint revêt lui aussi une grande importance dans ce cas de figure. Grâce la campagne sur les salaires minimaux menée par les syndicats, les salaires dans les tranches les plus basses ont été revus nettement à la hausse au cours des dernières années.
- Le temps de travail : depuis la fin des années 80, le travail sur appel a gagné toujours plus de terrain. J?ai moi-même pu constater à quel point ma mère avait des difficultés à organiser sa vie privée dès lors qu’elle devait constamment s’attendre à un éventuel appel de la part de son employeur. Le nouveau code du travail en vigueur depuis la fin des années 90 a apporté une nouvelle impulsion à la déréglementation du temps de travail. Le travail du soir a fréquemment été introduit, et la législation facilite l’introduction du travail de nuit ou du dimanche. L’on a ensuite observé une forte déréglementation des horaires d’ouverture des commerces. Ce sont précisément les employés aux revenus les plus bas qui sont particulièrement concernés. Dans ces secteurs, rares sont les employés qui ont fait un apprentissage ou disposent de compétences professionnelles qui leur permettraient de changer d’emploi lorsque les horaires de travail rendent impossible toute vie de famille. J?ai moi-même vu, dans le cadre de mon travail, de nombreux cas de familles qui se sont séparées, entre autres, parce que les partenaires ne se voyaient presque plus en raison de leurs horaires de travail par trop flexibles.
- La concurrence : la déréglementation et les baisses de salaire trouvent toujours une justification dans la concurrence internationale et la menace qui s’ensuit de perdre nos emplois. D?après ce que j?ai pu constater, je dois dire que c?est précisément les plus faibles qui sont condamnés par cette façon de conduire l’économie.
- Le stress croissant : autrefois, il y avait de temps à autre des temps morts, où l?on avait peu de travail. Aujourd?hui, au contraire, l’on a tant renforcé la charge de travail que les dommages liés au stress croissent de manière exponentielle. J?ai assisté aux dépressions dramatiques de certains employés. L?on dit certes aujourd?hui que les bonnes prestations méritent récompense, mais l’augmentation massive des prestations dans les classes de salaires les plus basses n’est guère gratifiée…
- Le chômage : les syndicats disposent, comme chacun sait, de leur propre caisse de chômage. C?est également le cas chez nous. J?ai donc l?occasion de voir comment cela fonctionne. Bien des employés qui perçoivent leurs indemnités de chômage chez nous ont énormément de mal à retrouver du travail. Le monde du travail requiert de plus en plus de compétences et que la personne soit apte au travail à 100%. Mais il existe tout un ensemble de personnes qui soit ne disposent pas nécessairement des capacités intellectuelles ou ne sont pas en possession de toutes leurs aptitudes physiques, pour une raison ou une autre. Aucun employeur ne veut de ces personnes, même en période de croissance, car dans le monde du travail actuel, seules sont demandées les personnes pleinement productives. D?où le rehaussement de ce qu?on appelle le taux de chômage incompressible. En fin de compte, bon nombre de ces chômeurs finissent à l?AI.
J?ai beaucoup de mal à accepter des postulats tout faits comme « la responsabilisation de la personne » et les étiquettes tels que « les faux invalides ». Bien sûr, il y a, dans ces groupes, quelques personnes qui ne souhaitent effectivement pas travailler. Et il y en a aussi qui profitent de l?Etat social. En pareil cas, il faudrait prendre des mesures. Mais supprimer les prestations du chômage, de l’AI ou des services sociaux pour tous reviendrait à jeter le bébé avec l’eau du bain. En fin de compte, la question se pose de savoir ce qui a le plus d?importance : que nul ne souffre ou que nul ne profite de façon illégitime?
Réflexions tirées de la Bible
Le thème de la solidarité occupe une place étonnant grande dans la Bible. La notion de « pauvres » revêt à cet égard une importance centrale. Le terme désigne à la fois le dénuement matériel et l?oppression (synonyme dans ce cas de misérables, faibles, etc.), mais aussi les pauvres en esprit, à savoir les humbles. Je m?en tiendrai dans ces lignes aux deux premiers usages.
