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La démission de Nicolas Hulot annoncée le 8 septembre dernier sur les ondes de France Inter a bousculé la société française et même au-delà. On peut l’entendre encore dénoncer une politique insuffisante de « petits pas », déplorer sa solitude au gouvernement et le manque de soutiens citoyens, ou encore présenter la responsabilité collective de la problématique. Les nombreuses « marches pour le climat » qui ont succédé témoignent cependant d’une conscience publique toujours plus forte des enjeux. Malgré cela, l’ampleur des difficultés annoncées restent difficilement supportables.

Le constat d’une injustice climatique

Début octobre les spécialistes du climat du GIEC le rappellent dans un nouveau rapport : les menaces sont non seulement fortes – sécheresses et famines en régions fertiles, chute de la biodiversité, millions de réfugiés climatiques, tensions sociales – mais aussi inégalement réparties. Ceux qui vont le plus en souffrir sont les pays qui ont le moins contribué au réchauffement, le moins bénéficié à l’amélioration des conditions de vie liée au développement industriel, et les plus vulnérables aux instabilités climatiques. C’est le constat pesant d’une injustice climatique1 .

Alors que ces constats semblent si lourds, qu’on peut si facilement basculer dans les sentiments d’impuissance ou d’indifférence face à des défis si globaux, quelles ressources pouvons-nous trouver en Christ pour affronter la situation dans l’amour et la paix ? Comment trouver dans notre foi en lui la part que nous sommes appelés à mettre en œuvre?

Espérance de restauration

Ce contexte peut nous faire recevoir de manière particulièrement forte les paroles de l’apôtre Paul :

« Or nous savons que, jusqu’à maintenant, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’accouchement. Et ce n’est pas elle seule qui soupire, mais nous aussi, qui avons pourtant dans l’Esprit un avant-goût de cet avenir, nous soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption, la libération de notre corps. » (Romains 8:21-22)

Ce passage nous montre non seulement une souffrance partagée entre l’humanité et la Création dans son ensemble, mais aussi une espérance commune : la nouvelle naissance de notre monde, sa restauration, qui concerne l’humanité mais aussi la Création entière. Dieu nous donne ainsi une parole pour nous faire passer de la peur à la paix et même à la joie. Nous pouvons alors être plus disponibles pour chercher et manifester ce monde nouveau déjà initié en Jésus.

Ainsi, luttons contre l’indifférence et le désespoir, et faisons route avec nos contemporains pour plus de solidarité climatique, pour le respect envers la Création, en portant le témoignage d’une espérance en un monde restauré, que toute la Création désire, et qui viendra. Pour cela, demandons chacune et chacun au Seigneur à quelle place et quelles actions concrêtes il nous appelle.

 


Tribune parue sous la rubrique « Regards » dans Christ Seul (mensuel des Eglises évangéliques mennonites de France), n° 1093, décembre 2018, www.editions-mennonites.fr.

1.  Sur cette même problématique, une « déclaration pour la justice climatique » a été signée à Winterthour en novembre 2018 à l’occasion de la journée annuelle de StopArmut, traduite et publiée en français sur le site de la FREE : https://lafree.ch/index.php?option=com_k2&view=item&id=5258:conference-stoppauvrete-2018-une-declaration-pour-la-justice-climatique-a-lire-ici&Itemid=607

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Le numérique est de plus en plus présent dans les relations que nous entretenons avec l’administration. Vous souhaitez obtenir une prime d’activité ? Passez par la « case » virtuelle ! Vous souhaitez entrer en lien avec la CAF ? Commencez par vous créer une adresse email ! En quelques années, la France a fait de rapides « avancées » dans la digitalisation de son administration, le Gouvernement actuel étant bien décidé à passer au « tout numérique » d’ici 2022. Il est poussé/porté par un double objectif : celui d’une part de simplifier – et d’améliorer l’efficacité – des démarches administratives et, par-delà, de faire des économies. Celui, de l’autre, de renforcer l’accès des dispositifs au plus grand nombre. Or, contrairement à ce qui est souhaité, pour de plus en plus de personnes, cette virtualisation de l’administration n’est pas synonyme d’égalité, mais bien de mise à l’écart.

E-exclusion ?

Certaines voix – travailleurs sociaux, représentants associatifs, etc. – se font aujourd’hui entendre pour alerter sur les risques de précarisation induits par la digitalisation accrue – et contrainte – des relations administratives. Les personnes en situation de fragilité cumulent souvent des difficultés d’accès, d’usage et de cognition (littéracie) dans leurs démarches administratives. Elles peinent à accéder au dispositif, à trouver les informations souhaitées de même qu’à entrer en contact et communiquer avec les professionnels. Ces nouvelles injonctions/obligations représentent ainsi autant de nouvelles barrières qui se dressent devant elles, les conduisant parfois à abandonner leurs démarches. Pour peu qu’elles ne disposent pas dans leur réseau de personnes capables de leur servir d’intermédiaire et de les accompagner dans ce dédale technologique, elles peuvent alors se retrouver privées de leurs droits (Défenseur des droits, 2017).

