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Souvent, la peur de manquer nous empêche de partager. Pourtant, Dieu nous promet de pourvoir à nos besoins. A Berne, pendant une année, un groupe de chrétien-ne-s a vécu selon le principe de l’ « assez » et renoncé au superflu : ça s’appelle cukup (« assez » en indonésien). A travers le silence, le chant et les enseignements, ils ont abordé les thèmes de la pauvreté et de la prospérité. Rahel Röthlisberger, médecin interne dans un hôpital, est l’une des initiatrices du projet.

Rahel, comment t’est venue l’idée de cukup ?

Après un stage de 3 mois dans un hôpital de campagne au Niger (Afrique), j’ai assisté à un congrès sur le thème « défi pauvreté, engagement chrétien dans un monde injuste ». J’ai été profondément bouleversée d’entendre parler du système mondial et des conséquences de l’injustice pour les plus pauvres des pauvres. En même temps, j’ai aussi été encouragée par l’exemple d’un homme qui a répondu à une nécessité flagrante, celle de créer des places de stage pour des jeunes sans emploi. Après la conférence, je n’avais qu’une question en tête : qu’est-ce que je peux faire concrètement ? J’ai prié avec deux collègues pour que Dieu nous donne des réponses concrètes et simples à appliquer au quotidien. Pour moi, cukup était une réponse.

Qu’est-ce qui te motive à partager ?

Pour moi, c’est une question de justice. En tant que personne voulant suivre Jésus, je considère aussi comme un devoir de partager tant qu’il y aura des hommes qui ont faim, qui ont soif, qui n’ont pas assez ou sont dans le besoin. Et cela concerne des millions de personnes. J’ignore quelle part de notre revenu nous reviendrait réellement si nous devions prendre en charge les conséquences financières des règles du commerce injustes, de l’exploitation des ressources naturelles, de notre production de gaz polluants et de ses incidences sur le climat ?

Mais on peut quand même se faire plaisir de temps en temps ?!

Dans le cadre du cukup, nous nous sommes rapidement rendus compte qu’ « assez » signifiait trouver un juste milieu : ne pas économiser et souffrir de manque en n’ayant « pas assez » pour vivre, mais se satisfaire d’un simple « assez » et redistribuer le « plus qu’assez ». Et pas à n’importe qui mais justement à ceux qui sont dans le besoin.

Est-ce que le projet cukup t’a aussi apporté quelque chose ?

J’ai découvert que le fait de renoncer mais aussi de demander et de recevoir est extrêmement enrichissant. Le partage nous oblige à entrer en relation avec les autres, nous apprend à être patients et à nous réjouir de ce que nous avons ! Je possède encore beaucoup, bien plus qu’assez ! Et puis, ça me touche beaucoup de voir qu’avec une somme qui me permettrait ici d’acheter un paquet de chewing-gum, mon amie du Niger peut s’acheter à manger pour toute une semaine au lieu de souffrir de la faim ou de n’avoir de véritable repas qu’une fois par semaine. Pour moi, la renonciation à cette somme modique n’est rien comparée à la joie de mon amie.

 

 CUKUP_invitation


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Notre PIB1 […] comprend aussi la pollution de l?air, la publicité pour les cigarettes et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur les routes. Il comprend la destruction de nos forêts et la destruction de notre nature. Il comprend le napalm et le coût du stockage des déchets radioactifs.

En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, de la gaieté de leurs jeux, de la beauté de notre poésie ou de la solidité de nos mariages. Il mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue.

Bob Kennedy

De : ChristNetInput, n°10/Mars 2007.


1. Produit intérieur brut : somme de la richesse produite par les entreprises nationales d?un pays (valeur ajoutée). Le PIB sert en général au calcul de la croissance économique.

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Notre produit national brut1 comprend la pollution de l’air, la publicité pour les cigarettes et les missions d’ambulance pour sauver les victimes d’accidents de la route. Elle comprend la destruction de nos forêts et la destruction de notre environnement. Il comprend les bombes au napalm et les coûts de stockage de nos déchets radioactifs.

En revanche, le PNB n’inclut pas la santé de nos enfants, la qualité de leur éducation, la joie de leurs jeux, la beauté de notre littérature ou la force de nos mariages. Le PNB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue.

Bob Kennedy

Source : ChristNetInput, n° 10/mars 2007.


1 : PNB : somme des bénéfices (plus-value), exprimés en termes monétaires, des entreprises d’un pays donné. Le PNB est généralement utilisé pour calculer la croissance économique.

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Pétition « Assez pour partager » 2007

Des réflexions fondamentales autour des thèmes suivants : la Bible et la pauvreté, le contentement, la croissance économique, la redistribution.


Une charité mandatée par l’État ?

Assez pour vivre ? Assez pour partager !

Que dit la Bible sur le partage et la pauvreté ?

