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Pourquoi nous disons oui à la loi sur les médias – même si ce n’est pas avec enthousiasme.

Un paysage médiatique sain, c’est-à-dire un éventail de maisons d’édition indépendantes et diversifiées, avec des journalistes bien formés, est essentiel pour une démocratie comme la Suisse. En effet, il doit y avoir un débat public sur les thèmes politiques afin que tout le monde puisse être entendu et que des solutions communes puissent être trouvées. C’est la seule façon de trouver ce qu’il y a de mieux pour tous nos prochains. En même temps, ce n’est qu’ainsi que l’on peut découvrir la vérité. Ou comme le magazine en ligne Republik l’a formulé de manière pertinente : « La plus grande performance d’un système médiatique sain est justement ce que beaucoup lui reprochent : la production d’un mainstream. Ce qui signifie : un ensemble de faits, de valeurs et de règles de comportement communs, sur lesquels on peut ensuite se disputer. Si le mainstream se brise, on ne se dispute plus sur différentes interprétations de la réalité, on vit dans différentes réalités ».

Facebook ne remplace pas une salle de rédaction

Celui qui s’informe principalement dans les réseaux sociaux court rapidement le risque de rester coincé dans sa propre réalité (également appelée bulle). En effet, les « nouvelles » consommées quotidiennement et affichées dans le flux de Facebook, Twitter et autres ne sont pas les mêmes contenus que ceux affichés aux voisins et autres compatriotes. Ils sont composés individuellement pour chaque utilisateur par l’algorithme d’un grand groupe. Ce ne sont pas les rédactions locales qui décident de ce qui est pertinent, mais les programmeurs d’une entreprise qui a atteint sa taille grâce aux recettes publicitaires et qui en dépend toujours. Toutefois, on peut aussi tomber dans une bulle en consommant un (toujours le même) autre média.

Le pouvoir des médias doit rester réparti

Si les nombreux médias indépendants continuent d’être repris par les quelques grands acteurs ou rachetés quasiment comme des jouets par des milliardaires, nous rendons également un mauvais service à notre système démocratique. La formation de l’opinion est alors soumise aux intérêts des groupes et de leurs actionnaires, ainsi qu’aux intérêts des propriétaires individuels. Il n’est alors plus possible d’avoir des opinions divergentes ou de critiquer certains pouvoirs et les rapports de force de la société. Ce que cela signifie lorsque les médias, et donc la formation de l’opinion, sont entre les mains d’un petit nombre de personnes devient évident dans de plus en plus de pays : nous avons pris conscience du problème avec des magnats des médias comme Rupert Murdoch, qui a aidé Margaret Thatcher à percer en Grande-Bretagne, puis avec l’empire médiatique (ou le quasi-monopole) de Silvio Berlusconi en Italie, les entreprises de médias en Europe de l’Est et maintenant aussi les groupes de médias toujours plus grands en Europe de l’Ouest. En Amérique latine également, les médias sont en grande partie aux mains de la classe supérieure conservatrice. La formation démocratique de l’opinion est ainsi déformée et des intérêts particuliers obtiennent le pouvoir d’orienter la pensée de la population dans une certaine direction ou de réprimer les opinions critiques et les minorités.

Minimiser la dépendance vis-à-vis des fonds privés

La situation est également problématique pour la démocratie locale : une étude de l’université de Zurich a montré que lors de l’initiative sur la responsabilité des multinationales, les groupes de médias suisses ont publié beaucoup plus d’articles contre que pour l’initiative. Il est évident que les groupes de médias ne voulaient pas se mettre à dos leurs annonceurs solvables, qui auraient été touchés par l’acceptation de l’initiative. On peut ainsi se demander si, à l’avenir, les initiatives qui menacent les intérêts économiques des grands groupes auront une chance. Les subventions publiques peuvent tout à fait servir à minimiser de telles dépendances.

Le meilleur possible à l’heure actuelle

Pendant des années, une solution de subventionnement a été élaborée, d’innombrables groupes d’intérêts ont influencé le travail, les propositions ont été transmises de part et d’autre, jusqu’à ce qu’il en résulte finalement ce qui nous est présenté aujourd’hui comme loi sur les médias et sur lequel nous voterons en février. Désormais, la presse suisse sera soutenue à hauteur de 180 millions de francs par an (au moins pour les sept prochaines années), contre 50 millions auparavant. Les petits médias en ligne recevront 30 millions, les grands recevront une grande partie des 70 millions destinés à la distribution, et Keystone-SDA, l’école de journalisme, le Conseil de la presse, etc. recevront 30 millions supplémentaires. Personne n’est vraiment enthousiasmé par le produit final – c’est le propre des compromis. En fait, ce sont surtout les petits médias indépendants qui devraient être financés. Mais le Parlement suisse est ainsi fait que les lobbies économiques et les grands groupes peuvent exercer une forte influence. C’est probablement aussi parce que le financement des partis n’est pas transparent – une distorsion de la législation à laquelle on s’est attaqué depuis longtemps à l’étranger. Ainsi, la présente loi est la meilleure possible dans nos circonstances non épurées, même s’il est choquant que les grandes entreprises de médias reçoivent encore plus d’argent. Mais si elle est rejetée, aucune meilleure loi ne sera possible dans un avenir proche. Et ainsi, la concentration du pouvoir dans la formation de l’opinion se poursuivra.