Vers une solidarité numérique ?

Cette situation nous amène à prendre conscience, en tant que chrétiens, des nouveaux visages de la précarité et nous sensibilise aux besoins grandissant d’accompagnement numérique que rencontrent un certain nombre de nos Prochains. Un encouragement à développer et pratiquer l’entraide, également sur la Toile… Plus largement, cette situation nous incite également à réfléchir sur la place et le rôle que notre société – et nous-mêmes – confère à la technologie ; elle représente en cela une invitation à la « prudence » et un appel à la sagesse pour éviter de succomber aux chants de la toute-puissance technologique et pour se garder de lui déléguer de manière irréfléchie de trop grands pans de notre existence. Veillons ainsi à ce que ces technologies ne fassent figure ni de tour de Babel, ni de veau d’or dans nos vies, mais que celles-ci soient de plus en plus des outils au service du plus grand nombre. Et continuons à remettre la conduite de notre existence en premier lieu aux mains de notre Seigneur.

Tribune parue sous la rubrique « Regards » dans Christ Seul (mensuel des Eglises évangéliques mennonites de France), n° 1092, novembre 2018, www.editions-mennonites.fr.

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La prospérité et la croissance économique durable sont les premiers objectifs fixés par le Conseil fédéral pour la législature 2004-2007.
Or, la Bible nous enseigne qu’il « y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20.35). En tant que chrétiens, nous sommes appelés à promouvoir une « économie du partage » afin de réduire la pauvreté.
Lors de ce Forum, qui s’inscrit dans la thématique ChristNet 2005-2006 « L’argent en Suisse », nous nous demanderons si la croissance n’a pas pris aujourd’hui autant d’importance du fait que nous ne sommes pas prêts à envisager de partager avec autrui.

 

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Shane Claiborne écrit dans l’introduction de son livre (titre original : The Irresistible Revolution. Living as an Ordinary Radical) qu’il l’écrit pour des radicaux ordinaires, des gens qui sont radicaux au sens propre du terme, qui veulent aller au fond des choses et ne sont pas satisfaits de l’état actuel de notre monde. Des gens qui soupçonneraient en douce qu’il pourrait y avoir plus que le capitalisme et le « christianisme pop », comme Shane aime l’appeler. Il a dédié le livre à tous les « hypocrites, lâches et fous », comme il en était un, avec l’espoir « que dans ce monde de raccourcis, de tromperies et de morts, nous puissions trouver le chemin, la vérité et la vie ».

« On m’avait enseigné ce que les chrétiens croient, mais personne ne m’avait dit comment vivent les chrétiens. » Cette déclaration encadre son récit. Shane décrit sa recherche de l’orthopraxie, la bonne chose à faire selon l’évangile. Il constate avec consternation qu’il a consommé « toute la gamme des offrandes du complexe industriel chrétien » mais qu’il risque de mourir de faim spirituelle dans le processus. La recherche de ce que signifie être chrétien l’amène dans divers endroits, qu’il s’agisse de cathédrales squattées en Amérique, de maisons vides dans les banlieues, des bidonvilles de Calcutta ou de la zone de guerre de Bagdad. Tout comme ces lieux ne sont pas des lieux glamour, les personnes que Shane rencontre dans sa quête sont également des étrangers à notre société : des perdants, des malades, des impuissants, des sans-abri, des marginaux.

Sa critique à notre égard est simple : il y a beaucoup de chrétiens qui connaissent l’Évangile, mais presque jamais ceux qui essaient de le vivre. Avec Søren Kierkegaard, il nous reproche de « dire que la Bible est en fait très facile à comprendre, mais nous faisons semblant de ne pas comprendre, car si nous comprenions, nous devrions agir en conséquence ».
« Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Avec force, Shane nous renvoie à ce qui est écrit dans Matthieu 25:31-46. D’après cela, Jésus nous rencontre sous la forme de l’affamé, de l’assoiffé, de l’étranger, du nu, du malade et du prisonnier. Et quel que soit le bien que nous leur faisons, nous l’avons fait à Jésus. Shane ne cesse de demander rhétoriquement : « Et si Jésus était sérieux dans ce qu’il a dit ?

