Archive d’étiquettes pour : taxes

~ < 1 min
  • L’AVS est désormais financée également par un impôt sur les successions et les donations (complément à l’art. 112 Cst.).
  • La compétence pour la perception d’un impôt sur les successions et les donations est transférée des cantons à la Confédération. Les cantons reçoivent un tiers des recettes à titre de dédommagement. Les deux tiers des recettes fiscales sont affectés à l’AVS.
  • La franchise élevée permet d’épargner la classe moyenne: elle est fixée à 2 millions de francs. Les legs en faveur du conjoint, ainsi que des personnes morales exonérées d’impôts ne sont pas assujettis à l’impôt.
  • Un taux d’imposition unique de 20% est appliqué.
  • Lorsque des entreprises ou des exploitations agricoles font partie du legs ou de la donation, des réductions sensibles s’appliquent pour l’imposition, afin de ne pas mettre en danger leur existence et de préserver les emplois.
~ 4 min

Il est récemment devenu à la mode de se moquer des contribuables qui paient les impôts en toute honnêteté. L’évasion fiscale et la fraude fiscale sont aujourd’hui considérées comme des pécadilles, voire comme un droit humain1.

Il est triste de constater que même des chrétiens entonnent ce refrain. J’ai dernièrement entendu quelqu’un défendre le secret bancaire en arguant que les autres pays étaient, entre autres, eux-mêmes coupables de l’évasion fiscale commise par leurs ressortissants –  en fin de compte, ils n’avaient qu’à ne pas percevoir des impôts aussi élevés ! (Remarque : le secret bancaire en Suisse permet aux ressortissants d’un autre pays de pratiquer l’évasion fiscale par le fait qu’en cas de soupçon d’évasion fiscale, ce pays ne peut pas obtenir d’entraide administrative et judiciaire). N’est-il pas présomptueux et injuste de faire un bénéfice grâce à des personnes pratiquant l’évasion fiscale dans d’autres pays si ceux-ci ont défini leurs taux d’imposition de manière démocratique ?

Un conseiller national chrétien a lui aussi tenu des propos choquants récemment. Interrogé sur ce qu’il trouvait particulièrement précieux de préserver en Suisse, il a loué le système fiscal suisse qui n’oblige pas simplement le contribuable à payer les impôts, mais lui permet plutôt de payer le montant de son choix2. Quel manque total de responsabilité lorsque même des conseillers fédéraux et d’autres personnalités de premier plan soufflent dans la même trompette et présentent les impôts comme quelque chose que l’on ne paie que lorsqu’on est satisfait de leur montant. Ainsi, Kaspar Villiger a dit : « Lorsque le prix des services publics est raisonnable, les gens sont prêts à payer des impôts ». Et lorsque l’Etat n’agit pas exactement selon ma compréhension de la justesse – suis-je donc en droit de refuser de m’en acquitter ? Les politiciens bourgeois s’efforcent aujourd’hui par tous les moyens de faciliter la tâche à qui souhaite éluder les impôts. Parmi les moyens dont ils disposent figurent :

·        L’exacerbation de la concurrence fiscale (entre communes, cantons et nations).

·        L’octroi d’allègements fiscaux destinés à attirer les multimillionnaires et entreprises. Il s’agit souvent de cas très peu transparents3, qui violent les principes fondamentaux de l’égalité devant la loi4.

·        Le refus de combler les lacunes importantes en matière fiscale.

·        Le secret bancaire : il constitue une injustice particulière, puisque nous permettons ainsi à des ressortissantsd’autres pays de s’adonner à l’évasion fiscale.

Quel état d’esprit trouve-t-on derrière cette attaque en règle contre toute morale fiscale digne de ce nom, aussi minimale soit-elle ? D’abord, le fait que tous – les pauvres aussi bien que les gens aisés – trouvent difficile de payer des impôts. C’est compréhensible et il n’y a pas lieu de les critiquer. Mais un tout autre facteur entre ici en jeu. C’est, en premier lieu, une quête acharnée de l’argent – une recherche qui ne permet ni répit ni générosité.

L’une des raisons fondamentales au dédain actuel face aux impôts est le fait que les citoyens ne se perçoivent plus comme faisant partie intégrante d’une collectivité : ils ne ressentent plus de lien d’appartenance à leur pays, ni le fait que leur richesse n’aurait pas vu le jour sans l’entremise de nombreuses autres personnes, ni même qu’ils tirent des avantages considérables des prestations de l’Etat. C’est ici la perception de l’Etat dans son ensemble qui a changé. Il nous faut donc recommencer à zéro…

Dominic Roser et Markus Meury, Octobre 2005

 


1. P.ex. Phil Gramm, Président adjoint d’UBS Warburg : « Les banquiers suisses sont de grands bienfaiteurs de l’humanité (…). Ils ont protégé non seulement la fortune des hommes, mais aussi leur liberté. La possibilité donnée à l’homme de déplacer son argent dans le but de le protéger (…) constitue l’une des libertés fondamentales de l’être humain sur cette planète » (voir « Guide général sur l’évasion fiscale », disponible sur www.ladb.ch). (Remarque à ce sujet : le sénateur républicain Phil Gramm se place, par ces propos, en nette opposition à la Bible, Dans la loi donnée à Moïse, le droit à la propriété ne bénéficiait nullement d’une protection absolue).

2. S’agissant de la question : « Quelle est la particularité de notre Etat suisse que nous tenons à préserver ? » : «  Nous avons une patrie qu’il vaut la peine de préserver. Nous détenons aujourd’hui encore des réglementations uniques en leur genre. C’est le cas également de notre droit fiscal : en Suisse, l’Etat confie au citoyen le soin d’indiquer lui-même sur sa déclaration d’impôts combien il gagne et à combien se chiffre sa fortune. Il imposé après coup sur la base des données fournies, selon des taux d’imposition qu’il définit lui-même. En bref : l’Etat laisse au citoyen son revenu, et celui-ci dit : je veux payer tant d’impôts. Dans d’autres pays, l’Etat prend au citoyen la part de son revenu dont il pense avoir besoin, et les taux d’imposition ne sont pas déterminés par le peuple par un processus de démocratie directe ». (Voirwww.jesus.ch/index.php/D/article/151-Schweiz/26051-30_Jahre_-_und_kein_bisschen_heiser:_Die_EDU_ersehnt_eine_bessere_Demokratie)

3. A l’automne 2005 dans le canton de Berne, le fait que même les parlementaires cantonaux ont eu de la peine à savoir quelles entreprises bénéficiaient d’un soutien, a fait parler de lui. Lorsqu’ils ont ensuite pu consulter la liste, même les politiciens bourgeois étaient étonnés du nombre élevé d’allègements fiscaux consentis (voir « Der Bund » du 08.09.2005).