Notre préoccupation particulière est que le discours public ne soit pas seulement celui des plus bruyants, mais aussi celui des minorités, des personnes économiquement faibles et d’autres groupes marginalisés. La question se pose donc de savoir si la nouvelle loi sur les médias favorise ou entrave cette préoccupation. Nous pensons qu’elle atteint cet objectif. Plus ou moins.

https://www.republik.ch/2022/01/05/mediengesetz/befragung


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Genève, 30.08.11 – En vue des élections fédérales du 23 octobre prochain, ChristNet lance une prière de 40 jours à partir du 13 septembre. Dans le contexte politique actuel, trop souvent marqué par la polémique, les peurs et la méfiance, les chrétien-ne-s suisses sont encouragé-e-s à prier afin que les candidats et la campagne soient marqués par l’amour.

ChristNet contribue aussi au débat pré-électoral et à la formation d’opinion des chrétiens par un dossier en ligne avec des réflexions et des commentaires politico-bibliques et un débat contradictoire le 6 octobre à Genève.

Emotions ou politique factuelle ?

Les élections fédérales du 23 octobre prochain ne feront pas d’exception : les émotions sont l’un des facteurs décisifs au moment de voter. Certaines études montrent que les Suisses se font beaucoup de soucis. En effet, depuis plusieurs années, se dessine une tendance de méfiance, de repli et de recherche d’appui dans les traditions et la nation.1  Parallèlement, le climat politique s’est envenimé, l’autre étant perçu comme un danger pour l’intérêt commun.

Pour plus d’amour

Depuis dix ans, ChristNet s’engage par la sensibilisation, l’information et la prière pour que l’amour du prochain trouve sa place dans la politique et la société. Aujourd’hui, en vue des élections, ChristNet appelle à la prière afin que Dieu change les cœurs, nous libère de la peur et nous remplisse d’amour, nous (chrétiens) Suisses, jusque dans les affaires politiques.

6 sujets, 40 jours de prière

Par l’action « Prier+Voter2011», ChristNet invite les chrétien-ne-s à prier 40 jours durant (13 septembre au 23 octobre) pour la Suisse et de se préparer personnellement aux élections à venir. 6 samedi de suite, une feuille hebdomadaire sera diffusée comportant une méditation biblique, une analyse politique et des sujets de prière pour chaque jour.

Voici les sujets : 1. Attitude face à l’adversaire politique (13.9.-17.9.) ; 2. Nationalisme et étrangers (18.9.-24.9.) ; 3. L’argent en Suisse (25.9.-01.10.) ; 4. La peur en Suisse (02.10.-08.10.) ; 5. La solidarité et la miséricorde (09.10.-15.10.) ; 6. Les valeurs chrétiennes (16.10.-22.10.).

Dossier en ligne et Forum

Par ailleurs, ChristNet contribue, par un dossier en ligne (www.christnet.ch), au débat pré-électoral et à la formation d’opinion parmi les chrétien-ne-s. En plus de commentaires et prises de position, ce dossier comportera une critique biblique de différentes idéologies politiques.

Le 6 octobre, un ForumChristNet à Genève. Des chrétien-ne-s engagé-e-s en politique affronteront leurs idées lors d’un débat contradictoire sous le titre « Christianisme et partis politiques : Quel ménage font-ils et font-ils bon ménage ?» (titre de travail).

Contact

www.christnet.ch | Samuel Ninck-Lehmann | samuel.ninck@christnet.ch | 022 731 71 83

 


1. Cf. Baromètre des craintes (GfS Zurich www.gfs-zh.ch) et climat psychologique de la Suisse (Demoscopewww.demoscope.ch/pages/pks.cfm).

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Genève, 15.11.2010 – Le samedi 13 novembre, la ConférenceChristNet a eu lieu à Berne. Sous le titre « Gouverner par la peur ou par l’espérance ? » les participants ont réfléchi aux mécanismes de la peur dans nos société et politique et se sont posés la question de savoir comment les dépasser par l’espérance chrétienne.

Claude Baecher, dr. théol. (Bienenberg) a abordé les fondements bibliques de la peur et de l’espérance, tandis que Markus Meury, sociologue (co-fondateur de ChristNet) a traité de la réalité de la peur en société et politique. Des ateliers et une table ronde ont été l’occasion pour approfondir des domaines concrets tels que l’argent et l’économie, l’islam, ainsi que l’État, la criminalité et les étrangers.

Les participants ont été enchantés par des exposés d’une grande qualité et un choix de sujets « d’habitude moins présents dans les milieux chrétiens ».

A midi, ChristNet a célébré son 10e anniversaire par un buffet dînatoire.