En cours de route, Shane participe à une expérience ; il s’installe dans le ghetto de Pennsylvanie avec des amis avec la vision « Aimez Dieu, aimez les gens, suivez Jésus ». Leur modèle est celui des premiers chrétiens de l’église primitive. Bien que Shane écrive qu’ils « n’auraient jamais appris le secret de la manière de parvenir à ne pas se faire de mal », il est touchant de lire les expériences émouvantes qu’ils ont faites avec cette expérience, « The Simple Way ». Selon Shane, l’isolement des riches et des pauvres est l’une des principales raisons de l’existence de la pauvreté. L’une des choses qu’ils veulent faire avec « The Simple Way » est de briser cette séparation entre riches et pauvres. Un christianisme qui ne cherche pas avec insistance le bien-être des personnes défavorisées n’en est pas un. Poussés par l’amour du prochain, Shane et ses amis vivent un petit coin de paradis sur terre et n’ont pas à se remettre en question pour l’éternité.
« La plupart des choses ont été dites beaucoup trop souvent et doivent enfin être vécues. » Avec cette phrase, Shane met son livre en perspective de manière honnête dès le départ. Quiconque lit la Bible les yeux ouverts et le cœur large tombera inévitablement sur les mêmes vérités que Shane. Et pourtant, son livre est important. Comme un encouragement pour nous, « hypocrites, lâches et fous », à qui il est, après tout, dédié. Pour nous encourager à « changer nous-mêmes et nos vies et à nous tourner vers Dieu » ! (Actes 2:38).
A sa manière humble, Shane nous met en garde contre la tentation d’une révolution forte et puissante. Lancer des programmes de croissance toujours plus élaborés dans nos églises avec la grande truelle. Il ne cesse de souligner que la révolution de Jésus a été une révolution douce et, à première vue, peu impressionnante. Avec Mère Teresa, il pense que « ce n’est pas ce que nous faisons, mais l’amour avec lequel nous le faisons qui compte ».

Shane ne veut délibérément pas nous donner de réponses sur la façon de changer nos vies. Il préfère poser des questions. Shane est un talentueux conteur d’histoires. Il raconte toujours ses histoires captivantes avec un clin d’œil, ce qui lui évite d’être pris trop au sérieux. Pourtant, son livre traite sans aucun doute de sujets graves et mortels. En particulier, Shane ne prêche pas un évangile de prospérité ; il fait remarquer que suivre le Christ nous coûtera tout.

C’est pourquoi je suis un peu sceptique quant au fait que Shane soit actuellement très excité dans les cercles chrétiens, ce qui le met personnellement mal à l’aise. Il est facile de se laisser entraîner dans ses histoires. Mais pour que nous restions infectés par cette charité même après la fermeture des couvertures de I Must Be Crazy to Live This Way, il nous faut avant tout une chose : un changement de l’amour que seul Dieu peut donner de cette manière. Et telle doit être notre prière accompagnant ce livre : « Seigneur, laisse-moi par mes actions être témoin de Ton amour dans ce monde sans amour !
Ce faisant, je peux très bien imaginer que Dieu nous appelle aussi à d’autres endroits, comme il l’a fait avec Shane. Mère Teresa disait que c’est chez les riches que l’on trouve la plus terrible des pauvretés : la solitude. Ces « pauvres » ont aussi besoin de vrais chrétiens qui non seulement croient ce que Jésus dit, mais aussi font ce que Jésus fait !

 

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Voici une liste de littérature et de liens internet sur la justice mondiale compilée par ChristNet et publiée dans le magazine Insist (octobre 2008 N02, Justice, www.insist.ch).

Littérature

> Gordon, Graham : C’est ce que vous m’avez fait. Le christianisme engagé dans un monde injuste. Brunnen Verlag et TearFund, 2004

> Shane Claiborne : Je dois être fou pour vivre comme ça. Brunnen Verlag, Giessen, 2007 (voir aussi www.thesimpleway.org).

> Justice pour tous ! Equipped 3/2005, Vineyard Magazine, août 2005 (à commander à l’adresse suivante : www.vineyardmusic.com/dach/schweiz/scripts/prodView.asp?idproduct=258)

> Gerster, Richard : Mondialisation et justice. Maison d’édition HEP ; Zurich 2005

> Chester, Tim, et al : Justice, Mercy and Humility. Paternoster ; Carlisle 2002 (anglais, on integral mission)

Liens Internet en allemand

a) Dénominationnel

> www.stoparmut2015.ch : StopArmut est la campagne de l’Alliance évangélique suisse visant à mobiliser pour les pauvres dans le monde.

> www.micha-initiative.de : L’Initiative Micha Allemagne veut inciter les chrétiens à s’engager contre la pauvreté et pour la justice dans le monde.

> www.ChristNet.ch : ChristNet est un forum de chrétiens qui fait campagne pour plus de charité dans la société et la politique.

> www.wjforum.org : Le Forum mondial sur la justice aborde les questions économiques et politiques mondiales afin que la prospérité, la paix et la sécurité soient restaurées sur la base de la loi et de la justice de Dieu.