4. Voir sur ce thème, sous www.christnet.ch, le texte « Imposition forfaitaire pour étrangers fortunés » et le courrier correspondant adressé à des conseillères et conseillers nationaux sélectionnés.

Photo by Kelly Sikkema on Unsplash

~ 7 min

1) Staat und Steuern in der Bibel

Wegen dem Stand der Technik (Transport, Kommunikation etc.) ist die Situation zu biblischen Zeiten kaum mit heute vergleichbar. Eine kollektive Organisation war nicht machbar wie in unserer Zeit. Trotzdem finden wir seit Mose Gesetzgebungen zum Thema Ausgleich, und seit den Königen noch mehr. Jesus bejaht den Staat als notwendige Realität («Gebt dem Kaiser…»), gibt aber keine direkte Antwort darauf, wie viel Staat und welche Staatsform. Achtung aber auch vor dem Irrglauben, dass der Staat nur dann gut ist, wenn er von Christen regiert wird, oder auch, dass eine christliche Regierung immer tut, was Gott will…

Einzel- und Kollektivverantwortung

Neben der Betonung der individuellen Verantwortung wurde im alten Testament auch anerkannt, dass verschiedene Aufgaben kollektiv gelöst werden sollten. Dies gilt z. B. für die Gesetzgebung, die Organisation gemeinsamer Aufgaben (religiöse Organisation, aber auch Strassenbau, Sicherheit etc.) und eine gewisse Umverteilung.

Teilen

Einerseits sehen wir in der Bibel die Aufforderung zum Teilen, Almosengeben, zur Barmherzigkeit, und zwar aus Solidarität mit den Benachteiligten. Das Thema Solidarität nimmt in der Bibel einen erstaunlich breiten Raum ein. Zentral ist dabei der Begriff der Armen. Dieser Begriff wird im Zusammenhang mit materieller Armut und Unterdrückung verwendet («Elende», «Geringe», etc.), aber auch für geistlich Arme, das heisst Demütige. Ich befasse mich hier nur mit den zwei ersten Gebrauchsweisen.

Die Armen

Wie werden die Armen in der Bibel betrachtet? Welche Schuld haben sie an ihrer Situation? Die Stellen, wo Armut mit Selbstverschulden in Verbindung gebracht wird, sind rar. Sie finden sich nur im Buch der Sprüche und in der Aussage im Neuen Testament, wer nicht arbeiten will, soll auch nicht essen. Ansonsten wird Armut als gesellschaftliches Übel, oft in Verbindung mit sozialer Benachteiligung und Unterdrückung beschrieben. Natürlich kann man deshalb nicht sagen, dass die Armen heute generell an ihrer Situation nicht schuld sind, aber ich sehe gewisse Parallelen.

Das Alte wie das Neue Testament sind darum voll von Aufrufen, die Armen zu schützen (physisch und rechtlich) und mit ihnen zu teilen. Als Beispiele lesen wir in 5. Mose 15. 7-11, wir sollen «dem Armen die Hand grosszügig offnen». Und in Sprüche 21.13 gar: «Wer Ohren verstopft vor dem Hilfeschrei der Geringen, der wird einst rufen und keine Antwort erhalten.» Jesus erklärt den Jüngern auch, wonach gerichtet werden wird: «Ich war hungrig, und ihr habt mir zu Essen gegeben.» (Mat. 25)

Gesetzliche Umverteilung

Almosen werden in der Bibel allgemein als gut angesehen. Es gab im Alten Testament aber auch gesetzlich geregelte Umverteilung:

·        Der Zehnte diente nicht nur der Bezahlung der Leviten, sondern auch der Armutslinderung.

·        Alle 3 Jahre gingen 10 % der Ernte an die Armen.

·        Die Nachlese nach der Ernte war den Armen vorbehalten (3. Mose 19,10).

·        Alle 7 Jahre blieb ein Feld unbestellt. Die Frucht gehörte den Armen (2. Mose 23,11).

·        Alle 7 Jahre wurden die Schulden erlassen («damit kein Armer unter Euch sei», wie es in 5. Mose 14,4 heisst).

·        Von den Angehörigen des eigenen Volkes durften keine Zinsen verlangt werden.

·        Alle 50 Jahre (im sogenannten Jubeljahr, 3. Mose 25,8-31) ging Land, das in der Not verkauft werden musste, an die ursprünglichen Besitzer zurück, um der strukturellen Ungerechtigkeit vorzubeugen und allen ein Auskommen zu ermöglichen, denn Landlosigkeit stellte den ersten Schritt in die Verarmung dar.

Es gibt Christen, die sagen, gesetzliche Umverteilung sei Raub. Wie wir sehen, ist dies in der Bibel aber nicht so.

Im Neuen Testament ist die zentrale Botschaft die Nächstenliebe, was sich konkret als Solidarität übersetzen lässt. Praktische Hinweise, was Solidarität im Bereich des Teilens, des Umgangs mit den Benachteiligten meinen kann, finden wir in der Bergpredigt (Mat. 5), im Gleichnis vom barmherzigen Samariter (Lk. 10,25-37) oder auch im Gleichnis vom Weltgericht (Mat. 25). Danach sehen wir auch hier, dass das Gewicht auf die Forderung nach Solidarität und Barmherzigkeit gelegt wird und nicht sosehr auf die Idee, nur ja nicht zu viel zu teilen, weil wir sonst Abhängigkeit und Faulheit fördern könnten.

2) Christlich verbrämte Hartherzigkeit

Eines ist klar: Im Lichte des Gesagten scheint es nicht möglich, die Theorien des «Compassionate Conservativism» und des Wohlfahrtsevangeliums aufrecht zu erhalten, die im Namen des Glaubens Teilen und Solidarität verneinen. Um was geht es bei diesen Theorien?