Comment les pauvres sont-ils traités dans la Bible ? Quelle responsabilité leur incombe-t-elle dans leur situation ? Rares sont les passages où la pauvreté est mise en relation avec la propre culpabilité. On ne les trouve que dans le livre des Proverbes et dans la déclaration du Nouveau Testament : « Si quelqu?un ne VEUT pas travailler, qu?il ne mange pas non plus ». Pour le reste, la pauvreté est décrite comme un mal de la société, souvent mis en relation avec le préjudice social ou l?oppression. Bien entendu, l?on ne peut pas en conclure que les pauvres d?aujourd?hui ne sont généralement en rien responsables dans leur situation. Toutefois, je vois certains parallèles.
L?Ancien comme le Nouveau Testament regorgent d?appels à protéger (physiquement et légalement) les pauvres et à partager avec eux.
– Nous devons ouvrir généreusement les mains à l?égard des pauvres (Dt 15, 7-11)
– « Celui qui ferme son oreille au cri du faible criera lui-même et n?aura pas de réponse » (Pr 21, 13)
– Dans Matthieu 25, nous lisons en quoi consiste le jugement : j?avais faim et vous m?avez donné à manger, etc.
Les aumônes sont en général bien perçues dans la Bible. Mais l?Ancien Testament prévoyait également une répartition régie par la loi :
– La dîme servait entre autres à réduire la pauvreté.
– Tous les 3 ans, 10% de la récolte revenait aux pauvres.
– Les aliments à glaner après la moisson étaient réservés aux pauvres (Lv 19, 10).
– Tous les 7 ans, un champ était abandonné à lui-même. Les fruits étaient destinés aux pauvres (Ex 23, 11).
– Tous les 7 ans, les dettes étaient remises. Ce faisant, « il n?y aura pas de pauvre parmi vous », lit-on dans Deutéronome 15, 4.
– Aucun intérêt ne sera exigé des personnes appartenant au propre peuple.
– Tous les 50 ans, la terre vendue par une personne dans le besoin revient à son propriétaire d’origine, ce qui devait empêcher qu’une personne accumule une fortune tandis qu’une autre se retrouve sans terre.
La répartition prévue par la loi n?est donc pas du vol, comme le prétendent certains partisans de l?évangile de prospérité.
Les différents auteurs de l?Ancien Testament ont également appelé à protéger les pauvres et les faibles et à faire observer leurs droits. Car trop souvent, les forts essayaient d?ignorer les droits des pauvres ou des juges iniques négligeaient la cause des pauvres. A l?époque (et aujourd?hui encore), la pauvreté était souvent perçue comme une impuissance. Jadis, les prophètes jugeaient sévèrement les Israélites, en particulier, lorsque ceux-ci, bien que prospères, laissaient les pauvres à leur sort ou leur refusaient leurs droits.
La Bible nous exhorte également à traiter les pauvres et les faibles sur un pied d?égalité et à nous engager en faveur de leurs droits et de la justice sociale. Ainsi, au Psaume 82, 3-4 : « Faites droit au faible et à l?orphelin, rendez justice au malheureux et à l’indigent, libérez le faible et le pauvre, arrachez-les à la main des méchants ».
Qui plus est, le plus grand commandement, selon Jésus, est d?aimer Dieu et son prochain : la solidarité est évidente dans ce cas en raison de ce qui a été dit plus haut.
Nous avons vu que le partage revêt une importance particulière, car la pauvreté a manifestement aussi des origines structurelles.
Mais comment partager ?
– Les premiers chrétiens partageaient presque tout. Ils peuvent servir de modèle, mais ce n?est pas une obligation.
– Partageons dans la mesure de ce que nous pouvons faire, et non pas seulement de ce qui nous est superflu. Ce principe nous est révélé dans l?histoire de la pauvre veuve venue au temple dans Marc 12. Cela tend également à nous conduire à un style de vie plus modeste.
– Cela signifie également que nous devons travailler afin de pouvoir donner aux pauvres. Nous ne devons donc pas conserver notre revenu élevé pour nous-mêmes afin de nous enrichir. Mais il n’est pas non plus nécessaire que nous devenions pauvre. Notre attitude doit être empreinte de générosité et doit montrer que nous nous satisfaisons de ce que nous avons.