Le partage ? une alternative à la croissance économique ?

La pauvreté dans la Bible

 

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La croissance économique : une notion relative

La croissance économique désigne la progression de la production et de la consommation de biens, c’est-à-dire l’augmentation mais aussi la diminution de ce « produit national ».

Il ne s’agit que de chiffres qui ne s’avèrent en fait pas aussi précis qu’il n’y paraît. Ils mesurent quelque chose de façon très précise mais partielle. Ils ne recouvrent que ce qui est réellement payé. C’est ainsi que le travail bénévole en famille, à la maison ou dans une association n’est pas pris en compte. Il en va de même pour les dégâts causés à l’environnement et l’économie grise. La croissance économique ne rend pas non plus compte de la sécurité dans laquelle nous vivons, ni de notre degré de liberté, de satisfaction ou de stabilité.

Ce « produit national » est ensuite divisé par le nombre d’habitants afin de servir à des comparaisons internationales, ce qui n’indique en rien comment il se répartit entre les habitants. Les chiffres de la croissance économique en Chine le montrent aujourd’hui clairement. Une petite minorité s’y enrichit tandis que l’immense majorité reste les mains vides.

La croissance économique inspire souvent de la méfiance. De quoi s’agit-il et d’où vient-elle ? Je ne suis pas économiste mais il me semble évident que la croissance économique ne tombe pas du ciel. Elle repose sur le travail d’hommes. Il est dans la nature de l’homme de toujours vouloir aller de l’avant et faire de nouvelles expériences. Cela permet d’augmenter la productivité de l’économie. Derrière la notion de croissance économique se cache donc le désir inhérent à l’homme d’aller de l’avant.

La croissance économique sert à la redistribution

La Bible ne parle pas explicitement de croissance économique. Mais on voit par exemple qu’Israël a prospéré sous Salomon, c’est-à-dire que la croissance économique était là. Cet épisode se déroula sous la protection et la bénédiction de Dieu. Nous savons que dans les économies nationales modernes, nous pouvons agir à plusieurs niveaux : enseignement, impôts, politique monétaire, recherche. La question de la répartition de ce bien-être y est essentielle.

Dans un monde où la population ne cesse de croître, la croissance économique est indispensable. Soyons réalistes : lorsque l’économie est en pleine croissance, c’est-à-dire à chaque fois que le gâteau s’agrandit, chacun reçoit un peu plus et tout le monde est satisfait, sans que ne se pose la question de la répartition et de l’équité. Au contraire, si l’économie décroît, alors cette astuce ne marche plus, les salaires stagnent, le taux de chômage augmente et l’on commence à se battre pour répartir le gâteau.

En tant que secrétaire syndicale, je constate quotidiennement que l’AVS dépend de la croissance économique. La dernière augmentation des primes remonte à trente ans ! Elle a été possible uniquement grâce à cette croissance.

Les limites de la croissance

Y a-t-il des limites à la notion de croissance économique ? Oui, bien sûr. Nous exploitons des ressources qui ne sont pas renouvelables. Nous consommons une quantité énorme de ressources et portons donc atteinte à notre environnement. Des méthodes de développement durable existent mais leur part dans la croissance économique est limitée. Tout le monde est d’accord sur le fait que l’économie mondiale ne peut croître de manière illimitée. Le « peak oil » est-il déjà atteint ? Cette question occupe aujourd’hui une place essentielle dans tous les journaux.

Nous constatons qu’une croissance économique modérée conduit à des problèmes sociaux et il est tentant de miser sur une hausse de celle-ci. Mais le système a ses limites car avant même d’avoir épuisé nos ressources, c’est notre propre existence que nous mettons en danger. La lutte de répartition conduit à des guerres, et plus les ressources s’amenuiseront, plus les conflits qui nous attendent deviendront graves.

Aujourd’hui, la question de la répartition ne se pose pas uniquement entre les pays pauvres et les pays riches mais aussi entre les générations. Ce que nous gaspillons aujourd’hui ne sera plus à la disposition de nos enfants.

Un complément important : le partage

La croissance économique ne peut pas être la seule solution pour répondre à toute une série de problèmes. En Suisse, société relativement égalitaire, il y a de nombreux « laissés pour compte », et leur nombre ne fait qu’augmenter. Evidemment, plus la croissance économique que nous affichons est basse, plus ces chiffres augmentent. Nous constatons aussi que notre croissance économique ne règle aucun des problèmes des pays pauvres.

Le partage est donc absolument indispensable. Nous ne pouvons pas y échapper. Cela concerne la Suisse et l’Europe mais également le reste du monde.