Wohlstandsevangelium

Das Wohlfahrtsevangelium (auch «Prosperity Gospel») besagt, dass ein guter Christ automatisch auch materiell gesegnet wird. So ist das Teilen nicht mehr nötig, denn der Nächste müsste ja nur Christ werden, alles würde gut und er wohlhabend. Nun sehen wir in der Realität, dass auf der Welt viele gute Christen arm sind. Sollen wir sie deswegen alle verurteilen? Warum haben dann eigentlich die ersten Christen alles geteilt? Und sollen wir diejenigen, die noch nicht Christen sind, einfach in ihrer Armut lassen?

Genau betrachtet ignoriert das Wohlstandsevangelium alles, was die Bibel über das Teilen, die Almosen, den Schutz der Schwachen etc. sagt. Natürlich segnet uns Gott und verspricht uns Wohlergehen, aber nie absolut und nie insofern, als dass wir dann vom Teilen ausgenommen wären. Schon nur deshalb, weil nicht wir selber unseren Reichtum erschaffen haben, sondern Gott. Bei amerikanischen und westeuropäischen Christen ist zudem sehr stark der calvinistische Einfluss und die calvinistische Arbeitsethik zu spüren, bei der versucht wird, die eigene göttliche Auserwählung durch wirtschaftlichen Erfolg zu «beweisen».

Konservativ mit Mitgefühl?

Seit der Mitte der 1990er Jahre wurde in den USA die Unlust zum Teilen und die Staats-Phobie zur komfortablen Theorie des «Compassionate Conservativism» (mitfühlender Konservativismus) weiterentwickelt. Mit der Begründung, der Sozialstaat lähme die Eigenverantwortung der Menschen, wird den Elenden praktisch jede Hilfe verweigert: kaum Hilfsleistungen für Menschen, die nicht arbeiten können, keine Steuererleichterungen und kein Zugang zu arbeitsfördernden Massnahmen (z. B. Bildung und Kinderkrippen). Dies trotz 10 % Arbeitslosigkeit (nach europäischen Kriterien) und einer quasi inexistenten Chancengleichheit. Hartherzigkeit und Desinteresse für die Lebenssituation der betroffenen Menschen wir hier gar noch als mitfühlend bezeichnet. Ist es das, was in der Bibel als Verhärtung der Herzen in der Endzeit bezeichnet wird?

3) Biblische Steuerpolitik ?

Eine biblische Steuerpolitik, die auf Gerechtigkeit und Solidarität beruht, könnte sich an folgenden Leitlinien orientieren:

Gemeinsame Aufgaben

Es gibt eine Reihe von Aufgaben, die am besten gemeinsam organisiert werden:

·        Angebote, die die Gerechtigkeit sicherstellen: Zugang zu Grundbedürfnissen, Bildung, Gesundheit, etc.

·        Aufgaben, die der Markt nicht selber erbringen kann, da die Investitionskosten zu hoch wären oder die Zielgruppe nicht genügend kaufkräftig ist, oder will (Umweltschutz, etc.). Hier gilt es, einen sinnvollen Mix von Staat und Markt zu finden. Ideologen, die alles dem Markt überlassen wollen, glauben oft an die Wohltat des egoistischen homo oeconomicusund der «unsichtbaren Hand» von Adam Smith. Auch wenn der Mensch tatsächlich oft egoistisch handelt, so ist es doch gefährlich, zu glauben, dieser Egoismus führe zum Guten…

Teilen

Wir sehen in der Bibel neben der Aufforderung zu privater Wohltätigkeit auch eine staatlich verordnete Solidarität. Dies einerseits über Umverteilung (Zehnter), aber auch dadurch, dass gewisse Produkte für die Armen reserviert sind. Zudem wurde mit gesetzlichen Vorschriften wie dem Halljahr, Zinsverbot etc. darauf geachtet, dass es keine zu grosse Differenz zwischen Arm und Reich gab.

4) Umsetzen heute?

Wie können diese Leitlinien heute politisch umgesetzt werden?

1.      Gewährleistung der Chancengleichheit: Bildung, etc.

2.      Bekämpfung der Arm-Reich-Schere: Einführung hoher Erbschaftssteuern und Umverteilung der Einkommen. Letzteres ist nur limitiert nötig, wenn die Chancengleichheit verbessert und die Erbschaftssteuer hoch angesetzt wird. Andererseits waren die Einkommensunterschiede zu biblischen Zeiten viel weniger gross als heute! Kostenloser Zugang zu verschiedenen Gütern.

3.      Solidarität: Versicherungen; zusätzliche Unterstützung, wo nötig; KEIN Giesskannenprinzip.

4.      Progressive Steuern: Jeder soll soviel Steuern bezahlen, wie er KANN. Das Steuersystem zu biblischen Zeiten war zwar linear (Zehnter), aber damals waren die technischen Möglichkeiten für ausdifferenzierte Systeme gar nicht vorhanden. Wichtig ist auch der Hinweis auf Lukas 21 und Markus 12 wo das Scherflein der Witwe mehr zählt als die grossen Gaben der Reichen, die nur von ihrem Überfluss gaben.

Leistungslohn oder Marktlohn?

Hier muss gesagt werden, dass bei Einkommen, die nur noch vom Marktwert abhängig sind, nicht mehr gesagt werden kann, nicht mehr gesagt werden kann, dass sie einer erbrachten Leistung entsprechen. Marcel Ospel leistet nicht 500 mal so viel wie eine Kassiererin in der Migros! Wenn nun Herr Ospel zehn von seinen 20 Millionen der Allgemeinheit abliefern muss, so wird seine Leistung dennoch hinreichend honoriert, und er kann vom Rest noch ganz wunderbar leben. Hier brauchen wir auch eine neue Optik: Die Frage ist nicht, wie viel wir von unserem Lohn abgeben müssen, sondern wie viel uns noch bleibt. Und wenn wir uns darüber beklagen, wie lange wir für die Allgemeinheit arbeiten müssen, so stellt sich schon die ethische Frage: Ist es denn so schlimm, für die Allgemeinheit und nicht nur für sich selber zu arbeiten?

Der Mythos, dass sich Arbeit nicht mehr lohnt, ist rechnerisch jedenfalls nicht aufrecht zu halten. Wenn nur gearbeitet wird, weil wir viel mehr verdienen, dann stellt sich schon die Frage, was denn unsere Arbeitsethik ist… Eine Flat Tax, d. h. eine lineare Besteuerung wie in der Bibel, ist im heutigen Umfeld mit seinen technischen Möglichkeiten und Einkommensdifferenzen jedenfalls nicht mehr zu rechtfertigen.