Le point de vue du théologien…

La peur : un diagnostic biblique

Claude Baecher (directeur d’études francophone au CEFOR Bienenberg) a indiqué dans son exposé « Peur ou confiance en Dieu selon la Bible » que, depuis la chute, l’Homme, créé pour la communion, se retire, se replie sur soi et se suffit à soi-même. En conséquence, il souffrirait de solitude, de méfiance et d’égocentrisme, il se fermerait à la solidarité et le vivre ensemble. Bref : une culture de la peur s’installe. Dans ce contexte, l’être humain chercherait à devenir invulnérable en construisant des murs, à ne compter que sur lui-même pour subvenir à ses besoins en entassant des richesses. S’en suivrait une spirale de la peur où le prochain est perçu comme une menace pour son propre bien-être et, partant, une logique d’exploitation aux dépens des plus faibles.

Les remèdes

Une façon de vivre empreinte de reconnaissance et d’une économie de communion est, selon M. Baecher, le remède bibliques contre la peur. Concrètement, les chrétiens pourraient renoncer aux sécurités basées sur l’oppression du prochain et, en lieu et place de cela, chercher la communion dans tous les domaines. En outre, ils pourraient ne plus amasser des biens et chercher un rapport de communion à l’argent. M. Baecher perçoit l’Église internationale comme un signe prophétique contre les murs de division. Quant à se débarrasser de la peur, il prône la justice sociale, car « la sécurité d’une société dépend de la justice pratiquée ».

… et du sociologue

Markus Meury, sociologue (ChristNet) a constaté, dans son exposé « Causes et conséquences de la peur dans la société et en politique en Suisse » que la Suisse connaît, depuis les années 1980 une véritable escalade de la peur. Ainsi, la valeur moyenne du « baromètre des peurs » (prélevé par sondage) serait montée constamment au cours des deux dernières décennies.

Selon M. Meury, les causes en seraient une désorientation grandissante dans un monde en cours de mondialisation et de transformation. Ainsi, il existerait une tendance vers une plus grande « suissitude » et vers plus de nationalisme. De même, la rupture des liens familiaux contribuerait à une perte d’identité et, partant, de sécurité.

Toujours selon M. Meury, ces développements feraient le lit du discours sur les abus qui soumet à la suspicion d’emblée tous les bénéficiaires d’aide de l’État (AI, aide sociale, asile…). Dès lors, il serait souvent plus important d’empêcher les abus que d’accorder de l’aide. Quant à l’économie, elle serait marquée par une logique de la pénurie («économie de la faim») qui part de l’idée d’accumuler toujours plus pour assurer notre survie.

Selon M. Meury, les chrétiens, grâce à leur espérance vivante en Jésus-Christ, auraient le potentiel de dépasser la peur. Puisqu’ils font confiance à un Dieu qui pourvoit, la peur de manquer ne devrait pas avoir d’emprise sur eux. « Qui, sinon nous, peut dépasser la peur ?»

Ateliers : Islam, argent et criminalité…

Trois ateliers approfondirent le sujet de la peur et de l’espérance pour les domaines de l’islam, de l’argent et l’économie, ainsi que de l’État, la criminalité et des étrangers.

Par rapport à l’islam, il a été constaté que si une menace terroriste intégriste contre la Suisse n’est pas d’actualité, les divergences culturelles et l’affirmation musulmane peuvent faire peur. Pour y remédier, il a été proposé qu’on cherche le contact avec des musulmans, que des Eglises offrent des aides en faveur des immigrés…

Quant à l’argent et l’économie, de nombreuses personnes seraient aujourd’hui exclues des circuits économiques. Tant que la solidarité est diminuée, de grandes peurs surgiraient et celles-ci seraient combattues par l’espoir d’une croissance illimitée. Ce faux espoir et l’accumulation de toujours plus de biens seraient pourtant contraires au message biblique et à l’origine de nombreux nouveaux problèmes.

Enfin, concernant l’État, la criminalité et les étrangers, il a été indiqué que le taux de criminalité en Suisse serait, dans l’ensemble, plutôt modeste. Même si la criminalité des étrangers paraît élevé en nombres absolus, elle n’en est pas bien plus importante que celle des Suisses si on tient compte du fait que la population étrangère comporte une part importante de jeunes hommes issus de couches sociales défavorisées. Le contact avec la population étrangère devrait être recherché pour diminuer la crainte. Genève, qui connaît un taux d’étrangers de 40% serait, en effet, étonnamment xénophile. Par ailleurs, l’État, les PME et les Églises devraient être encouragés dans leur rôle intégratif.

Table ronde

Ont participé à la table ronde avec discussion publique : Hanspeter Schmutz (modérateur, Institut Insist), Claude Baecher, Markus Meury, Christian Bibollet (spécialiste de l’islam, Réseau Evangélique Suisse), Urs Winkler (anc. vice-directeur de l’Office fédéral des étrangers). La discussion traitait de la gestion de la peur, la transformation possible de la culture de la peur en une culture de l’espérance, la perspective d’avenir des chrétiens en Suisse ainsi que des postulats d’une politique de l’espérance.

 

ChristNet est un forum chrétien traitant du social, de l’économie, de l’environnement, de la culture et du développement. Cette conférence a marqué son 10e anniversaire.

 

Contact

www.ChristNet.ch

Samuel Ninck, 022 731 71 83. samuel.ninck@christnet.ch.