Nous sommes ici confrontés à des problèmes qui impliquent de très grosses sommes d’argent. La dimension caritative que Jacques Blandenier a mentionnée au cours de son intervention représente l’aide à l’échelle « microscopique ». Il faut également une dimension sociale politique, c’est-à-dire un partage organisé qui se traduit par la redistribution et la solidarité. En général, nous nous contentons d’observer de manière relative où se trouvent les situations de détresse. Mais pour ensuite pouvoir partager de manière organisée, il faut des lois, car tous ne sont pas disposés à apporter leur contribution.

La redistribution et le partage ont mauvaise presse. L’avarice est à la mode et dans certains milieux, le mot solidarité est utilisé comme une insulte. Dans cette même logique, le président d’UBS Ospel a qualifié d’irresponsables les critiques visant les hauts salaires que perçoivent les cadres.

On parle volontiers de responsabilité individuelle. On accuse souvent les pauvres d’être responsables de leur pauvreté. Lorsqu’ ensuite ces pauvres assument leur responsabilité et volent pour survivre, on les punit. On se moque fréquemment de moi lorsque je parle de partage et de redistribution.

Si nous écrivons au Conseil fédéral, alors il nous faut faire des propositions concrètes sur la manière de redistribuer car les membres du Conseil ne se pencheront pas d’eux-mêmes sur la question.

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Principe

Les chrétiens sont nombreux à se demander s’il vaut mieux être riche ou être pauvre. Il existe une réponse à cette question, qui offre un repère clair : nous ne devons être ni pauvres ni riches ; nous devons avoir assez. Voici ce que dit Proverbes 30, 7-9 à ce sujet :

Mon Dieu, je te demande deux choses : ne me les refuse pas, avant que je meure ! Eloigne de moi la vanité et la parole mensongère ; ne me donne ni pauvreté ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est nécessaire, de peur qu’étant rassasié, je ne te renie et ne dise : qui est l’Eternel ? Ou qu’étant dans la pauvreté, je ne commette un vol et ne porte atteinte au nom de mon Dieu.

Le mot d’ordre de l’ « assez » s’exprime également à travers l’épisode de la manne dans le désert : lorsque les Israélites ont voulu ramasser plus de manne que ce dont ils avaient besoin pour la journée, le surplus s’est avarié. On peut lire :

Les Israélites firent ainsi ; et ils en recueillirent les uns plus, les autres moins. On mesurait ensuite avec l’omer ; celui qui en avait plus n’avait rien de trop, et celui qui en avait moins n’en manquait pas. Chacun recueillait ce qu’il lui fallait pour sa nourriture. (Exode 16, 17-18)

Le style de vie inspiré de la manne se retrouve également dans la prière matérielle figurant dans le Notre Père : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ».

Assez pour partager

Assez, c’est combien ? Assez représente à peu près la même quantité quelle que soit la personne, à savoir le nécessaire pour pouvoir mener une vie décente et juste. Une fois convaincus de la notion de l’assez, nous sommes très vite amenés à en envisager une seconde, également importante : la notion de partage. Un verset clé pour ce fait tout simple peut être trouvé notamment dans 2 Corinthiens 8 ,14 : « Afin que leur abondance pourvoie pareillement à votre indigence ». Le terme « assez » n’est certes pas mentionné, mais du fait que l’on ne parle pas de pauvreté/richesse, mais de manque/superflu, il est clair qu’une mesure entre ici en ligne de compte. Cet étalon de mesure est l’ « assez ».

Le partage est quelque chose de fantastique pour deux raisons tout à fait distinctes. Premièrement, le partage est utile à ceux qui ont plus qu’assez. Lorsque nous avons plus que le nécessaire, la Bible nous avertit que notre cœur tend à s’attacher à la prospérité. Or, l’amour de l’argent nous prive de notre liberté. Donc : lorsque nous sommes libérés du surplus, nous sommes davantage aptes à suivre Jésus, pour nous concentrer sur le bonheur et dépendre de Dieu1 . Depuis quelques années, les économistes ont enfin commencé à étudier d’un point de vue empirique et dénué de préjugé si l’argent fait vraiment le bonheur. La conclusion est claire : la croissance économique, l’accumulation d’argent, ne nous rend pas plus heureux.2

Cependant, le partage est bon pour une seconde raison également ; il ne profite pas uniquement à celui qui cède de ses possessions. Il sert bien entendu aussi à ceux qui ont moins qu’assez et, partant, qui relèvent du camp des bénéficiaires. (Aussi et surtout, le partage et la compensation créent un lien entre ces deux groupes). Une phrase anglaise exprime joliment le défi lancé à ceux qui ont plus que le nécessaire : « Living simply so that others may simply live » (« Vis simplement afin que d’autres puissent simplement vivre »).

On ne saurait trop insister sur l’importance que la Bible attache aux pauvres. Elle se retrouve telle un refrain récurrent de la loi donnée à Moïse, en passant par Job, les Psaumes, les Proverbes et les prophètes, jusqu’à Jésus, la première église, Paul et les autres auteurs d’épîtres : Dieu a un cœur pour les pauvres ; nous aussi devons en avoir un. Jim Wallis a découpé tous les passages de la Bible portant sur la pauvreté ; sa Bible s’est retrouvée complètement trouée.