Wie viel braucht der Staat?

Auf die Frage, wie viel Steuereinnahmen der Staat nun braucht, gibt uns die Bibel wenig Anhaltspunkte. Zwar waren die Steuern zur Zeit des Alten Testamentes relativ tief. Dies widerspiegelt aber auch den geringen Komplexitätsgrad einer ländlichen Gesellschaft und den kleinen Investitionsbedarf in Infrastrukturen.

Ich glaube, der Staat sollte soviel Geld erhalten, wie für die Erfüllung seiner Postulate nötig ist, aber trotzdem nicht zu viel, damit nicht die Staatsquote zu hoch wird und dem Markt die Mittel für Innovation und Effizienzsteigerung vorenthält. Vielleicht spielt Sprüche 29,4 hierauf an, wenn es heisst: «Ein König gibt durch das Recht dem Land Bestand, aber wer nur Abgaben erhebt, zerstört es.»


Photo by Aaron Burden on Unsplash

~ 4 min

Nous ne sommes pas de simples individus autonomes, car tous ceux qui nous entourent sont nos prochains, à qui nous devons des égards, qui ont exactement les mêmes droits que nous-mêmes et qui ont une valeur égale aux yeux de Dieu. Toutes nos actions ont des répercussions sur nos prochains. Pour cette raison, des lois et des règles sont nécessaires pour régir notre vie en société.

Pour pouvoir vivre ensemble, nous devons définir ensemble de nombreux fondements : quelles sont les choses que nous voulons faire ensemble, quelles sont celles que chacun fait à sa guise, quel système économique souhaitons-nous, etc. Il faut dès lors une organisation commune où chacun dispose du même droit de parole : l’Etat. L’Etat, non pas en tant que représentation lointaine et néfaste, mais l’Etat auquel nous appartenons tous !

Etant donné que ces règles ont été définies en commun, elles s’appliquent à tous de la même manière, et nous ne pouvons y déroger pour notre simple avantage. Les puissants y trouveraient peut-être leur compte, mais l’amour du prochain, dans son sens chrétien, nous enjoint à respecter aussi les droits des plus faibles.

Une organisation commune implique un financement en commun des choses convenues, et une règle permettant de calculer la contribution de chacun. Etant donné que la richesse ne repose que dans une moindre mesure sur la prestation, il est normal que les riches doivent contribuer davantage que les pauvres, et qu’une progression fiscale vienne atténuer un peu la répartition extrêmement inéquitable réalisée par le marché.

A cet effet, les taux d’imposition doivent être conçus de telle manière que chacun contribue selon sa propre capacité, tout en conservant une partie du fruit de ses efforts. Un bel exercice d’équilibre. Il est toutefois absurde que d’aucuns viennent se plaindre de ce qu’ils ne peuvent conserver que 60 de leurs 100 millions de francs de revenus annuels. Cela n’a plus rien à voir avec une quelconque performance et il ne saurait dès lors être question d’ « inégalité ».

Nul ne peut se plaindre de devoir travailler pour les autres : en effet, il profite autant des prestations communes et il bénéficie d’un système établi en commun sans lequel il ne pourrait pas gagner tout cet argent. Il se doit donc aussi de remédier aux dommages causés par le système et de soutenir d’autres personnes lésées par le système ou qui ont carrément été mises à l’écart par le système économique actuel au motif qu’elles n’étaient pas suffisamment performantes.

Lorsque d’aucuns disent qu’il ne vaut plus la peine de travailler quand les impôts sont élevés, il y a de quoi douter de la morale du travail… ne travaillons-nous donc que pour nous enrichir ?

Certains estiment que la redistribution n’est pas biblique. Rien de plus faux : voir à ce sujet les textes sur la Bible et les impôts sur le site web de ChristNet. D’autres affirment que la progression fiscale n’est pas biblique, et que la Bible ne mentionne que le taux unique. C’est faux, là encore. Premièrement : le taux unique dans la Bible doit être vu en lien avec d’autres redistributions. Tous les sept ans, les dettes étaient remises et tous les 50 ans intervenait une année de jubilé à l’occasion de laquelle toutes les propriétés foncières (soit le capital de base de chacun) revenait à son propriétaire d’origine. L’accumulation des inégalités, telle qu’on la voit aujourd’hui, n’était donc pas possible. De nos jours, même l’impôt (minimal) sur les successions est supprimé. Il n’est donc pas possible d’introduire en même temps un taux unique « chrétien »… Deuxièmement : dans les temps bibliques, les différences de revenu pour la majorité des gens, qui étaient agriculteurs ou artisans, étaient bien moindres. Une progression à des fins de compensation n’avait donc pas de raison d’être. Libre à nous, aujourd’hui, de faire les choses autrement si les circonstances le requièrent pour répondre au sens original des Ecritures.

Il y a enfin ceux qui estiment que la situation actuelle ressemble à l’époque où les prophètes se sont plaint de ce que les détenteurs du pouvoir opprimaient leurs sujets par des impôts élevés. A cela, nous pouvons seulement répondre que la comparaison est purement grotesque : il s’agissait à l’époque de personnes dont l’existence même était menacée. Aujourd’hui, cette plainte émane avant tout de personnes qui possèdent maison et voiture et passent leurs vacances dans des pays lointains…

En tant que chrétiens, nous voulons présenter à ceux qui ridiculisent le fait de payer les impôts un autre état d’esprit. Nous nous réjouissons d’appartenir à la Suisse et sommes disposés à apporter notre contribution – à savoir : nous sommes prêts à payer des impôts. Nous savons que l’Etat est une institution nécessaire. Et l’Etat – c’est nous ! Il n’est pas anodin que Jésus nous ait enseigné que le paiement des impôts va de soi. Lorsque les pharisiens lui ont posé une question sur le sujet, il a demandé une pièce de monnaie, a montré l’illustration de l’empereur qui y était gravée et a dit : « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! » (Mt 22,21)

Ces derniers temps, la concurrence fiscale est devenue la voie royale pour éviter de payer des impôts. Encore quelques mots sur ce thème.