Markus Meury, 022 734 08 17. markusmeury@gmx.ch

 

Partenaires

·        Ausbildungszentrum Bienenberg. www.bienenberg.ch

·        Institut Insist. www.insist.ch

·        Institut für Gemeindebau und Weltmission. www.igw.edu

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Et si Noël [re]devenait un événement qui change le monde ?

Yverdon/Genève, 08.12.09 – « Les rebelles de Noël » lancent leur site et une vidéo de présentation. Cette campagne, soutenue par le Forum de discussion ChristNet, obéit à un concept très simple : pour Noël, acheter un cadeau en moins, trouver une alternative non pécuniaire à offrir et donner l’argent ainsi économisé pour une bonne cause.

« Les rebelles de Noël », un groupe de chrétiens proches des associations ChristNet et A Rocha, proposent des idées pour célébrer Noël pleinement, tout en tenant compte des besoins des populations les plus pauvres de notre monde.

Une vidéo et un nouveau site web

Une vidéo de promotion présente de manière dynamique le stress et la surconsommation que l’on ressent durant cette période de l’année. Elle met en évidance les sommes importantes qui sont consacrées chaque année à cette fête. Une réflexion est proposée sur la manière de vivre Noël autrement. A noter qu’une version suisse allemande et française complète la version romande.

Le site internet lesrebellesdenoel.ch présente une série de cadeaux à offrir pour que Noël redevienne un événement qui change le monde. Ces projets sont proposés par plusieurs associations caritatives (Medair, Caritas, EPER, StopPauvreté2015, etc.)

« Célèbre pleinement, dépense moins… et aime ! »

Derrière cette manière originale de vivre Noël , il y a un fil rouge qui se résume ainsi : célèbre pleinement, dépense moins, donne plus et aime chacun. Cette façon d’entrevoir la période de Noël, s’inspire du récit de l’Evangile et essaie de lui donner corps.

Le concept est principalement transmis par Internet, au travers de Facebook (avec la possibilité de jouer à un quizz), Youtube et notre site internet. Quelques églises ont déjà commencé à diffuser la vidéo pour sensibiliser leurs paroissiens à cette problèmatique.

« Les Rebelles de Noël » s’adressent à toute personne désireuse de (re)découvrir le véritable sens de Noël. Cette campagne s’inspire de la démarche nord-américaine « Advent Conspiracy » qui existe depuis 2006 et qui a permis, en 2006, de récolter 500’000 $ pour la construction de puits au Libéria.

Infos

Site internet de la campagne : www.lesrebellesdenoel.ch

Vidéo de promotion version romande : www.youtube.com/watch?v=YrYFqWVqiNI

Page Youtube des Rebelles de Noël : www.youtube.com/user/lesrebellesdenoel

Page Facebook : www.facebook.com/pages/Les-rebelles-de-Noel/183836692964?ref=mf

Contacts

Les Rebelles de Noël : Philippe Kiener, philippe.kiener@artszone.net, 078 607 81 75

ChristNet : Samuel Ninck-Lehmann, samuel.ninck@christnet.ch, 022 731 71 83

Liens

www.adventconspiracy.org

www.christnet.ch

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Berne/Bâle, 23.9.07 ? Près de 100 participants ont pris part à la conférence ChristNet « La Suisse – connue pour sa miséricorde », samedi à Berne. ont participé. Dans la campagne électorale actuelle, marquée par la confrontation et la haine, ChristNet est convaincu que la politique suisse a besoin de plus de clémence, non seulement sur le plan du contenu mais aussi sur celui du style.

La mission de la Suisse : partager généreusement

Le matin, Hanspeter Nüesch, responsable du Campus pour le Christ, a parlé de la bénédiction du partage. La Suisse est matériellement très riche. Le salaire d’un pasteur cubain, par exemple, est environ cent fois moins élevé qu’en Suisse. Ainsi, des montants qui semblent modestes ici pourraient être une énorme bénédiction ailleurs. Si, à l’avenir, nous, les Suisses, partageons nos richesses de manière beaucoup plus généreuse avec les nécessiteux du monde, alors, soupçonne-t-il, un renouveau spirituel dans notre pays n’est pas loin.

Appelés à la pitié

Scott MacLeod, musicien et directeur du ministère ProVision dans le Tennessee (USA), a partagé comment la parabole des moutons et des chèvres de Matthew 25 a révolutionné son ministère. La charité pratique (« j’avais faim et tu m’as donné à manger ») est présentée comme la condition du salut, qui l’a conduit, lui et son équipe, à aider les plus pauvres dans leur ville.

Il a ensuite partagé sa vision pour la Suisse, qui a été publiée dans « Le Lion de lumière » [1]. Il y identifie deux courants de l’histoire suisse : D’une part, la tradition des mercenaires qui étaient prêts à défendre des idéologies invisibles pour l’argent, ce qui a conduit à une surévaluation des choses jusqu’à aujourd’hui (matérialisme). D’autre part, la tradition de la miséricorde, qui a commencé avec l’accueil des huguenots au XVIe siècle et comprend la création de la Convention de Genève pour la protection des civils, ainsi que la fondation de la Croix-Rouge. Vous serez connus dans le monde entier pour votre miséricorde », conclut-il de façon encourageante.