Justice et miséricorde

Nous voulons donc partager pour deux raisons : la première est que le partage profite aussi bien à celui qui donne qu’à celui qui reçoit. La seconde repose à son tour sur deux fondements : la justice et la miséricorde. Lorsque nous partageons par justice, nous le faisons parce que la portion donnée en partage est une dette à proprement parler. Ainsi, le pouvoir au sein des institutions économiques internationales, telles que l’OMC ou le FMI, est injustement réparti à la faveur des pays riches. De ce fait, ces pays peuvent aménager les règles du jeu de façon à ce qu’eux-mêmes en retirent le plus d’avantages. Nous pouvons donc partager avec les pays du Sud afin de réparer cette injustice.

S’agissant du partage par miséricorde, on ne cherche pas à savoir qui est responsable de la pauvreté ; ce peut être le riche, le pauvre lui-même ou encore aucun des deux. Le partage par miséricorde part simplement d’une constatation : mon prochain souffre de carences, donc je partage. Les deux motivations sont importantes, et les deux figurent à de nombreuses reprises dans la Bible. Sous une forme concentrée notamment chez Zachée, lequel dit :

« Voici Seigneur : je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple ». (Luc 19,8)

Il donne de sa fortune parce qu’il a agi injustement, mais aussi parce qu’il a les moyens de partager avec les pauvres.

Mise en pratique : niveaux personnel et politique

Comment pouvons-nous mettre en pratique la notion de l’assez sur les plans personnel et politique ? Au niveau personnel, nous pouvons commencer à mener notre vie dans un cercle fermé de l’assez :3 

Dans un cercle fermé de l’assez, nous avons convenu avec nous-mêmes et avec Dieu de ce qui est suffisant pour nous. Le revenu peut dès lors être réparti en deux pots : le pot de l’assez et le pot du superflu. Lorsqu’on vit dans un cercle ouvert de l’assez, sans que les proportions de l’assez aient été définies, les désirs et les besoins s’adaptent à la hausse du revenu.

CUKUP – Assez pour vivre, assez pour partager

Pour la mise en pratique personnelle du partage, il est également important que nous nous intéressions aux pauvres dans tout ce qui les touche, à travers des rencontres, études bibliques, films, etc. Nous avons abordé quelques-uns de ces aspects dans un groupe dénommé « cukup », que nous avons fondé à Berne (« cukup » signifie « assez » en indonésien). Pendant une année, nous – c’est-à-dire huit personnes – essayons de vivre selon le principe de l’ « assez », en faisant don du superflu. Cela est plus simple à faire à plusieurs. Aussi, nous nous rencontrons une fois par mois pour prendre ensemble le repas du soir et partager nos impressions. Il nous importe d’aborder le thème de la pauvreté et de la prospérité à travers le silence, le chant et les enseignements. Un passage d’Esaïe 58, en particulier, nous dirige dans notre démarche :

C’est partager ton pain avec ceux qui ont faim, et offrir l’hospitalité aux pauvres sans abri, c’est donner des habits à celui qu’on voit nu, ne pas te détourner de ton prochain. Alors, comme l’aurore, jaillira ta lumière (v. 7 s.).

Par le passé, nous avons étudié le Jubilée et les Béatitudes, ainsi que des principes bibliques de gestion financière. La « Fête Cukup » en a été le point fort, avec des repas, un jeu de boules, une brocante et un cours de danse dont les bénéfices ont été reversés au profit d’un projet dans les bidonvilles de Manille.

Mise en pratique à l’échelon politique

La mise en œuvre à l’échelon politique est tout aussi importante. Malheureusement, le Conseil fédéral a cité l’accroissement de la prospérité comme le premier objectif de son programme de législature. A l’opposé, la notion de l’ « assez » place la lutte contre la pauvreté, en particulier la pauvreté absolue, en tout première priorité, et considère un accroissement de la prospérité pour les gens qui ont de toute façon déjà plus qu’assez comme étant plutôt dangereux et non comme étant utile.

Une façon importante ce combattre la pauvreté consiste à attaquer le problème à sa racine en octroyant davantage de pouvoir aux pays du Sud pour la définition de l’ordre économique mondial. Une autre utopie politique qui peut être formulée en lien avec la notion de l’assez est le principe du revenu de base4 . Cette idée, à savoir que chacun doit avoir accès à une part fondamentale des ressources, indépendamment de son mode de vie, peut également être mis en lien avec le fantastique commandement de l’année de jubilée dans Lévitique 25.