Photo by Hannah Busing on Unsplash

~ 5 min

Berne/Bâle, 23.9.07 ? Près de 100 participants ont pris part à la conférence ChristNet « La Suisse – connue pour sa miséricorde », samedi à Berne. ont participé. Dans la campagne électorale actuelle, marquée par la confrontation et la haine, ChristNet est convaincu que la politique suisse a besoin de plus de clémence, non seulement sur le plan du contenu mais aussi sur celui du style.

La mission de la Suisse : partager généreusement

Le matin, Hanspeter Nüesch, responsable du Campus pour le Christ, a parlé de la bénédiction du partage. La Suisse est matériellement très riche. Le salaire d’un pasteur cubain, par exemple, est environ cent fois moins élevé qu’en Suisse. Ainsi, des montants qui semblent modestes ici pourraient être une énorme bénédiction ailleurs. Si, à l’avenir, nous, les Suisses, partageons nos richesses de manière beaucoup plus généreuse avec les nécessiteux du monde, alors, soupçonne-t-il, un renouveau spirituel dans notre pays n’est pas loin.

Appelés à la pitié

Scott MacLeod, musicien et directeur du ministère ProVision dans le Tennessee (USA), a partagé comment la parabole des moutons et des chèvres de Matthew 25 a révolutionné son ministère. La charité pratique (« j’avais faim et tu m’as donné à manger ») est présentée comme la condition du salut, qui l’a conduit, lui et son équipe, à aider les plus pauvres dans leur ville.

Il a ensuite partagé sa vision pour la Suisse, qui a été publiée dans « Le Lion de lumière » [1]. Il y identifie deux courants de l’histoire suisse : D’une part, la tradition des mercenaires qui étaient prêts à défendre des idéologies invisibles pour l’argent, ce qui a conduit à une surévaluation des choses jusqu’à aujourd’hui (matérialisme). D’autre part, la tradition de la miséricorde, qui a commencé avec l’accueil des huguenots au XVIe siècle et comprend la création de la Convention de Genève pour la protection des civils, ainsi que la fondation de la Croix-Rouge. Vous serez connus dans le monde entier pour votre miséricorde », conclut-il de façon encourageante.

Miséricorde : où en est la Suisse ? Et que pouvons-nous faire ?

Dans le cadre de mini-présentations et d’ateliers politiques, divers domaines de la politique suisse ont été examinés en vue d’une plus grande clémence et des mesures concrètes ont été recherchées.

1. 7 thèses de ChristNet sur l’argent en Suisse

Une analyse de la situation met en lumière une culture de la peur, de la désolidarisation, du manque de volonté de partager, de l’accrochage à des biens injustes et de la domination de Mammon. Les alternatives sont : Confiance en Dieu, une politique de miséricorde et une nouvelle miséricorde biblique. Les sept thèses avec explications peuvent être commandées sur ChristNet.

2. sacrifice de valeurs sur l’autel de l’économie

Françoise Hänggi, géographe, a utilisé la nouvelle stratégie de formation du canton de Berne pour montrer comment la pensée économique prend également le dessus en Suisse. Selon leur vision, l’objectif le plus important est la promotion de la compétence économique. Cela signifie que la compétence sociale et des valeurs telles que la capacité à gérer les conflits, la volonté de se réconcilier et la non-violence sont sacrifiées au profit de la performance économique.

3. Le secret bancaire met un frein à la clémence

Markus Meury, sociologue, a souligné que les comptes bancaires suisses contiennent 2,5 billions de francs de fonds de fraude fiscale. La soustraction fiscale n’étant pas punissable en Suisse, aucune assistance juridique n’est offerte aux États qui en souffrent. Depuis deux ans, ChristNet s’est engagé dans un groupe de chrétiens qui cherchent à prendre des mesures spirituelles et politiques pour abolir cette injustice.

4. La miséricorde et l’aide au développement

Béatrice Steiner, experte en développement, a souligné que l’aide suisse au développement, avec 0,39% du revenu national, est encore bien en dessous des 0,7% recommandés par l’ONU. De plus, l’aide au développement est compensée par un volume de commandes pour les entreprises suisses, grâce auquel plus d’un même montant retourne en Suisse.

5. Concurrence fiscale

Thomas Tichy, politologue, a reconnu que la concurrence fiscale entre les pays et les cantons peut avoir un effet positif sur l’efficacité de la politique fiscale. Mais il s’adresse principalement aux grandes entreprises et aux grandes propriétés, qui bénéficient d’un traitement préférentiel grâce à des forfaits fiscaux. En même temps, elle conduit souvent à une extrême austérité de la part de l’État, l’aide aux plus faibles et l’éducation étant les premières à en souffrir.

6. pétition « Assez pour partager ?

Samuel Ninck, coordinateur de ChristNet, a présenté la pétition de ChristNet et ses motivations : Le Conseil fédéral définit la croissance économique et la création de richesses comme le premier objectif législatif 2003-2007. Mais l’écart de richesse en Suisse et dans le monde ne cesse de s’accroître. C’est pourquoi ChristNet demande au Conseil fédéral de placer le partage au centre de sa politique. (http://www.christnet.ch/Home.aspx?docid=521&lang=de)

7. Style de vie simple et frugalité

Tom Wieland vit dans la banlieue de Berne dans une yourte mongole. Dans son atelier, il a encouragé les participants à rechercher la simplicité comme Jésus. Cela, a-t-il dit, est un signe fort de valeurs non matérielles dans une société de consommation et, dans notre culture du jetable, c’est un plus pour notre environnement.

8. Journée de la consommation, du commerce équitable et du Chouf-nüt

Matthias Stürmer, économiste d’entreprise et informaticien, et Samuel Ninck, coordinateur de ChristNet, ont montré dans l’atelier comment notre comportement de consommateur peut affecter nos voisins (par exemple, les couturières du tiers monde) et la création. Ici, la pitié signifie être conscient de ces liens et commencer à acheter des produits issus du commerce équitable et du label écologique. La journée du Chouf-nüt, le dernier samedi de novembre, est l’occasion de réfléchir à ce sujet.

Un résumé du travail de ChristNet

L’ambiance à la conférence était extrêmement positive. Un participant a souligné la pertinence pratique des présentations et des ateliers : « La foi est devenue vraiment concrète de cette façon.