> www.oikoumene.org/de (Programme à Justice) : Le Conseil œcuménique des Églises cherche à réunir de façon nouvelle les engagements en faveur de la justice et de la diaconie et de l’intégrité de la création.

> www.bfa-ppp.ch : Pain pour le prochain œuvre, entre autres, pour le respect des droits de l’homme et le développement durable dans le Sud.

> www.bethlehem-mission.ch : Bethlehem Mission Immensee est une organisation d’aide chrétienne qui ouvre également sa bouche pour aider les personnes défavorisées.

> www.acat.ch : L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture milite pour un monde sans torture et sans peine de mort.

b) Non confessionnel

> www.evb.ch : La Déclaration de Berne œuvre pour la justice mondiale dans les domaines de la responsabilité des entreprises, de la politique commerciale, de l’agriculture et du commerce équitable.

> www.swisscoalition.ch : Le groupe de travail des six principales agences d’aide suisses fournit des informations détaillées sur la politique de développement et les questions de mondialisation.

> www.aktionfinanzplatz.ch : Aktion Finanzplatz Schweiz suit l’argent en Suisse grâce à des recherches, des analyses et des campagnes.

> www.attac.org : Attac lutte contre la domination des marchés financiers mondiaux et travaille sur des modèles économiques alternatifs plus équitables dans le monde entier.

Liens Internet Anglais

> www.speak.org.uk : Speak est un mouvement chrétien de prière et d’action pour la justice sociale en Angleterre.

> www.sojo.net : Sojourners est un mouvement chrétien aux États-Unis qui cherche à mettre en œuvre l’appel biblique à la justice dans l’église et la société (co-fondateur : Jim Wallis).

> www.calltorenewal.com : Call to Renewal est une organisation chrétienne contre la pauvreté et l’injustice, fondée par Jim Wallis.

> www.micahchallenge.org : Le Défi Michée est la plate-forme internationale de l’Appel Michée (voir ci-dessus StopArmut).

> www.bread.org : Bread for the World est un lobby chrétien pour la lutte contre la pauvreté aux États-Unis et dans le monde.

> www.jubilee-centre.org : Jubilee Centre est une organisation chrétienne anglaise de réforme sociale basée sur l’année jubilaire de l’Ancien Testament.

 

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Jesus war immer provokativ, darum darf ich es ohne schlechtes Gewissen auch sein: Der Gott der Bibel ist ein Gott der materiell (nicht ?geistlich?!) Armen. Diese plakative Aussage stelle ich an den Anfang und beginne nun mit meinen Ausführungen.

Über Armut aus biblischer Sicht wird in Kirchen, Hauskreisen, Jugendgruppen usw. nur wenig diskutiert. Als Schweizer sind wir kaum mit existentieller Armut konfrontiert und daher widmen wir uns anderen Glaubensthemen. Dabei wird trotz meist intensiver Bibellektüre übersehen, wie zentral das Thema Armut respektive Armutsbekämpfung in der Bibel behandelt wird. Die Frage sei erlaubt, ob wir in dieser Hinsicht einfach durch unseren Reichtum geblendet sind.

Gott erwählte im Alten Testament keine antike Supermacht, sondern ein armes Sklavenvolk. Dies ist nur der erste grosse Akt der Solidarität Gottes mit den Armen, der sich im 2. Buch Mose sofort niederschlägt, da die Armenfürsorge bei den Landwirtschaftsgesetzen einen grossen Platz einnimmt. Hier bestimmt Gott z.B. das sogenannte Sabbatjahr: ?Sechs Jahre sollst du dein Land besäen und seine Früchte einsammeln. Aber im siebenten Jahr sollst du es ruhen und liegen lassen, dass die Armen unter deinem Volk davon essen; …? (2. Mose 23,10-11)

Später setzen sich auch die Propheten stark für die Armen ein: ?Höret dies, die ihr die Armen unterdrückt und die Elenden im Lande zugrunde richtet…? (Amos 8,4) Sie verheissen den Armen insbesondere Gottes Beistand: ?Die Elenden und Armen suchen Wasser, und es ist nichts da, ihre Zunge verdorrt vor Durst. Aber ich, der HERR, will sie erhören; ich, der Gott Israels, will sie nicht verlassen.? (Jesaja 41,17)

Als reiche Schweizer Christen überlesen wir solche Stellen meist und begeben uns eher auf die Suche nach Bibelzitaten, die unseren Reichtum legitimieren würden. In den Sprüchen finden wir dann das Übel der selbstverschuldeten Armut beschrieben, in 6,10+11 z.B. folgendermassen: ?Ja, schlafe noch ein wenig, schlummre ein wenig, schlage die Hände ineinander ein wenig, dass du schläfst, so wird dich die Armut übereilen wie ein Räuber und der Mangel wie ein gewappneter Mann.? Natürlich wird hier deutlich, dass Armut in der Bibel nicht glorifiziert wird, doch lässt sich aufgrund dieser und ähnlichen Stelle keine Antwort auf die so oft gestellte Frage finden, ob wir unseren Reichtum nicht auch etwas geniessen dürfen.