 

Traduction : Sarah Martinez

1. Pour l’approfondissement de la réflexion sur la question: Matthieu 6, 24 ; 1 Timothée 6, 6-10 ; Marc 10, 21 ; Hébreux 13, 5

2. Voir Easterlin, R. (éd.) : Happiness in Economics, Cheltenham, 2002

3. Ce concept a été énoncé par Earl Pitts et Craig Hill. Leur ouvrage « Biens, richesses & argent » est disponible auprès de Sam Music (www.sam-music.com).

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Textes rédigés dans le cadre du groupe économique ChristNet (2002-2005)

 Regard_chretien_mondialisation

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L?entreprise Delphi, premier équipementier automobile mondial, possède d?innombrables firmes dans le monde entier et emploie aujourd?hui 185 000 personnes, dont un quart aux Etats-Unis. Pour faire face à la concurrence, le PDG de Delphi, Robert Miller, voulait réduire de 60% le salaire des employés américains dans un premier projet, passant ainsi à une moyenne de 13 francs par heure (tout juste au dessus du seuil de pauvreté) ; à cela s’ajoute une suppression de la caisse maladie, une réduction de moitié des versements de la caisse de retraite, et des vacances réduites de deux semaines. Un projet plus récent prévoit des coupes légèrement plus modestes ; du moins pour les employés actuels, sans parler de ceux à venir?

Il s?agit d?une « collision infernale entre forces économiques », expliqua Miller lors d?une conférence. Selon lui, de nombreux employés de chez Delphi auraient l?impression d?être encore dans les années soixante-dix, mais les salaires généreux et les avantages sociaux auxquels ils avaient été habitués ne seraient plus abordables. Ce qui était arrivé dans le domaine de l?acier et de l?aéronautique devrait aussi se passer dans l?industrie automobile. De plus, Delphi serait en concurrence directe avec des fournisseurs bon marché d?Amérique du Sud et d?Asie. D?après M. Miller, la mondialisation ne laisse pas d?autre choix, nous serions tous pris dans son tourbillon. Celui qui fait la grève ne ferait que précipiter son licenciement.

Ces procédés et déclarations dramatiques donnent lieu à des questions fondamentales :

  • S?il s?avère qu?à cause de la mondialisation, il ne peut plus y avoir de salaire digne et que l?on ne peut plus mener de vie normale, alors n?est-ce pas un signe de faillite du système économique mondialisé ?
  • Quand on lit que, même dans de nombreux pays en développement, les salaires sont diminués « pour cause de concurrence » et la protection sociale supprimée, on peut se demander où s’arrête le tourbillon de la mondialisation.
  • A quoi sert cette économie mondialisée dans laquelle la vie des plus pauvres, précisément ceux qui auraient le plus besoin d?une amélioration, devient de plus en plus difficile alors que parallèlement, les classes supérieures sont de plus en plus riches ?
  • En observant le développement de ces 20 dernières années, on constate l?apparition d?une nouvelle forme d?esclavage ; en effet, les gens doivent travailler toujours plus et nombre d?entre eux ne gagnent même pas assez pour vivre tout en s?imaginant de participer à une lutte mondialisée pour la survie dans laquelle il est impossible de se révolter.
  • Pourquoi les idéologies libérales, qui contestent toute intervention de l?Etat, prennent-elles justement maintenant une place si importante ? Les milieux qui tirent profit de ce genre d?économie auraient-ils une trop grande influence sur l?opinion publique ?
  • Pourquoi l?Evangile de la prospérité, dans les milieux chrétiens, gagne-t-il du terrain sur l?enseignement de la Bible, en ce qu?il justifie les classes supérieures tout en représentant le seul et dernier espoir pour les classes inférieures ? Pourquoi n?y a-t-il eu, jusqu’à maintenant, qu?un tout petit nombre (qui heureusement augmente) de chrétiens réclamant la justice et une restriction du pouvoir de l?argent, alors que la Bible l?exprime clairement ?
  • Les perdants de la mondialisation se révolteront-ils un jour, ou sont-ils à ce point endoctrinés par la concurrence mondialisée qu?ils acceptent et se soumettent à une cimentation et à un durcissement sournois du système (de plus en plus de contrôle des médias par les milieux intéressés comme en Italie et aux Etats-Unis ; suppression de l?égalité des chances par le biais de la privatisation de l?enseignement, etc.) ?
  • Quel scénario nous attend ? Les chrétiens vont-ils se réveiller assez vite et corriger le tir, avant que peut-être, dans un futur lointain, des guerres civiles n?aient lieu, justifiant encore davantage de durcissement et une répression qui serait alors légitimée.

Ces réflexions sont, j’en conviens, quelque peu provocatrices et alarmistes, puisqu?elles sont en partie des scénarios catastrophes, qui, espérons-le, n?auront pas lieu. Le monde a souvent vu de tels processus. Cela ne tient qu?à nous de façonner le monde de manière à ce que nous et nos prochains puissions mener une vie digne, en accord avec Dieu.