Pour ChristNet, cette conférence est un résumé du travail accompli depuis sa fondation il y a sept ans. Dès le début, ChristNet a été guidé par la promotion de la charité dans la société et la politique : « Charité : bien fondée, engagée » est le slogan.

~ 4 min

Nous ne sommes pas de simples individus autonomes, car tous ceux qui nous entourent sont nos prochains, à qui nous devons des égards, qui ont exactement les mêmes droits que nous-mêmes et qui ont une valeur égale aux yeux de Dieu. Toutes nos actions ont des répercussions sur nos prochains. Pour cette raison, des lois et des règles sont nécessaires pour régir notre vie en société.

Pour pouvoir vivre ensemble, nous devons définir ensemble de nombreux fondements : quelles sont les choses que nous voulons faire ensemble, quelles sont celles que chacun fait à sa guise, quel système économique souhaitons-nous, etc. Il faut dès lors une organisation commune où chacun dispose du même droit de parole : l’Etat. L’Etat, non pas en tant que représentation lointaine et néfaste, mais l’Etat auquel nous appartenons tous !

Etant donné que ces règles ont été définies en commun, elles s’appliquent à tous de la même manière, et nous ne pouvons y déroger pour notre simple avantage. Les puissants y trouveraient peut-être leur compte, mais l’amour du prochain, dans son sens chrétien, nous enjoint à respecter aussi les droits des plus faibles.

Une organisation commune implique un financement en commun des choses convenues, et une règle permettant de calculer la contribution de chacun. Etant donné que la richesse ne repose que dans une moindre mesure sur la prestation, il est normal que les riches doivent contribuer davantage que les pauvres, et qu’une progression fiscale vienne atténuer un peu la répartition extrêmement inéquitable réalisée par le marché.

A cet effet, les taux d’imposition doivent être conçus de telle manière que chacun contribue selon sa propre capacité, tout en conservant une partie du fruit de ses efforts. Un bel exercice d’équilibre. Il est toutefois absurde que d’aucuns viennent se plaindre de ce qu’ils ne peuvent conserver que 60 de leurs 100 millions de francs de revenus annuels. Cela n’a plus rien à voir avec une quelconque performance et il ne saurait dès lors être question d’ « inégalité ».

Nul ne peut se plaindre de devoir travailler pour les autres : en effet, il profite autant des prestations communes et il bénéficie d’un système établi en commun sans lequel il ne pourrait pas gagner tout cet argent. Il se doit donc aussi de remédier aux dommages causés par le système et de soutenir d’autres personnes lésées par le système ou qui ont carrément été mises à l’écart par le système économique actuel au motif qu’elles n’étaient pas suffisamment performantes.

Lorsque d’aucuns disent qu’il ne vaut plus la peine de travailler quand les impôts sont élevés, il y a de quoi douter de la morale du travail… ne travaillons-nous donc que pour nous enrichir ?

Certains estiment que la redistribution n’est pas biblique. Rien de plus faux : voir à ce sujet les textes sur la Bible et les impôts sur le site web de ChristNet. D’autres affirment que la progression fiscale n’est pas biblique, et que la Bible ne mentionne que le taux unique. C’est faux, là encore. Premièrement : le taux unique dans la Bible doit être vu en lien avec d’autres redistributions. Tous les sept ans, les dettes étaient remises et tous les 50 ans intervenait une année de jubilé à l’occasion de laquelle toutes les propriétés foncières (soit le capital de base de chacun) revenait à son propriétaire d’origine. L’accumulation des inégalités, telle qu’on la voit aujourd’hui, n’était donc pas possible. De nos jours, même l’impôt (minimal) sur les successions est supprimé. Il n’est donc pas possible d’introduire en même temps un taux unique « chrétien »… Deuxièmement : dans les temps bibliques, les différences de revenu pour la majorité des gens, qui étaient agriculteurs ou artisans, étaient bien moindres. Une progression à des fins de compensation n’avait donc pas de raison d’être. Libre à nous, aujourd’hui, de faire les choses autrement si les circonstances le requièrent pour répondre au sens original des Ecritures.

Il y a enfin ceux qui estiment que la situation actuelle ressemble à l’époque où les prophètes se sont plaint de ce que les détenteurs du pouvoir opprimaient leurs sujets par des impôts élevés. A cela, nous pouvons seulement répondre que la comparaison est purement grotesque : il s’agissait à l’époque de personnes dont l’existence même était menacée. Aujourd’hui, cette plainte émane avant tout de personnes qui possèdent maison et voiture et passent leurs vacances dans des pays lointains…

En tant que chrétiens, nous voulons présenter à ceux qui ridiculisent le fait de payer les impôts un autre état d’esprit. Nous nous réjouissons d’appartenir à la Suisse et sommes disposés à apporter notre contribution – à savoir : nous sommes prêts à payer des impôts. Nous savons que l’Etat est une institution nécessaire. Et l’Etat – c’est nous ! Il n’est pas anodin que Jésus nous ait enseigné que le paiement des impôts va de soi. Lorsque les pharisiens lui ont posé une question sur le sujet, il a demandé une pièce de monnaie, a montré l’illustration de l’empereur qui y était gravée et a dit : « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! » (Mt 22,21)

Ces derniers temps, la concurrence fiscale est devenue la voie royale pour éviter de payer des impôts. Encore quelques mots sur ce thème.

~ 3 min

Le secret bancaire, en particulier la distinction suisse entre la fraude et l’évasion fiscales (voir le texte « Le problème du secret bancaire ») a de graves conséquences pour les pays pauvres du monde.

– Oxfam a calculé en 2000 que les pays du Sud perdent 15 milliards de dollars par an en recettes fiscales à cause de l’évasion fiscale. En comparaison, le produit national brut du Burkina Faso est d’environ 4 milliards de dollars. Comme environ un tiers de tout l’argent du monde placé dans une banque étrangère se trouve en Suisse, et que 70 à 90 % de cet argent n’est pas imposé, on peut supposer que le secret bancaire, associé à la distinction suisse entre évasion et fraude fiscales, est responsable de la perte de milliards de dollars de recettes fiscales par an pour le Sud.