Bezüge zu Salomos riesigen Prunktempel gelten auch nicht, obwohl sie heute manchmal dazu verwendet werden, um wenigstens unsere neuen pompösen Kirchenbauten biblisch in ein helles Licht zu rücken. Nein, der Aspekt der Armenfürsorge nimmt in der Bibel einen derart tragenden Charakter ein, dass wir nicht von einem biblisch-legitimierten ?Reichtum-Geniessen? sprechen können.

Wie schon oben angeführt zieht sich die Armenfürsorge von Anfang an durch die Bibel hindurch. So entwirft Josef ein System derselbigen in 1. Mose 41,47-57, indem er in den sieben reichen Jahren genug Ernte einsammelt, um in den sieben Hungerjahren die Armen versorgen zu können. Im 5. Mose 14,22-29 ist dann die Abgabe des Zehnten geregelt, eine für uns bis heute zentrale Methode der Armenfürsorge. Ursprünglich war der Zehnte eine Naturalien-Abgabe aus dem bäuerlichen Jahresertrag und Viehbestand an die Ortsheiligtümer. Diese war in der alttestamentlichen und der neutestamentlichen Zeit überall in der Welt verbreitet. Fälschlicherweise gehen wir heute beim Zehnten immer von genau 10% aus.

Doch beinhaltete die Abgabe des Zehnten in der jüdischen Praxis ca. 2-3% für die Priester, ca. 10% für die Leviten und noch einmal ca. 10% als sogenannter ?Zweiter Zehnt?, der unter anderem an die Armen verteilt wurde. Dies in einem Kontext, wo der Grossteil der der jüdischen Bevölkerung von der Landwirtschaft lebte und der Hauptteil der Einkünfte für die Ernährung aufgewendet werden musste! Und nicht zu vergessen: Es mussten zusätzlich noch 12.5% Steuern an den Staat entrichtet werden.

Der Zehnte ist für uns ein enorm wichtiges Gebot, doch erstaunlicherweise wird diese von Jesus Christus nur ein einziges Mal in Matthäus 23,23 erwähnt (und nicht etwa als Gebot, sondern nur als Reaktion auf die falsche Praxis des Zehnten).

Damit sind wir im Neuen Testament angelangt: Jesus ?personifiziert? Gott vollends als Anwalt der Armen. Im Lukas-Evangelium Kapitel 4-19, die das Wirken Jesu von der Taufe bis vor der Passion beschreiben, geht es in 20% der Verse um Geld und Besitz, sehr oft im Sinne des rechten Umgangs damit, der sich praktisch ausschliesslich in der Armenfürsorge zeigt. Jesus zeigt sich schon zu Beginn solidarisch mit den Armen: Er kommt als armer Säugling eines armen Teenagerpaares in einem (ziemlich sicher) ungemütlichen Stall auf die Welt. Bei seiner ?Antrittspredigt? in Lukas 4,16-30 wendet er sich zuallererst an die Armen: ?Der Geist des Herrn ist auf mir, weil er mich gesalbt hat, zu verkündigen das Evangelium den Armen…? (Lukas 4,18a). Die Seligpreisungen in Lukas 6,20 beginnt er mit folgenden Worten: ?Selig seid ihr Armen; denn das Reich Gottes ist euer.? In der Parallelstelle Matthäus 5,3 wird bei den Armen noch ein ?geistlich? hinzugefügt, Lukas aber spricht hier auf die materiell Armen an. Schenkt Gott den angesprochenen Menschen denn nur aufgrund ihrer Armut ewiges Heil? Anhand dieser Stelle kann diese Frage jedenfalls nicht einfach mit Nein beantwortet werden. Es muss uns schon auffallen, dass nichts von ?Selig, die ihr an mich glaubt? oder ähnliches steht. Natürlich darf aber daraus auch nicht geschlossen werden, dass Armut gar nicht zu bekämpfen ist. Vielleicht kann man aus dieser Stelle folgendes Fazit ziehen: Es wird deutlich, wie sehr sich Gott mit den Armen solidarisiert.

Der rechte Umgang mit Geld und Besitz respektive Armutsbekämpfung ist eines der grossen Themen im Schwerpunkteprogramm Jesu. In der Bergpredigt (Matthäus 5-7) werden die Richtlinien betreffend Gebetsleben von diesem Thema umrahmt, was dessen Wichtigkeit unterstreicht. Nachzulesen ist dies in Matthäus 6.