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Journée de rencontre du 4 février 2006

«Rive Gauche» (ancien Cercle Ouvrier), Quai de la Thièle 3

Yverdon-les-Bains (5 min. à pied depuis la gare)

Privatiser les services publics ? Ce que nous prépare l?AGCS* et pourquoi y résister

(*Accord général sur le commerce et les services)

Programme détaillé, voir ci-dessous.

Les prédateurs toujours à l??uvre

Beaucoup de rois et d?empereurs, insatiables, n?ont cessé d?agrandir leurs territoires par des guerres et des massacres. Leurs empires n?ont duré qu?un nombre d?années inversement proportionnel au nombre des morts qu?engendrait leur folle ambition. A l?époque coloniale, cette extension des «zones d?influence» était encore comparable, mais la motivation était différente. Il s?agissait déjà, comme aujourd?hui, de piller les pays d?Afrique, d?Asie et d?Amérique du sud au profit des «grandes» familles bourgeoises dont la «grandeur» était directement proportionnelle au nombre des miséreux qu?elles laissaient sur leur passage.

Après la décolonisation et «grâce» aux accords de Bretton Wood, le pouvoir a passé progressivement aux mains des grands groupes financiers internationaux, lesquels ont souvent des chiffres d?affaire bien supérieurs aux budgets des pays où ils ont leur siège.

Selon l?analyse d?un ancien ministre du travail de Bill Clinton, le développement rapide de ces grandes multinationales serait le résultat de la lutte engagée par les gouvernements contre les cartels. Puisqu?on ne leur permettait pas de s?entendre sur les prix pour favoriser la concurrence, ces sociétés ont regroupé leurs capitaux en holdings, formant ainsi des entreprises monopolistiques.

Ce phénomène de concentration capitaliste était annoncé de longue date par Karl Marx. Il imaginait que le monde serait contrôlé par environ 3’000 entreprises à la fin du 20e siècle. La présence du monde communiste pendant environ 70 ans a retardé cette concentration. Les transnationales sont encore environ 30’000 en ce début de 21e siècle. Mais quelle efficacité et quel acharnement à rattraper le temps perdu ! Les Etats ne sont plus que l?ombre de ce qu?ils devraient être et la démocratie qui les fonde ne fonctionne plus. En effet, les moyens d?information sont à la solde de ces puissants groupes, soit parce qu?ils en sont propriétaires, soit parce que la publicité, qui les finance à 80 %, rend ces médias complètement dépendants.

Ces puissances financières conquièrent tous les pouvoirs et les gouvernements, qu?ils soient de gauche ou de droite, se mettent à leur service car ils préfèrent que ces nouveaux pouvoirs planétaires aient leur siège chez eux plutôt qu?à l?étranger.

Ces puissances capitalistes n?ont qu?un objectif : augmenter les profits à l?infini. Il faut donc conquérir de nouveaux marchés. Au début, cette guerre économique était construite sur la compétition et la prise de contrôle des sociétés concurrentes. Depuis vingt ans déjà, il s?agit d?y ajouter le contrôle de toute la production agricole, en imposant les OGM, et de prendre aux communes et aux Etats tous les services qu?ils assurent à leurs populations en imposant l?AGCS, l?Accord Général sur le Commerce des Services. Le «moins d?état» proclamé par la droite est présenté comme une volonté d?assainir des services publics parfois pléthoriques. En fait, l?objectif non avoué publiquement est le suivant: toute l?activité humaine doit passer par une société privée et permettre à des actionnaires de réaliser un profit. Par exemple, lorsqu?un colis est livré par DHL, il y a un pourcentage du coût qui tombe dans l?escarcelle des propriétaires de l?entreprise. Si c?est un facteur de la poste qui rend ce service, la marge permet de limiter l?explosion des tarifs.

Les prédateurs sont au travail avec détermination et opiniâtreté. Ils poussent l?ensemble des Etats du monde à s?accorder sur une législation qui empêchera les collectivités publiques d?organiser les services dont leurs populations ont besoin sous peine de les traîner en justice pour concurrence déloyale. Cet accord est précisément l?AGCS. Pour savoir à quelle sauce nous serons bientôt mangés, venez nous rejoindre à Yverdon-les-Bains, le 4 février prochain.

Pierre Aguet

Ancien conseiller national


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La justice exalte un peuple : mais le péché est la ruine des hommes ? Proverbes 14:34

 

Introduction

Depuis un certain temps, je suis préoccupé par la manière dont le gouvernement du canton de Berne gère les finances. Je décrirai une expérience personnelle que j’ai vécue avec l’administration fiscale, puis je rappellerai quelques événements de l’histoire financière du canton de Berne et enfin je tirerai quelques conclusions.