– Je crois qu’une authentique solidarité et un amour véritable pour le prochain ne peut être vécu que lorsque nous-mêmes sommes libérés de nos propres peurs de manquer du pain quotidien et lorsque nous sommes portés, dans tous nos besoins, par notre Père céleste. La solidarité devient alors un plaisir et ne procède pas simplement d?un sentiment de devoir.
– Comme nous avons pu le voir dans la Bible, il est parfois nécessaire d’assurer une répartition définie légalement et structurée, car les pauvres sont manifestement trop importants aux yeux de Dieu pour qu?on abandonne leur sort à la seule générosité des donateurs.
Tendances actuelles
Les sociétés de tous les pays occidentaux semblent aujourd?hui avoir un problème croissant à envisager le partage et ce, en dépit d’une pauvreté qui va en augmentant. L?on constate une tendance générale à la désolidarisation. Après qu?un aspect de la solidarité a été délégué à des institutions, ce sont aujourd’hui ces institutions elles-mêmes qui sont remises en question (sans pour autant que l’on revienne à la forme antérieure de solidarité. Cette désolidarisation procède manifestement aussi d?un changement de valeurs : des sondages montrent que le terme « liberté » gagne en importance, aux yeux des sondés, face au terme « justice sociale ».
A mon avis, ce changement de valeur repose entre autres sur les trois éléments suivants, qui sont liés les uns aux autres :
- Un individualisme croissant : la dépendance réciproque des gens s?amoindrit à mesure qu?augmente la prospérité et les possibilités qui s’ensuivent de mener une vie indépendante. L’interdépendance (et partant, la nécessité de s?organiser en commun) n?est plus perçue comme une nécessité.
- La prospérité croissante a exacerbé la peur de perdre ce niveau de vie.
- En raison de cette peur, la croissance économique devient de plus en plus une priorité, ce qui provoque une mainmise de la pensée économique dans tous les domaines de la société.
Cette désolidarisation s?accompagne d?idéologies tendant à la justifier et de mythes très appréciés que nous ne demandons qu?à croire :
- « Chacun peut tout par lui-même ». Les différences au niveau des compétences, de l?origine, etc. démontrent bien que cette affirmation ne correspond pas à la réalité.
- « De plus en plus de personnes abusent de l’Etat social ». Une supposition qui peine à être démontrée et que l’on entend de plus en plus et qui reflète surtout nos peurs croissantes. La peur que certains profitent du système n’a jamais été aussi forte dans la Bible.
- « L?Etat social fait des pauvres et des chômeurs des assistés, il est donc meilleur pour les personnes dans le besoin qu?on ne leur donne plus rien ». Comme nous avons pu le voir plus haut, ces personnes ont souvent tellement peut de capacités que si nous ne leur donnons plus rien, elles ne peuvent souvent rien faire pour changer leur situation.
- « Lorsque l?économie va bien, tout le monde va bien ». En fait souvent, les plus pauvres souffrent de fois plus lorsqu’il y a libéralisation : ils sont alors moins protégés et en raison de la réduction de la répartition, ils ne tirent aucun avantage de la croissance économique (ce qui est démontré par une étude menée par la Banque mondiale).
- « La pauvreté ne peut être combattue que par un renforcement de la croissance ». Les pays occidentaux sont si riches qu?en théorie chacun pourrait avoir de quoi y vivre. En fait, tout est question de partage.