Jesu Aussagen zu diesem Thema sind absolut kompromisslos. Trotzdem versuchen seine Nachfolger bis heute immer wieder Kompromisse zu machen. Auch der ?radikalste? Christ macht spätestens hier meistens Kompromisse. Jesus hat den reichen Jüngling in Markus 10,17-27 nämlich unmissverständlich aufgefordert, seinen ganzen Besitz zu verkaufen und den Armen zu geben. Der Lohn ist schliesslich ein Schatz im Himmel, was will man mehr…

In vielen Predigten zum reichen Jüngling kann man einen ?Aber-das-heisst-nicht- Mechanismus? ausmachen. Die Geschichte wird erzählt und gleich anschliessend wird deutlich postuliert, dass diese Aufforderung Jesu spezifisch dem reichen Jüngling in seiner Situation gegolten hat und nicht eins zu eins auf uns heute übertragen werden muss. Im Hinblick auf Lukas 12,33, wo Jesus vom Jüngerkreis (!) genau das Gleiche verlangt, müssen wir uns dieser Aufforderung dennoch stellen. Sie bleibt ein Stachel im Fleisch und darf nicht leichtfertig übergangen werden. Zachäus gab die Hälfte seines Besitzes den Armen und zahlte seine Schulden vierfach zurück (wie viel von seinem Besitz ist da wohl übrigggeblieben?…) und aufgrund von diesem konsequenten Geben ist in seinem Haus Heil widerfahren, wie in Lukas 19,9 steht.

In Matthäus 25,31-46 nennt Jesus seine Strategie der Armutsbekämpfung: Hungernde nähren, Dürstende tränken, Fremde beherbergen, Nackte kleiden, Kranke und Gefangene besuchen. Aufgrund dieser Kriterien wird er beim Weltgericht die Menschen voneinander scheiden. Hier geht es also nicht um beiläufige christliche Liebenswerke, hier geht es um Faktoren, die nach dieser Endzeitrede über Heil und Unheil entscheiden…! Natürlich argumentiert Jesus hier nahe an der Werkgerechtigkeit und wir fragen uns, wo denn die Gnade allein aus Glauben bleibt. An dieser Stelle sind die Worte Jesu einfach sehr deutlich und wir dürfen sie nicht zu schnell mit der ?bedingungslosen Gnade? überdecken, sonst werden wir ihnen nicht gerecht.

Die Liste von Jesu Aussagen könnte noch um einiges erweitert werden. Abschliessend sei noch einmal gesagt: Die Bibel glorifiziert Armut nicht, sondern setzt sie voraus. Der Schwerpunkt liegt daher bei der Armutsbekämpfung. Deshalb werden die Reichen so enorm herausgefordert. Gott hat sich mit den Armen solidarisiert, vielleicht kann man wie in der Einleitung sogar sagen: Beim Gott der Bibel handelt es sich um einen Gott der materiell (nicht ?geistlich?!) Armen. Eine gewagte These. Fakt bleibt, dass Armut aus biblischer Sicht im reichen Kontext der Schweiz viel zu wenig thematisiert wird.

Autor: Stefan Hochstrasser

Quellen

Brandscheidt, Renate. ?Zehnt.? Lexikon für Theologie und Kirche. Hrsg. Walter Kasper. 3. völlig neu bearb. Aufl. Bd. 10. Freiburg: Herder, 2001, 1394-1398.

Goldberger, Michael. ?Zeit-Spiegel: Jüdische Feiertage.? Universität Bern, Bern. 15. Juni 2005.

Hochstrasser, Stefan. ?Über Geld spricht man nicht… ? Eine Analyse von Predigten zum Thema Umgang mit Geld und Besitz.? Diplomarbeit Theologisch-Diakonisches Seminar Aarau, 2005.

Kutsch, E. ?Armut.? Die Religion in Geschichte und Gegenwart. Handwörterbuch für Theologie und Religionswissenschaft. Hrsg. Kurt Galling. 3. völlig neu bearb. Aufl. Bd. 1. Tübingen: J.C.B. Mohr, 1958, 622-624.

Lohse, Eduard. Umwelt des Neuen Testaments. Das Neue Testament Deutsch. 10., durchges. Aufl. Ergänzungsreihe Bd. 1. Göttingen: Vandenhoeck&Ruprecht, 2000.

Lutherbibel 1984

Schröder, Heinz. Jesus und das Geld. Wirtschafskommentar zum Neuen Testament. 3.erw.Aufl. Karlsruhe: Gesellschaft für kulturhistorische Dokumentationen e.V., 1981.

Stückelberger, Christoph. ?Gottes Strategie der Armutsbekämpfung ? und unsere Antwort.? EVP-Bettagskonferenz, Olten. 17. Sept. 2005.