Une expérience personnelle

En 1993, j’ai eu un différend avec l’administration fiscale de Berne. De 1962 à 1989, j’ai été pasteur dans l’Église réformée du canton de Berne. Pour diverses raisons, j’ai quitté la fonction publique et j’ai accepté un emploi dans une institution privée qui réhabilite les jeunes ayant des problèmes psychologiques. Mes nouveaux revenus étaient nettement inférieurs à ceux d’avant. Malgré ce changement de profession, j’ai dû continuer à payer pendant deux ans un montant d’impôt égal au revenu plus élevé que j’avais gagné jusqu’alors. Cela signifie que pendant deux ans, j’ai dû payer environ un tiers de mon revenu réel en impôts. Mes recours, jusqu’aux tribunaux administratifs et fédéraux, n’ont pas eu le succès escompté, pas plus qu’une pétition d’un membre du Grand Conseil en notre faveur. En principe, nous avons donc dû payer le montant élevé, sauf qu’on nous a accordé une certaine remise d’impôt, c’est-à-dire que l’injustice a été quelque peu atténuée.

Cette expérience a été très blessante pour nous parce que nous pensions avoir fait quelque chose de bien en décidant de nous engager pleinement auprès de personnes ayant de graves problèmes de vie. Malheureusement, les autorités n’ont pas reconnu ce fait, car à l’époque, elles ont clairement favorisé ceux qui « montaient » dans leur profession et ont négligé ceux qui « descendaient » dans leur profession. J’ai alors fait l’expérience de ce que signifie être traité injustement. J’ai failli maudire les forces politiques qui ont permis que cela se produise. J’aurais aimé jeter une bombe dans la mairie ou me retirer complètement de la responsabilité politique.

Ma famille est même devenue politiquement active, avec des lettres à l’éditeur et une manifestation devant l’hôtel de ville de Berne. Un fou du roi a appelé les grands conseillers qui révisaient la loi fiscale à faire prévaloir la loi. À cette fin, nous avons distribué des dépliants qui se lisent comme suit

Savez-vous combien de larmes ont été versées…

combien de désespoir a déchiré les cœurs ?

combien de malédictions ont été prononcées par ceux qui ont subi une amère injustice aux mains de l’administration fiscale ?

Egalement une facture fiscale

M. Y gagne un revenu brut de Fr. 80’000.– en 1989. Pour cela, il paie Fr. 12 808.– de taxes d’état, municipales et ecclésiastiques, plus Fr. 1 380.– de taxes fédérales, soit un total de Fr. 14 188.–. Il change de profession pour certaines raisons et gagne toujours la moitié de son salaire précédent, soit pour 1990 : Fr. 40’000.–. Cependant, sa dette fiscale est toujours de 14 188 francs, c’est-à-dire qu’il doit encore verser un tiers de ses revenus à l’administration pendant deux ans. Où devrait-il trouver cette somme ?

Un Bernois nommé Eugen Bauer

est tombé du mur du Bärengraben
juste devant un grand et lourd
et connu pour être brutal.

Les gens criaient tout autour
appelant les pompiers.
Les pompiers, après peu de temps,
est apparu et a utilement baissé
la longue échelle sur deux chaînes,
pour sauver l’homme tombé.

Mais voilà : Le fermier était intact,
mais l’ours était complètement nu
(par sa fourrure avec la peau et les cheveux
avait simplement été décollée)
et recherchée dans la peur et la terreur
pour se cacher d’Eugen Bauer !

Puis, soudain, tout le monde a su :
M. Bauer était du bureau des impôts[1].

J’ai donc choisi la voie de la réflexion. Il m’est lentement apparu clairement pourquoi le gouvernement bernois avait été secoué par des échecs déficitaires à plusieurs reprises au cours des vingt dernières années. Les malédictions des petites gens qui sont traitées injustement retombent sur les politiciens qui ignorent les besoins des plus faibles. Tant que les personnes au pouvoir continueront dans le même sens, désastreux, qu’auparavant, elles vont tituber dans de nouveaux scandales financiers.

De l’histoire du canton de Berne.

Depuis le XVIe siècle, la conduite financière des gouvernements bernois a connu une ligne désastreuse. Elle remonte à la mauvaise conduite, c’est-à-dire à des décisions injustes par lesquelles des personnes ont été profondément désavantagées.

De 1528 à 1700, de nombreux anabaptistes bernois qui refusaient de renoncer à leurs convictions furent dépossédés, expulsés du pays ou même exécutés. Le produit des biens anabaptistes était en partie investi dans un fonds, en partie donné au Trésor public, et en partie utilisé pour construire ou rénover des églises. On sait que des familles bernoises de premier plan sont entrées en possession d’anciens domaines anabaptistes dans l’Emmental à des conditions favorables.