– Bien entendu, on ne peut pas supposer que l’argent des vols ne circulerait pas vers d’autres « refuges » si le secret bancaire suisse était aboli. Mais tout d’abord, grâce à la suppression de la contre-pression de la Suisse (notamment au sein de l’OCDE), la pression sur les paradis fiscaux restants augmenterait ensuite. Et deuxièmement : nous devons décider par nous-mêmes si nos actions sont justes devant Dieu ou non ! Nous achèterions tout aussi peu de biens volés avec la raison, sinon le voleur ne vendrait son butin qu’à un autre receleur… L’excuse « les autres le font aussi » ne compte pas devant Dieu.

– En comparaison, la Suisse donne environ 2,5 milliards de francs par an en aide publique et privée au développement. Nous rendrions donc un immense service à l’aide au développement si le secret bancaire était assoupli, au moins pour l’évasion fiscale.

– Le Conseil fédéral affirme que l’argent du Sud ne nous parvient qu’en raison de l’arbitraire des autorités fiscales et des lacunes du système bancaire. En fait, il existe certains pays où les travailleurs honnêtes sont traités injustement et ont un besoin légitime de protection. Mais il s’agit d’une minorité de plus en plus petite parmi tous ceux qui veulent échapper à une imposition correcte par des gouvernements démocratiquement élus. À qui faut-il accorder plus d’importance en matière de protection ? Nous pensons qu’en matière d’assistance mutuelle aux autorités étrangères dans les cas d’évasion fiscale, on peut faire une distinction entre les États constitutionnels et les régimes arbitraires, et que le secret bancaire (ou du moins la distinction entre l’évasion et la fraude fiscales) n’est pas nécessaire à la protection.

– Au contraire, notre secret bancaire et notre pratique de l’entraide judiciaire protègent avant tout les régimes corrompus eux-mêmes : la principale revue économique « Economist » a écrit en 1999 que l’on estime à 20 milliards de dollars les fonds des potentats (argent approprié par les dictateurs par la corruption ou le détournement du trésor public) qui se trouvaient en Suisse. Le clan Abacha dispose d’un total de 55 milliards de dollars à l’étranger. Ces dictateurs étaient même soutenus par nos gouvernements ou pouvaient aller et venir avec nous (comme Mobutu par exemple)…

– Le recouvrement de ces fonds est très difficile pour les gouvernements ultérieurs, surtout dans les pays les plus pauvres : les faits ne pourraient souvent être prouvés que si la Suisse fournissait des informations sur les clients, ce qu’elle ne fait pas en raison du secret bancaire. L’enquête n’aboutit donc souvent à rien. Les pays pauvres, en particulier, ont d’énormes difficultés à rassembler toutes les données nécessaires à une demande d’entraide judiciaire sur les fonds volés par leurs anciens dictateurs sans avoir accès aux comptes bancaires, car ils ne peuvent se permettre des enquêtes extrêmement coûteuses. La demande d’entraide judiciaire échoue donc souvent à ce stade.

– Nous constatons que le secret bancaire fait beaucoup plus de mal que de bien aux pays du Sud. Il serait donc préférable pour ces pays que le secret bancaire soit levé. En même temps, pour protéger les personnes persécutées par des autorités arbitraires, une clause pourrait être insérée dans la loi sur l’aide juridique, selon laquelle l’aide juridique ne serait accordée qu’aux gouvernements régis par l’État de droit et les principes démocratiques. Les critères devraient être définis plus précisément.

~ 2 min

Le résultat du vote sur l’initiative en matière de santé du 18 mai 2003 est un excellent exemple de la manière dont les entreprises et les riches peuvent persuader l’électorat de voter contre leurs propres intérêts (et répète le phénomène du vote sur l’impôt sur les gains en capital à l’automne 2001). Il y a six mois, des sondages ont montré qu’environ deux tiers de l’électorat voulaient voter pour l’initiative en faveur de la santé. Aux urnes, le chiffre est soudainement tombé à 27%. Que s’est-il passé ?
Tous les calculs ont clairement montré que la grande majorité de la population devrait payer moins cher pour les soins de santé après l’adoption de l’initiative, même si la TVA supplémentaire était incluse. Cependant, depuis des mois, les opposants utilisent avec succès des campagnes de plusieurs millions de dollars pour convaincre les électeurs qu’ils devraient finalement payer plus, sans pouvoir le prouver. On a surtout prétendu que la classe moyenne serait massivement plus lourdement grevée, ce qui est en fait une absurdité absolue, comme l’ont montré tous les calculs (qui incluaient également la TVA). Ce sont précisément les familles de la classe moyenne qui en auraient le plus bénéficié, car elles ne bénéficient pas de réductions de primes aujourd’hui. Mais deux phénomènes se sont produits :

– Selon des études sociologiques, les ménages dont le revenu annuel ne dépasse pas 300 000 francs se considèrent également comme appartenant à la classe moyenne, même s’ils font partie depuis longtemps des « 10 % supérieurs ». Ils se signifient alors eux-mêmes lorsqu’ils proclament que la classe moyenne doit payer plus. Mais le ménage moyen gagne aujourd’hui entre 80 et 90 000 francs par an.

– Peur de l’impôt : fomentée par l’UDC ces dernières années, la phobie de l’impôt a augmenté massivement. Lorsque les opposants à une initiative font jouer l’argument des augmentations d’impôts, ils ont gagné… Derrière cela se cache la peur de perdre son bien.
Allons-nous nous tromper si nous tirons les conclusions suivantes du vote ?

– Celui qui crie le plus fort est entendu. Le lavage de cerveau fonctionne aussi dans ce pays….

– Les entreprises et les riches sont les maîtres de la démocratie. Ils disposent toujours de plusieurs fois plus de ressources que leurs adversaires pour présenter leur point de vue au public. Les entreprises n’ont perdu pratiquement aucun vote depuis les années 90. Sommes-nous des Suisses économistes ?

~ < 1 min

Dans chaque canton, les contribuables reçoivent, avec leur déclaration d’impôt, une brochure explicative pour les guider. Le “guide” que vous tenez dans les mains explique au
contraire comment la Suisse permet à de riches contribuables étrangers de ne pas payer d’impôts dans leur propre pays. Vous y découvrirez que la Suisse protège ceux qui
soustraient de l’argent au fisc et que le secret bancaire n’est qu’un prétexte cachant une autre subtilité juridique. Vous y lirez que cette facilité que la Suisse accorde à l’évasion fiscale
coûte très cher aux pays en développement.
Ne vous taisez plus! Avec la carte postale ci-jointe, faites savoir que l’aide à l’évasion fiscale ne se fera plus en votre nom.
Nous vous remercions de votre engagement.