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Une introduction à la mondialisation par Ruth Valerio dans le pdf ci-dessous :

– La mondialisation et les pauvres
– La mondialisation, l‘Eglise et la mission
– Une approche biblique de la mondialisation

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On ne peut rien y faire… n’est-ce pas ?

Les discussions sur la mondialisation nous montrent de plus en plus clairement que les relations économiques et politiques entre les pays industrialisés et les pays en développement correspondent davantage aux intérêts des nations riches qu’à ceux des nations pauvres. Nous en profitons nous-mêmes, même dans nos courses quotidiennes. Au cours de nos voyages de plus en plus nombreux, nous sommes confrontés à la misère et à l’injustice dans ces pays en développement et nous nous demandons ce que nous pouvons faire dans la vie de tous les jours en dehors de l’engagement politique : Quand on fait des courses, quand on voyage, quand on soutient des organisations humanitaires. Souvent, nous ne savons pas très bien ce qui aide vraiment notre voisin et ce qui ne l’aide pas.

Et pourquoi tout cela en premier lieu ? La justice sociale découle avant tout du commandement d’aimer son prochain. Selon Jésus, l’amour de Dieu et du prochain est le commandement central qui résume tous les autres commandements et toute la loi (Mat. 22:34-40). Dans notre comportement quotidien, Philippiens 2.3-4 devient également important : « Ne faites rien par intérêt ou pour une vaine gloire, mais dans l’humilité, estimez-vous les uns les autres mieux que vous-même, chacun regardant non pas ce qui est le sien, mais aussi ce qui sert les autres ». Chez nos voisins, ce sont surtout les faibles qui ont besoin de notre attention particulière. De nombreux passages de l’Ancien Testament, en particulier, nous le font remarquer. Et nulle part on ne nous prévient qu’en aidant nos voisins, nous risquons d’affaiblir leur autonomie.

La Bible nous ordonne donc de rechercher le meilleur de notre voisin et de ne pas chercher notre propre avantage. En ce qui concerne les détails de la mise en œuvre, nous cherchons souvent en vain des instructions dans la Bible. Ici, nous devons surtout être guidés par l’amour et la vérité et explorer consciemment ce qui sert vraiment le voisin et où notre intérêt personnel pourrait être en jeu.

Devrions-nous nous appuyer uniquement sur des structures chrétiennes pour la mise en œuvre ? Ce serait une voie trop restrictive et cela signifierait que nous pensons que les organisations chrétiennes font automatiquement du bien et que les organisations non chrétiennes font automatiquement du mal. Gardons-nous de l’autosatisfaction et de la pensée en noir et blanc. Les chrétiens sont sauvés, mais ils ne sont pas parfaits. Et Paul a clairement indiqué que même « les païens ont une conscience » (Romains 2.14-16). Mesurons donc les œuvres que nous soutenons à l’aune des fruits qu’elles produisent ! Et souvent, nous n’avons pas le choix, car il n’y a pas encore de « bananes du commerce équitable » distribuées par des organisations chrétiennes….

Le commerce équitable

Depuis des décennies, les « termes de l’échange » se détériorent pour les pays en développement. Cela signifie qu’ils reçoivent de moins en moins d’argent pour les produits qu’ils exportent, par rapport aux produits que les pays développés leur fournissent. Il est donc temps d’arrêter cette tendance et de recommencer à payer des prix équitables. C’est aussi parce que les ouvriers des plantations de bananes et des usines de chaussures travaillent dur et ont donc droit à un salaire suffisant pour vivre dignement (Deutéronome 25.4 : Tu ne lieras pas la gueule du bœuf qui bat ; ou encore Jacques 5.4, sur le salaire des ouvriers). Cela n’a pratiquement jamais été le cas. Par la passivité et la consommation irréfléchie de biens coloniaux « normaux », nous soutenons inévitablement la poursuite de l’exploitation des travailleurs dans les pays en développement. Il s’agit d’un vol mondial dont nous sommes complices. Ce vol contredit inévitablement le commandement « Tu ne voleras pas ». Les conséquences sociales sont bien pires que, par exemple, le vol à l’étalage « normal ».

Sur le prix que nous payons ici, les travailleurs ne reçoivent souvent que 2 à 5%. Le reste est constitué des bénéfices des sociétés, des intermédiaires et des distributeurs finaux. Ainsi, lorsque les salaires des travailleurs sont doublés, cela ne nous fait guère de mal. Dans le secteur actuel du commerce équitable, nous ne payons que jusqu’à 25 % de plus pour un produit parce que les volumes du commerce équitable ne sont pas encore aussi importants et que les entreprises du commerce équitable sont donc moins à même de générer de grandes économies d’échelle. C’est précisément la raison pour laquelle nous devrions accorder d’autant plus de préférence à ces produits, afin qu’ils deviennent encore plus attrayants pour les consommateurs.