Miséricorde : où en est la Suisse ? Et que pouvons-nous faire ?

Dans le cadre de mini-présentations et d’ateliers politiques, divers domaines de la politique suisse ont été examinés en vue d’une plus grande clémence et des mesures concrètes ont été recherchées.

1. 7 thèses de ChristNet sur l’argent en Suisse

Une analyse de la situation met en lumière une culture de la peur, de la désolidarisation, du manque de volonté de partager, de l’accrochage à des biens injustes et de la domination de Mammon. Les alternatives sont : Confiance en Dieu, une politique de miséricorde et une nouvelle miséricorde biblique. Les sept thèses avec explications peuvent être commandées sur ChristNet.

2. sacrifice de valeurs sur l’autel de l’économie

Françoise Hänggi, géographe, a utilisé la nouvelle stratégie de formation du canton de Berne pour montrer comment la pensée économique prend également le dessus en Suisse. Selon leur vision, l’objectif le plus important est la promotion de la compétence économique. Cela signifie que la compétence sociale et des valeurs telles que la capacité à gérer les conflits, la volonté de se réconcilier et la non-violence sont sacrifiées au profit de la performance économique.

3. Le secret bancaire met un frein à la clémence

Markus Meury, sociologue, a souligné que les comptes bancaires suisses contiennent 2,5 billions de francs de fonds de fraude fiscale. La soustraction fiscale n’étant pas punissable en Suisse, aucune assistance juridique n’est offerte aux États qui en souffrent. Depuis deux ans, ChristNet s’est engagé dans un groupe de chrétiens qui cherchent à prendre des mesures spirituelles et politiques pour abolir cette injustice.

4. La miséricorde et l’aide au développement

Béatrice Steiner, experte en développement, a souligné que l’aide suisse au développement, avec 0,39% du revenu national, est encore bien en dessous des 0,7% recommandés par l’ONU. De plus, l’aide au développement est compensée par un volume de commandes pour les entreprises suisses, grâce auquel plus d’un même montant retourne en Suisse.

5. Concurrence fiscale

Thomas Tichy, politologue, a reconnu que la concurrence fiscale entre les pays et les cantons peut avoir un effet positif sur l’efficacité de la politique fiscale. Mais il s’adresse principalement aux grandes entreprises et aux grandes propriétés, qui bénéficient d’un traitement préférentiel grâce à des forfaits fiscaux. En même temps, elle conduit souvent à une extrême austérité de la part de l’État, l’aide aux plus faibles et l’éducation étant les premières à en souffrir.

6. pétition « Assez pour partager ?

Samuel Ninck, coordinateur de ChristNet, a présenté la pétition de ChristNet et ses motivations : Le Conseil fédéral définit la croissance économique et la création de richesses comme le premier objectif législatif 2003-2007. Mais l’écart de richesse en Suisse et dans le monde ne cesse de s’accroître. C’est pourquoi ChristNet demande au Conseil fédéral de placer le partage au centre de sa politique. (http://www.christnet.ch/Home.aspx?docid=521&lang=de)

7. Style de vie simple et frugalité

Tom Wieland vit dans la banlieue de Berne dans une yourte mongole. Dans son atelier, il a encouragé les participants à rechercher la simplicité comme Jésus. Cela, a-t-il dit, est un signe fort de valeurs non matérielles dans une société de consommation et, dans notre culture du jetable, c’est un plus pour notre environnement.

8. Journée de la consommation, du commerce équitable et du Chouf-nüt

Matthias Stürmer, économiste d’entreprise et informaticien, et Samuel Ninck, coordinateur de ChristNet, ont montré dans l’atelier comment notre comportement de consommateur peut affecter nos voisins (par exemple, les couturières du tiers monde) et la création. Ici, la pitié signifie être conscient de ces liens et commencer à acheter des produits issus du commerce équitable et du label écologique. La journée du Chouf-nüt, le dernier samedi de novembre, est l’occasion de réfléchir à ce sujet.

Un résumé du travail de ChristNet

L’ambiance à la conférence était extrêmement positive. Un participant a souligné la pertinence pratique des présentations et des ateliers : « La foi est devenue vraiment concrète de cette façon.

Pour ChristNet, cette conférence est un résumé du travail accompli depuis sa fondation il y a sept ans. Dès le début, ChristNet a été guidé par la promotion de la charité dans la société et la politique : « Charité : bien fondée, engagée » est le slogan.

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« D’où vient votre farine ? »

Samedi 21 avril, un Forum organisé par ChristNet et StopArmut a eu lieu à Berne. Il traitait du sujet « Partage équitable : chrétiens responsables ? Réponses personnelles, économiques et politiques à la pauvreté. »

Réponse personnelle : commerce équitable

Lors de son intervention, Peter Weidmann de teartrade.ch posa une question provocatrice : « Savez-vous d’où vient votre farine ? » Et d’y répondre aussitôt : « 60% de la farine qu’utilise mon boulanger vient de l’Inde. » Grâce à l’exemple du café il démontre que souvent les prix payés aux producteurs ne sont pas suffisants pour survivre. Il cite alors Jacques : « Vous n’avez pas payé leur juste salaire aux ouvriers qui ont moissonné vos champs. » (5.4) Selon lui, le commerce équitable traiterait le problème à la racine puisqu’on paierait ainsi « le juste salaire » aux plus pauvres, les paysans du sud. Ce qui, en plus, ne nous coûterait pas bien cher : si nous déboursons pour du café équitable un surplus de 20%, cela se traduirait pour le paysan par un dédoublement du montant reçu. En tant que consommateurs, nous aurions le pouvoir d’influencer par nos choix les grands groupes agroalimentaires et les grandes surfaces. « Nous partageons avec les plus pauvres du monde. Ce sont nos prochains » dixit Weidmann.