Dans les Etats occidentaux, l?on ressent une peur croissante de perdre les biens qui ont été accumulés. D’où la peur croissante que des profiteurs puissent vivre à nos dépens (et donc nous appauvrir). Ce sentiment est attisé par le nombre, effectivement en hausse, des bénéficiaires de l?aide sociale, des prestations du chômage ou de l?AI, Lesquelles ont le plus souvent été exclus du monde du travail en raison de leurs aptitudes insuffisantes. Cette peur fait que bon nombre de personnes estiment aujourd?hui plus important d’éviter que quiconque profite que de garantir que personne ne vive dans la misère. Les ?uvres sociales sont démantelées et, partant la vaste majorité des bénéficiaires qui n?ont rien à se reprocher sont en même temps punis…
Ce principe est appliqué également là où il est pourtant évident que les bénéficiaires n?y peuvent rien : l?on revendique ainsi la propre responsabilité des personnes gravement malades ou des rentiers AVS dans le besoin, et la solidarité leur est retirée. Nous sommes même sur le point de ne plus vouloir financer l?égalité des chances, même si nous disons que « chacun peut tout par lui-même » Ainsi, les bourses d’études destinées aux enfants de famille à faible revenu sont supprimées dans un nombre croissant de cantons.
ChristNet
Au vu de ce changement de valeurs qui ne s?arrête pas aux portes de l’église, quelques amis et moi-même avons décidé, en octobre 2000, de créer un réseau qui ait sa place dans ce champ de tension entre l’enseignement biblique et les tendances perceptibles dans la société. C?est ainsi que ChristNet a vu le jour. Voici un exemple parmi beaucoup de la façon dont on peut s?engager pour la cause des faibles.
Les objectifs de ChristNet :
– Susciter un débat
– Sensibiliser aux sujets d?ordre social et écologique
– Faire office de réservoir de chrétiens engagés dans ces domaines
– Encourager les chrétiens à s?engager
– Plus largement, interpeller les non-chrétiens qui voient ainsi ce que font des chrétiens.
Pour ces raisons, nous ne pouvons pas être un parti politique (il existe d?ailleurs déjà des partis chrétiens), ce qui restreindrait trop notre marge de man?uvre. Nous entendons être un catalyseur et appeler chacune et chacun à aimer son prochain. Nous comptons à l?heure actuelle environ 25 membres actifs et 200 sympathisants en Suisse.
Nos activités
– Nous organisons 3 forums et 1 grande conférence par année sur différents thèmes (nous avons jusqu’à présent abordé, entre autres, les sujets suivants : avortement, mondialisation, argent, Etat, écologie, politique de santé, amour du prochain, étrangers, identité nationale).
– Groupes de travail (économie, écologie, théologie)
– Groupes de prière à Bâle, Berne et Genève
– Site web www.christnet.ch doté de nombreux textes, campagnes, etc. ; un site web consacré aux comportements respectueux de l’environnement est en cours d’élaboration.
– Nous avons une publication appelée ChristNetInput, qui paraît trois fois par année. Elle est adressée à environ 2000 églises.
– Pétitions (p.ex. contre la privatisation de l?eau dans les pays en développement, contre les publicités sexistes à Genève)
– Petit projet de coopération au développement au profit d’un hôpital au Bénin (Afrique de l?Ouest)
– Actions portant sur divers thèmes, p.ex. participation aux manifestations de Davos et surtout aux manifestations durant le sommet du G8 à Evian.
Dans ce dernier cas, nous avons, d?une part, rejoint les rangs des protestataires qui dénoncent les règles unilatérales de la mondialisation économique et, d?autre part, mis sur pied un service d?ordre d?environ trente personnes, lequel a tenté d’inciter au maintien de la paix et d’éviter les accès de violence. L?intervention a débuté avant la manifestation, par la participation aux événements organisés par les manifestants, où nous avons essayé d’influencer les comportements, et s’est poursuivi lors de la manifestation par de la musique délassante, du théâtre de rue, ainsi qu?en parlant directement aux auteurs potentiels d’actes violents, en mobilisant les autres manifestants pacifiques aux moments critiques et en s’interposant physiquement. Nos efforts ont été couronnés de succès lors de la manifestation elle-même. Par contre, nous n’avons rien pu faire lors de l’émeute qui a suivi. Cet engagement nous a valu quelque attention de la part des médias suisses et étrangers. Et nous avons la ferme intention de continuer
Par ailleurs, nous sommes entre-temps liés à des organisations aux buts similaires en France, en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis, au Bénin et au Congo. Nous bénéficions du soutien de divers conseillers nationaux, églises et ?uvres d?entraide.