Certains professeurs d’économie néolibérale s’opposent à cette forme de commerce équitable car elle cimente les mauvaises structures (selon eux la seule cause de la pauvreté). Toutefois, cette position est extrêmement technocratique, puisque les travailleurs concernés n’ont aucune possibilité de travailler dans des secteurs à plus forte valeur ajoutée. En outre, la réduction de l’offre excessive de travailleurs ruraux n’est possible que par l’exode rural et donc par une nouvelle croissance explosive des bidonvilles métropolitains. Encore une fois, ce n’est guère une solution, mais elle est ignorée par les théoriciens susmentionnés.

té de notre société devrait croître au point que ce ne seraient plus les « produits du commerce équitable » qui devraient être déclarés – mais les produits issus d’une production non sociale qui seraient finalement considérés comme illégaux.

Vacances dans les pays du tiers monde

En principe, le tourisme dans les pays du tiers monde pourrait être le moteur d’un grand nombre de développements. Mais la question est de savoir quel type de tourisme :

– Le tourisme doux est un tourisme qui ne nécessite pas de grandes infrastructures qui ne sont pas utiles à la population locale. Les complexes hôteliers avec de grandes piscines dans les zones arides sont généralement aux dépens de la population locale !

– Gardons le contact avec la population locale et apprenons d’elle. De cette façon, un échange au même niveau peut avoir lieu.

– S’adapter aux coutumes locales (pour autant qu’elles ne contredisent pas la Bible) et consommer des produits locaux.

– Pas de cadeaux indiscriminés aux petits enfants des rues, dont la plupart ne sont pas du tout dans le besoin. Cela les rend dépendants de la mendicité des touristes et les empêche d’aller à l’école. Nous pouvons investir cet argent plus judicieusement ailleurs.

Voyages ou production dans les États dictatoriaux

– Voyager dans des pays où les gouvernements sont corrompus ou dictatoriaux : C’est là que les esprits s’opposent quant à savoir si nous devons ou non nous rendre dans ces pays. En effet, les dictatures bénéficient du tourisme, qui peut les maintenir à flot financièrement. D’autre part, le contact avec les touristes peut être le seul moyen pour la population d’entrer en contact avec le monde extérieur et d’absorber de nouvelles idées. Alors voilà : évitez plutôt, et si c’est du tourisme, cherchez le contact avec la population locale et cultivez l’échange. Dans ce cas, il serait également judicieux de transmettre les connaissances acquises chez nous et de faire pression sur nos propres autorités et sur les multinationales pour qu’elles boycottent les régimes respectifs. Et comment faire face à la corruption dans ces pays ? Il est important de s’abstenir de verser des pots-de-vin, même si c’est parfois le seul moyen d’obtenir certains avantages. Malheureusement, dans les situations d’urgence, il n’y a souvent pas d’autre issue. Mais il serait alors logique d’enregistrer le nom ou le lieu de résidence de la personne qui extorque de cette manière, afin qu’une lettre de protestation puisse ensuite être écrite aux autorités supérieures du pays, avec copie au gouvernement suisse, même si cela ne génère généralement qu’une certaine pression morale.

– La dictature des lieux de production : il semble ici assez clair que les produits des entreprises qui choisissent de tels lieux doivent être boycottés. Après tout, le bien-être économique soutient les régimes et assure les sinécures pour ceux qui sont au pouvoir. En outre, il faut faire comprendre à nos entreprises qu’elles doivent préférer des lieux d’implantation dotés de structures justes. Cela rend également les structures justes lucratives pour les gouvernements. En achetant des produits fabriqués dans d’autres pays, nous préservons les moyens d’existence de ces pays. Le boycott ne détruit donc pas les moyens de subsistance dans leur ensemble, mais crée seulement un changement vers de meilleurs endroits.

Max Havelaar : encourage l’autodétermination et la démocratisation par la base.

Collection de vêtements

La collecte de vêtements n’est pas égale à la collecte de vêtements : l’une d’elles est la collecte pour les situations d’urgence, comme les familles pauvres qui ne peuvent vraiment pas acheter de vêtements et qui gèlent en hiver. L’autre est la collecte de vêtements par des organisations humanitaires qui se financent elles-mêmes en revendant ces vêtements, que ce soit en Europe de l’Est ou dans les pays en développement. Cette méthode est plutôt contre-productive, car elle enlève du travail aux industries locales de l’habillement ou aux tailleurs locaux et a même détruit des branches entières de la production. Alors : nettoyez votre garde-robe pour l’aide d’urgence plutôt que pour la collecte générale de vêtements (à moins qu’il ne soit clairement déclaré à quoi servent ces vêtements).