Réponse économique : la microfinance

Karl Rechsteiner, Oikocredit, montra, exemples à l’appui, comment des microcrédits de quelques dollars peuvent représenter l’apport nécessaire à la création de petites entreprises en Afrique et en Amérique du sud. C’est le cas de cette orpheline de 22 ans à Accra (Ghana) qui doit nourrir son frère et sa sœur. Grâce à une banque de microfinances, elle a pu ouvrir un salon de coiffure qui compte aujourd’hui 10 employés. Ou encore ce village dans les montagnes du Pérou où la création d’une usine de vinaigre artisanal devint ainsi possible. M. Rechsteiner appela les chrétiens et les Eglises à placer leurs réserves selon des critères éthiques et de préférer les instituts de microfinances ou les petites banques locales aux grandes banques.

Réponse politique : des règles justes pour le commerce international

Markus Meury, coordinateur de StopArmut et membre de ChristNet, releva le déséquilibre politique du commerce international. D’une part, les pays pauvres n’auraient pas les ressources pour obtenir les informations et les conseils nécessaires lors de négociations d’accords commerciaux. D’autre part, la libéralisation continue du commerce international nuirait à l’économie de ces mêmes pays puisqu’elle ne serait pas assez forte pour être exposée à la concurrence internationale. D’ailleurs les économies américaine, européenne et asiatique aussi se seraient d’abord construites à l’abri de la concurrence. M. Meury appela la Suisse d’abandonner sa politique des intérêts propres afin de promouvoir des règles du commerce international qui sont en faveur des pays les plus faibles.

Limites du partage

La table ronde fut introduite par Christian Waber, conseiller national UDF, qui soutint qu’au vu des dettes de la Confédération à hauteur de 133 milliards de francs, on ne pouvait pas dire que la Suisse était dans le superflu, mais plutôt dans une consommation au-dessus de ses moyens. Il a été répondu qu’en Suisse le revenu moyen était de 400 fois plus élevé que dans les pays pauvres.

Un participant suggéra que la meilleure réponse à la pauvreté serait la conversion des cœurs et la promotion des valeurs chrétiennes. On y répondit : « Il faut l’un et l’autre : un engagement spirituel et pratique ; nous pouvons acheter équitable, placer notre argent dans des institutions de microfinance et nous engager pour des règles du commerce international plus justes. » La discussion vive fut appréciée pour sa franchise et son ton constructif.

Une participante se réjouit : « Ce Forum fut pour moi une découverte : maintenant je sais qu’à travers mes achats quotidiens je peux faire une différence. »

 

ChristNet est un Forum chrétien traitant du social, de l’économie, de l’environnement, de la culture et du développement. En vue des élections nationales 2007, ChristNet lance une pétition qui demande au Conseil fédéral de placer le partage au centre de la politique suisse (www.assez-pour-partager.ch).

StopArmut2015 est la campagne de l’Alliance évangélique suisse pour promouvoir la réalisation des objectifs du millénaire de l’ONU et travaille depuis plusieurs années afin que les chrétiens s’engagent à combattre la pauvreté dans le monde. En Suisse romande, la campagne s’appelle StopPauvreté.

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Samedi 21 avril, un Forum organisé par ChristNet et StopArmut a eu lieu à Berne. Il traitait du sujet « Partage équitable : chrétiens responsables ? Réponses personnelles, économiques et politiques à la pauvreté. » Ce Forum s’inscrit dans le cadre de la pétition de ChristNet « Assez-pour-partager.ch » et d’une semaine d’action de StopArmut.

Des experts se prononcèrent sur le commerce équitable, la microfinance et les règles du commerce international. « Il faut tout : au niveau personnel, acheter équitable et placer notre argent dans des institutions de microfinance, au niveau politique nous engager pour des règles justes du commerce international. » Tel fut le résumé d’un participant.

 

Berne, 22.4.07 – Hier un Forum organisé par ChristNet et StopArmut a eu lieu à Berne. Il traitait du sujet « Partage équitable : chrétiens responsables ? Réponses personnelles, économiques et politiques à la pauvreté. » 45 participants suivirent les interventions d’experts sur le commerce équitable, la microfinance et les règles du commerce international. Enfin, une table ronde avec la participation d’une voix critique permit d’approfondir les limites du partage.

Peter Weidmann de teartrade.ch montra par l’exemple du commerce du café que les prix payés aux producteurs ne suffisent souvent pas pour survire. Selon lui, le commerce équitable traiterait le problème à la racine puisque le prix payé correspondrait « au juste salaire » (Jacques 5.4) des plus pauvres, les paysans du sud. « Nous partageons avec les plus pauvres du monde. Ce sont nos prochains » dixit Weidmann.

