La nouvelle maison de Fatima

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Touchés par la crise syrienne et encourages par leur foi, Anne-Sylvie et Kim Giolo ont décidé en 2015 de se lancer dans l’aventure de l’accueil de réfugiés à la maison.

Samira*, une jeune Erythréenne est arrivée dans notre famille en 2016, puis, après son départ, Aicha*, d’origine iranienne, et aujourd’hui Fatima, qui vient de l’Afghanistan.

Une expérience quotidienne

Pendant ces différentes périodes, nous avons accueilli ces jeunes femmes au quotidien, partage nos repas et fait des activités ensemble. Ces temps ont donné lieu a beaucoup d’explications, de rires, de bons repas exotiques, et j’ai pu réaliser à quel point le français est une langue souvent pas très logique ! L’accueil en famille est une merveilleuse façon d’aller à la rencontre de l’autre et de s’ouvrir à d’autres cultures. Cela a été très formateur pour nos deux filles qui ont pu réaliser que la vie est très différente ailleurs. Les personnes que nous avons accueillies ont pu comprendre comment fonctionne la culture suisse et apprendre plus vite la langue. Notre famille a servi de pont entre leur origine et la Suisse.

Un ancrage et un tremplin

Cependant, ce que ces expériences nous montrent aussi, c’est qu’il faut éviter d’avoir des exigences de succès ou de rentabilité, mais qu’il faut plutôt aborder l’accueil dans une optique d’accompagnement, pour porter la personne un peu plus loin et témoigner de notre soutien. En effet, les refugies sont souvent passes par des situations de vie très traumatisantes, ce qui les rend fragiles. Avoir des personnes de référence leur permet de trouver un point d’ancrage dans le pays hôte. En habitant avec nous, Fatima a pu se retrouver dans un environnement sûr, stable et tranquille par rapport à la vie en foyer, et se concentrer sur l’apprentissage du français qui constitue la clé de l’intégration. N’ayant fait que trois ans d’école, les cours de français étaient trop durs pour elle au début, mais sont rapidement devenus trop faciles. Elle est récemment passée au niveau A2 et espère pouvoir commencer un apprentissage. Une nouvelle vie commence pour elle, loin des difficultés de son pays d’origine, et c’est une grande chance de pouvoir contribuer à notre manière à ce nouveau départ.

* Noms modifié

Cet article est paru pour la première fois dans le numéro de mars 2023 de la revue « Christ seul« .

Photo de Priscilla Du Preez sur Unsplash

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