Jean-Claude Huot, Déclaration de Berne
Bruno Gurtner, Communauté de travail des organisations d’entraide suisses

Fr_Dossier__06_12_2005_14_20_GuideEvasionFiscale

~ 5 min

Récemment, j’ai rencontré un chrétien qui m’a parlé ouvertement de ses expériences avec l’argent et la Suisse. Sa vision spirituelle m’a impressionné. Autrefois, il travaillait dans le monde bancaire, mais ne s’y sentait pas bien. Suite à ma demande, il a été d’accord d’écrire deux texts pour ChristNet : « Calì ou Medellin… » décrit une situation qu’il a vécue il y a un peu plus de 10 ans. Dans « Papa, je veux… » il adresse quelques réflexions critiques à son fils sur l’accumulation des biens. Pour des raisons de sécurité, son nom doit rester anonyme.

Calì ou Medellin plus blancs que neige

Nous sommes quelque part en Occident. Imaginez un bureau, où s’affairent une quinzaine d’employés de banque. Il y en a de tous les âges, mais surtout des jeunes qui travaillent avec un contrat temporaire. L’ambiance est bonne, surtout décontractée. C’est plutôt agréable, la maison offre les boissons, très appréciées.

Tout d’un coup, un des comptables s’exclame : «Hé, les gars, si vous voyez ce que je vois, j’ai sous les yeux un compte de 3 millions de dollars, mais la détentrice est une femme de ménage de 20 ans domiciliée à Medellin. C’est fou ce que cela rapporte d’être technicienne de surface en Colombie ».

Alors un autre renchérit : «C’est marrant, moi, j’ai un inspecteur de police de Cali qui est possesseur de 4 millions et demi de dollars, je pensais plutôt que le salaire des flics de part le monde était assez chiche. Il y eut un long silence où

chacun se replongea dans ses comptes respectifs, puis le doyen de l’équipe fit la remarque suivante : «Eh bien ! Figurez-vous que j’ai observé que plusieurs étudiants de 18 à 20 ans de Cali ou de Medellin détenaient des comptes de montants similaires, mais n’allez pas formuler une demande d?immigration pour aller en Colombie, vous êtes ici en présence d’écrans de couverture pour ces messieurs des cartels de Cali et de Medellin. .L’établissement qui nous emploie fait office de blanchisserie, nos dirigeants auraient dû s’assurer de la provenance de ces fonds d’origine réellement douteuse.

Papa, je veux être millionnaire avant d’avoir atteint mes 40 ans.

Tel est le projet de mon fils aîné Kevin, 33 ans, homme d’affaires belge, résidant au Cameroun. Son désir n’est pas si innocent que cela, selon les principes de notre société post-chrétienne, cela sonne bien, puisque tout y est basé sur l’optimisation du profit, mais alors qu’y a-t-il de mal ?

L’écriture nous avertit : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.» Luc 16 :13. lisons encore : «Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.» Matthieu 6:33

Jésus lui-même a vécu avec le minimum vital au cours de son ministère terrestre. Les disciples aussi, ne se sont pas enrichis par leur ministère, ils n’ont jamais

monnayé leur interventions salvifiques. Etre riche n’est pas irrépréhensible en soi, mais vouloir le devenir à tout prix, pourrait constituer un piège. Ce n’est pas l’argent qui fait ici problème, l’argent serait neutre en lui-même, mais c’est l’amour de l’argent qui pourrait bien constituer une occasion de chute.

Le désir de devenir riche (à bien distinguer du fait d’être riche) est positivement mauvais (1 Tim. 6:9-11).

9 Mais ceux qui veulent devenir riches, tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.

10 Car l’amour de l’argent est la racine de tous les maux; et quelques-uns en étant possédés, se sont détournés de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans les plus grandes douleurs.

11 Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur.

Statistiquement, 80% des gens qui gagnent des fortes sommes à la loterie, n’ont plus rien, trois ans après. Pourquoi ? Parce que se retrouver millionnaire du jour au lendemain, ça doit s’apprendre, se gérer. Nous sommes soumis à la loi des correspondances qui dit que notre être extérieur est le reflet de notre être intérieur. Le surgissement de cette fortune a brusquement changé le monde extérieur des heureux gagnants, qui n’ont pas su apporter les corrections nécessaires à leur monde intérieur, dans leur esprit ils sont restés «pauvres» et

n’ont su ou pu s’adapter à leur nouvelle situation.

Mon fils si par un heureux concours de circonstances, tu devais te retrouver à la tête d’un ou plusieurs millions, apprends vite à te compter en millionnaire, pour éviter les erreurs des heureux gagnants ci-dessus. Devenir millionnaire, en effet, est très différent de posséder des millions, cela fait appel à être un intendant fidèle, créateur de richesses, alors de ne considérer le problème que sous son aspect quantitatif, t’entraîneras à la ruine dénoncée par 1 Timothée 6 :10. Mais, nous sommes enfants d’un Dieu immensément riche, donc si nous avons à disposition d’immenses moyens financiers, ce n’est pas pour que nous devenions avares, mais pour redistribuer ces richesses à nos frères dans le besoin en retrouvant la joie de donner, telle que nous le lisons dans Jacques 2 :15-16 OST.

« Et si un frère ou une soeur sont nus, et qu’ils manquent de la nourriture de chaque jour, et que quelqu’un de vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez, et que vous ne leur donniez point ce qui leur est nécessaire pour le corps, à quoi cela sert-il?

Certes, la course au fric comporte des compromissions éthiques, des pratiques peu recommandables, des alliances avec l’enfer, des fréquentations douteuses. Si vous voulez devenir un prédateur, vous allez devoir adopter ses m’urs, pour vous imposer dans le milieu de la finance, il va vous falloir mettre à contribution

vos canines et vos griffes. C’est un monde de fauves, où pour survivre, il faudra

plutôt suivre les lois du Far West que les préceptes de l’Evangile. Mammon est une pompe à finances difficile à «traire».

Mon fils, tu pourras devenir millionnaire avant 40 ans, mais que sous la supervision du Seigneur, qui te maintiendra dans la juste et ‘étroite voie.

Photo by Claudio Schwarz | @purzlbaum on Unsplash