Karl Rechsteiner, Oikocredit, montra, exemples à l’appui, comment des microcrédits de quelques dollars peuvent représenter l’investissement nécessaire à création de petites entreprises en Afrique et en Amérique du sud. M. Rechsteiner appela les chrétiens et les Eglises à placer leurs réserves selon des critères éthiques et de préférer les instituts de microfinances aux grandes banques.

Markus Meury, coordinateur de StopArmut et membre de ChristNet, releva le déséquilibre politique du commerce international qui donnerait un pouvoir énorme aux pays du nord. Il appela la Suisse d’abandonner sa politique des intérêts propres afin de promouvoir des règles du commerce international qui sont en faveur des pays les plus faibles.

Enfin, la table ronde avec Christian Waber, conseiller national UDF, permit d’élucider les limites du partage. Nous ne pourrons pas partager à l’infini, mais nous pouvons nous engager là où nous sommes : aux niveaux personnel, économique et politique. Tel fut la conclusion d’une discussion vive et franche. Une participante se réjouit : « Ce Forum fut pour moi une découverte : maintenant je sais qu’à travers mes achats quotidiens je peux faire une différence. »

Ce Forum eut lieu dans le cadre de la pétition ChristNet « Assez-pour-partager.ch » qui demande au Conseil fédéral de placer le partage au centre de sa politique. Pour StopArmut, ce Forum s’inscrit parfaitement dans sa campagne afin de réduire la pauvreté dans le monde de moitié d’ici 2015.

ChristNet est un Forum chrétien traitant du social, de l’économie, de l’environnement, de la culture et du développement.

StopArmut2015 est la campagne de l’Alliance évangélique suisse pour promouvoir la réalisation des objectifs du millénaire de l’ONU et travaille depuis plusieurs années afin que les chrétiens s’engagent à combattre la pauvreté dans le monde. En Suisse romande, la campagne s’appelle StopPauvreté.

Contact

ChristNet. Samuel Ninck, 022 733 50 83. samuel.ninck@christnet.chwww.ChristNet.ch

StopArmut. Matthias Stürmer, 031 371 80 87. matthias.stuermer@stoparmut2015.chwww.stoparmut.ch ¦www.stoppauvrete.ch

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Bâle, 30.9.05 : Des milliards de francs d’argent sale provenant de l’étranger sont encore stockés sur des comptes suisses, la plupart étant le fruit de la fraude fiscale. Nos banques ne sont-elles pas assez exigeantes ? Et la population ?

ChristNet l’a mis à l’épreuve : hier, une délégation d' »hommes d’affaires » a visité la Paradeplatz à Zurich, le centre bancaire suisse, et a offert de l’argent aux passants. De l’argent sale, bien sûr, malodorant et souillé.

Conclusion : les passants se sont jetés dessus, mais la plupart ont décliné avec des remerciements, certains rétorquant « Non, je ne prends pas d’argent sale ! Félicitations, cher Suisse, c’est ainsi que cela doit être.

Interrogés plus spécifiquement sur le secret bancaire, certains ont répondu qu’il n’y avait rien à faire à ce sujet. D’autres, en revanche, ne veulent pas que le secret bancaire soit ébranlé : « Notre richesse vient de quelque part » ou « Il faut bien vivre de quelque chose » sont les arguments les plus fréquemment entendus. La conscience de l’injustice semble être généralement présente, même si elle est en partie couverte par des justifications venteuses. Mais la crainte pour son propre bien-être est plus grande. Que pouvons-nous faire ?

Le 5 novembre, ChristNet tiendra une conférence sur le thème de l’argent en Suisse à la Nägeligasse 9 à Berne. Sous le titre « L’argent ou la vie », différents domaines seront mis en évidence où la Suisse semble s’accrocher davantage à l’argent au lieu de faire confiance à Dieu. Ensemble, nous voulons trouver de nouvelles voies.

Photo by Claudio Schwarz | @purzlbaum on Unsplash

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GENEVE, 27.2.2004 : ChristNet est un forum de chrétien-ne-s visant à apporter une réflexion critique dans les domaines du social, de l’économie, de l’environnement et du développement. Nous aspirons à développer une politique du l’amour du prochain qui prend en considération les besoins des plus faibles, ainsi qu’à stimuler le débat au sein des Eglises évangéliques à travers un travail d’information et de sensibilisation.

Beaucoup de chrétiens se sentent impuissants face au conflit en Proche-Orient. Ils croient aux prophéties bibliques selon lesquelles Israël va revenir sur cette terre promise, ce qui suscite l’incompréhension, voir le rejet de leurs amis non chrétiens. Aussi sont-ils souvent exposé à un conflit intérieur lorsqu’ils considèrent la souffrance des deux peuples, générée par la situation actuelle. ChristNet est convaincu que la réponse divine à ce conflit est la réconciliation, à savoir la compréhension des deux peuples de la souffrance de « l’autre ».