En 1653, la guerre des paysans éclate dans le canton de Berne. Elle a été causée par une manipulation financière du gouvernement bernois de l’époque. Elle a dévalué le Batzen bernois, c’est-à-dire l’argent du petit homme de la campagne, par ½, contre la promesse qu’elle avait faite auparavant qu’une telle chose n’arriverait jamais. Lorsque la dévaluation imminente est devenue une rumeur parmi les bourgeois de la ville, ils ont pu passer à temps aux pièces d’or et d’argent, ainsi qu’à l’immobilier. La population rurale s’est vue trompée. Le peuple a commencé à bouillir. C’est ainsi qu’est née la guerre des paysans, qui a été réprimée par les dirigeants avec une force brutale. Les accords entre le gouvernement et les leaders paysans ont été rompus par les représentants du gouvernement. Le gouvernement bernois a écrasé l’armée paysanne avec une force mercenaire. Le paysan Niklaus Leuenberger de Rüderswil, qui, en tant que chef des insurgés, a tenté de suivre une voie conciliante, a été écartelé pour des raisons de dissuasion. Ueli Galli, un fermier d’Eggiwil qui tirait les ficelles à l’arrière-plan, a été pendu à la potence dans le champ de gibet bernois.

En 1984, Rudolf Hafner, auditeur au sein du contrôle financier cantonal, a révélé le comportement financier du gouvernement bernois et a provoqué un tremblement de terre politique. Une BUK (Commission spéciale d’enquête) a enquêté sur le comportement des membres du gouvernement. Résultat : deux conseillers du gouvernement (le directeur des finances Werner Martignoni UDC et le directeur de la police Hans Krähenbühl FDP) ne s’est pas présenté à la réélection.

Dans les années 90, il y a eu une phase de croyance au miracle économique ; Werner K. Rey, par exemple, avait une stratégie d’investissement « infaillible ». stratégie d’investissement. Il a spéculé sur le « succès » des biens immobiliers. Pendant un certain temps, il a été propriétaire de la fabrique de chaussures Bally et l’hebdomadaire « Weltwoche ». Les banques étaient désireuses de lui offrir des crédits et des hypothèques à des conditions avantageuses, y compris la Bernische Kantonalbank BEKB, qui était alors encore propriété de l’État. Lorsque la bulle autour de Werner K. Rey et d’autres « financiers » a éclaté, la BEKB a été confrontée à un désastre. Afin d’éviter un « échouage » de la banque avec une garantie de l’État, des sociétés de sauvetage ont été créées et le canton a dû injecter des fonds supplémentaires. Cette spéculation a coûté au canton un total d’environ 3 milliards de francs de l’argent des contribuables.

Au printemps 2005, la caisse de pension des enseignants du canton de Berne avait un trou béant de plusieurs milliards de francs ? principalement parce que la caisse avait effectué des transactions risquées il y a six ans. En novembre 2004, le Grand Conseil a nommé une commission d’enquête parlementaire contre la volonté du conseil de gouvernement. En août 2005, elle a présenté son rapport sur la débâcle de la Caisse d’assurance des enseignants bernois. Les conseillers cantonaux Mario Annoni, Werner Luginbühl et Hans Lauri, c’est-à-dire 3 des 7 membres du gouvernement cantonal, connaissaient déjà en détail la gestion désastreuse de la caisse de retraite des enseignants en 1999.

Conclusions

Quand notre gouvernement reviendra-t-il aux valeurs fondamentales de la gouvernance ? Dans la Bible, nous lisons : « Quand un dirigeant traite les pauvres avec justice, son gouvernement est ferme et sûr ». (Prov. 29:14) et, « Les dirigeants détestent l’injustice, car la justice renforce un gouvernement » (Prov. 16:12). (Prov.16:12). Quand réalisera-t-elle qu’elle est en fait gouvernée par l’argent ? Quand prendra-t-elle explicitement ses distances par rapport à la règle de Mammon ? (« Personne ne peut servir deux maîtres en même temps. Celui qui veut servir l’un correctement ne pourra pas s’occuper des désirs de l’autre. Tout aussi peu peut-on vivre pour Dieu et l’argent (= Mammon) en même temps ?, Mat.6,24). Quand les dirigeants décideront-ils de servir Dieu ? et de Le laisser leur montrer ce qu’est la justice ?

Ce n’est que lorsqu’ils admettront qu’ils ont construit sur de fausses fondations, lorsqu’ils se souviendront des valeurs fondamentales de notre Dieu et qu’ils le laisseront leur montrer la voie à suivre, qu’ils feront reposer la politique sur des bases solides. La bénédiction sera la leur.

Le 5 novembre 2005, ChristNet organisera une conférence qui traitera de ces questions. Son thème est : « L’argent ou la vie ! La Suisse ? un otage de Mammon ? Nous invitons cordialement tous les Suisses politiquement intéressés à y assister.

Werner Ninck, Berne, juillet 2005