Lorsque les prophètes de Dieu annoncent la guerre ou le jugement, cela constitue le plus souvent un appel à la repentance et à la conversion (p.ex. dans le livre de Jonas1 ). Pourtant, à travers le prophète Esaïe Dieu nous parle aussi d’une paix à venir entre l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Egypte, les territoires palestiniens et Israël2 . Dès lors, ChristNet lance un appel à la prière non seulement pour Israël, mais aussi pour les Arabes (musulmans et chrétiens), car l’avenir de ces deux peuples est indissociablement liée par l’histoire.

Ces dernières années, une sensibilité accrue en faveur d’Israël a pu être constatée dans les milieux évangéliques. Les racines juives du christianisme et l’amour pour le peuple d’Israël sont devenus des sujets d’intérêt. Certes, ceci constitue un enrichissement et un approfondissement de la théologie évangélique.

Ceci va malheureusement souvent de paire avec un soutien inconditionnel de l’Etat d’Israël. Des compréhensions spirituelles (prophéties) sont appliquées de manière schématique pour arriver à des conclusions politiques sans prendre en compte les besoins de la population locale. D’autre part, des chrétiens sensibles pour la situation catastrophique dans les territoires palestiniens s’emportent et se prononcent de façon anti-israélienne, voire anti-juive.

A travers ces prises de position le conflit au Proche-Orient est porté dans nos Eglises. ChristNet est convaincu qu’il ne s’agit pas de prendre position pour ou contre un peuple3 , mais de chercher la volonté de Dieu, révélée en Jésus-Christ, à savoir, par amour pour tous les êtres humains, être des faiseurs de paix et, par là, contribuer à la repentance et à la justice.4

Afin d’éviter une telle prise de position il nous faut le courage de nous mettre face à la souffrance des deux peuples. Les Juifs vivent avec le traumatisme d’une persécution et d’une exclusion millénaire, de la Shoah et, aujourd’hui, de l’expérience déstabilisante du terrorisme. Les Arabes, d’autre part, perçoivent l’existence de l’Etat d’Israël comme la nakba (arabe : catastrophe), puisqu’elle signifie pour eux le déracinement, la terreur militaire et la perte de leur base d’existence.

Dans ce contexte, les Arabes chrétiens sont particulièrement fragilisés puisqu’en tant que minorité, ils se retrouvent souvent entre les fronts : considérés par les leurs comme des collaborateurs et par les Juifs comme des ennemis et trop peu reconnus par leurs frères occidentaux. Ceci est aussi vrai pour les Juifs messianiques, souvent considérés par leurs concitoyens avec méfiance comme des ‘chrétiens déguisés?.

Cette attitude de ne pas prendre position trouve une expression concrète dans plusieurs initiatives de réconciliation dont une sera présentée lors de la Conférence. Ainsi nous souhaitons créer de la compréhension pour la situation des deux peuples.

Dans une vue d’ensemble, la réconciliation n’est pas uniquement le résultat d’un engagement personnel, mais s’exprime aussi dans des actions politiques. Si ces dernières cherchent à promouvoir la paix et la réconciliation, elle peut créer le cadre propice pour que les deux peuples se rapprochent. Dieu veut la paix au Proche-Orient. Il n’y a aucune raison pour que nous ne nous engagions pas à tous les niveaux pour une telle paix. Un spécialiste pour les initiatives de paix au Proche-Orient sera donc présent à la ChristNetConférence.

ChristNet est conscient du fait que l’approche proposée n’est pas évidente dans la mesure où elle suppose qu’on renonce à des schémas de pensée familiers afin de se mettre face à la souffrance des gens sans égard à leur origine ou leures croyances. Il s’agit de partager un bout de la souffrance que Dieu doit ressentir face à ce conflit et de prendre espoir que la paix au Proche-Orient est possible. Cela sera notre contribution modeste pour une paix au Proche-Orient.

 

1.  Jonas annonce le jugement sans la moindre option de se repentir : « Et Jonas commença à entrer dans la ville, le chemin d’un jour; et il cria et dit: Encore quarante jours, et Ninive sera renversée! » (3.4). Mais Dieu se laisse toucher par la sincérité des habitants de Ninive et change de projet : « Et Dieu vit leurs ‘uvres, qu’ils revenaient de leur mauvaise voie ; et Dieu se repentit du mal qu’il avait parlé de leur faire, et il ne le fit pas. » (3.10)

2. Esaïe 19.23-25: « En ce jour-là, il y aura un chemin battu de l’Égypte à l’Assyrie; et l’Assyrie viendra en Égypte, et l’Égypte en Assyrie; et l’Égypte servira avec l’Assyrie. En ce jour-là, Israël sera le troisième, avec l’Égypte et avec l’Assyrie, une bénédiction au milieu de la terre; car l’Éternel des armées le bénira, disant: Béni soit l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie, l’ouvrage de mes mains, et Israël, mon héritage. »

3. cf. Josué, 5.13-14 : « Et il arriva, comme Josué était près de Jéricho, qu’il leva ses yeux et vit ; et voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans sa main ; et Josué alla vers lui et lui dit : Es-tu pour nous, ou pour nos ennemis’ Et il dit : Non, car c’est comme chef de l’armée de l’Éternel que je suis venu maintenant. »

4. cf. Jacques 3.17-18 : « La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. »